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Et mon coeur transparent

Auteur : Veronique Ovalde

Date de saisie : 03/01/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Ed. de l’Olivier, Paris, France

Collection : Litterature francaise

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-87929-599-2

GENCOD : 9782879295992

Sorti le : 03/01/2008

  • Le choix des libraires : Choix de Clo Brion de la librairie VANDROMME a LES VANS, France – 09/02/2008

Le Lancelot de Veronique Ovalde n’a rien de son preux chevalier homonyme. C’est un homme plutot passif, peu intrusif, enclos dans son travail et sa belle amoureuse. Irina, rencontre de hasard qui va l’envouter sur-le-champ et qui le rebaptisera Paul (pour Verlaine ?), parce que c’est plus facile a crier dans la rue. A l’instant ou Irina meurt de facon mysterieuse, dans une voiture qui n’est pas la sienne, a un moment et un endroit ou elle ne devrait pas etre, l’univers de Lancelot-Paul bascule et se vrille. Le doute s’en mele et commence alors une longue descente aux enfers peuplee de pilules bleues. Le roman se tisse autour de cette enigme : qui etait vraiment Irina, des pourquoi, des comment ? On peut se perdre parfois dans l’univers fantasque de l’auteure ou meme, ne pas toujours la suivre, mais la question, troublante, demeure : sait-on jamais avec qui l’on vit ?

  • Le courrier des auteurs : 01/07/2009

Il y avait une toute petite librairie place de Camerone quand j’etais gamine. C’etait une librairie-stylo quatre couleurs-images panini. J’y passais en rentrant du marche avec ma mere. J’avais le droit, une fois par mois, de choisir un livre de poche sur le tourniquet (un vrai tourniquet d’enfance, qui couine, qui chavire, qui coince). C’etait un samedi matin quand il s’est passe ce truc bizarre. Ma mere m’avait laissee sur place (je mettais toujours un temps insense a me decider) et je lisais tous les titres sur les dos des livres, le visage penche, les deux yeux alignes verticalement. J’ai entendu un telephone sonner. Je n’y ai pas prete attention. Mais le petit son aigre s’est fait si insistant que j’ai fini par lever la tete. Personne. Le libraire avait disparu. Et il n’y avait, comme n’importe quel samedi matin, aucun client. Je me suis dirigee vers la porte derriere laquelle sonnait ce telephone. Je l’ai poussee. Normalement il aurait du y avoir une reserve, une cuisinette en desordre, un libraire en train de boire un cafe instantane. Mais derriere la porte il y avait juste un telephone (bakelite, gris, a lui tout seul il ressemble a mon enfance) qui sonnait, pose sur un gueridon (moche, rustique, soldes dans zone commerciale) et tout autour il n’y avait rien. Rien du tout. C’etait comme si j’avais atterri sur la planete Mars. Un grand ciel orange avec deux soleils pales et un horizon infini et sablonneux et rouge. Et au milieu, ce telephone qui ne cessait de sonner. Je suis restee interdite, j’ai entendu le vent de Mars qui soufflait et soulevait de petites volutes de sable. J’ai referme doucement la porte qui separait la librairie de la planete Mars. Je suis revenue a mon tourniquet. Je ne me suis pas inquietee. J’ai continue de chercher avec une application butee mon livre de poche mensuel. J’imagine que j’avais toujours su que mon libraire etait un Martien.

Veronique Ovalde

  • Le journal sonore des livres : Veronique Ovalde – 22/05/2008

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Veronique Ovalde – 22/05/2008

  • Les presentations des editeurs : 31/01/2008

Sait-on jamais avec qui l’on vit ? Lancelot ne cesse de se heurter a cette question depuis que sa femme, Irina, a ete victime d’un accident qui l’a precipitee au fond de la riviere Omoko.
Deja ebranle par sa mort, il va vivre un “Tres Grand Choc Supplementaire” en decouvrant que des mysteres entourent cette disparition. Un a un se devoilent les secrets que sa femme avait pris soin de lui cacher. Des lors, il ne lui reste qu’a mener l’enquete et elucider cette enigme : que faisait Irina, ce jour-la, a Catano, au volant d’une voiture qui ne leur appartenait pas et dont le coffre contenait des objets pour le moins suspects…
Veronique Ovalde nous entraine dans le tourbillon de son imagination et nous offre un roman noir en trompe-l’oeil. De livre en livre, elle batit son univers, qu’elle habite par sa fantaisie et son gout pour le merveilleux. Les histoires qu’elle raconte sont de celles que l’on ne trouve que dans les livres.

Nee en 1972, Veronique Ovalde est l’une des voix les plus originales de la litterature contemporaine. Elle est l’auteur de quatre romans, traduits en plusieurs langues : Le Sommeil des poissons (Le Seuil, 2000), Toutes choses scintillant (Editions de l’Ampoule, 2002), Les hommes en general me plaisent beaucoup et Deloger l’animal (Actes Sud, 2003, 2005).

  • La revue de presse Francoise Dargent – Le Figaro du 21 fevrier 2008

Veronique Ovalde excelle en truffant l’intrigue de dialogues parfaitement decales. Elle y mele a loisir des commentaires qui s’ajoutent aux pensees d’un Lancelot dedouble (celui qui parle et celui qui pense, les deux n’etant pas toujours tres synchronises). Le lecteur happe par l’histoire se sent proche du heros, sonne comme lui. Le visage d’une Irina inconnue s’esquisse peu a peu devant les yeux d’un Lancelot totalement desarme. Car lui persiste toujours a la voir avec des yeux enamoures. C’est bien ce qui bouleverse dans ce thriller singulier qui aborde avec brio la detresse d’un homme amoureux.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 20 fevrier 2008

Et mon coeur transparent est un roman enchanteur place sous le double signe de Verlaine et de Boris Vian. Un pied dans la realite, l’autre dans la fantaisie. Ovalde parle de chagrin et de deuil en chantonnant, choisit ses mots et ses phrases en eliminant le superflu, developpe une histoire melancolique ou le heros etouffe de solitude. Puis elle s’en va tourbillonner ailleurs, l’oeil malicieux…

  • La revue de presseFrancois Busnel – L’Express du 14 fevrier 2008

Une force poetique submerge l’ecriture d’Ovalde et rend passionnantes ses divagations romanesques. Ainsi ce livre, toujours a la lisiere du faux pas, est-il construit de main de maitre. C’est l’histoire d’un homme noye sous l’opacite du monde. Lancelot, notre heros, n’a rien du chevalier de la legende. Ou alors, c’est un chevalier sans armure. Bref, ce garcon a bien du mal a porter son nom. Des la premiere phrase du roman, on sait que l’on sera happe jusqu’au bout…
Dans ce livre explosif qui evoque l’univers onirique de Lewis Carroll, Veronique Ovalde explore a merveille le desarroi d’un homme amoureux. Superbe, tout simplement superbe.

  • La revue de presse Philippe Lancon – Liberation du 31 janvier 2008

Faire de chagrin legerete, c’est une raison d’ecrire. La violence frappe, l’imagination ouvre, la delicatesse emporte : on peut enfin se sentir comme Lancelot demuni et comble. Pour la premiere fois dans un roman de Veronique Ovalde, le cinquieme, c’est le coeur d’un homme qui fuit. Il s’appelle Lancelot Rubinstein et ignore comment ne pas finir par se sentir offense par un monde (ou des sens) aussi inconstant(s). Les personnages d’Ovalde vivent avec cette offense. Ils revent dedans. Leur chagrin est une feerie.