Auteur : Paul Badura-Skoda
Preface : Philippe Olivier
Traducteur : Philippe Olivier | Lea Ponthieu | Marc Vignal
Date de saisie : 29/09/2007
Genre : Musique, Chansons
Editeur : Hermann, Paris, France
Collection : Points d’orgue
Prix : 25.00 / 163.99 F
ISBN : 978-2-7056-6664-4
GENCOD : 9782705666644
Sorti le : 13/10/2007
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Paul Badura-Skoda est viennois. Il aime la vie, les echecs, le soleil, les montagnes de son pays… Mais, par-dessus tout, il aime la musique, Frau Musica comme rappelait Luther : l’ecouter, l’etudier, la comprendre, la transmettre, la jouer, c’est la toute sa vie.
Depuis soixante ans, Paul Badura-Skoda mene une entreprise patiente et rigoureuse pour decouvrir la musique dans toute son authenticite. Arriver a restituer Mozart, Beethoven, Schubert ou Brahms avec exactitude et fidelite, ce fut l’objet des recherches de Paul Badura-Skoda. Faire aimer la musique, c’est sa passion, sa conception forte de Y etre du musicien.
Ce recueil, dans sa diversite, traduit d’une facon eclatante et exemplaire ce que peut signifier Etre musicien.
Ne a Vienne le 6 octobre 1927, Paul Badura-Skoda s’est tres vite revele comme un musicien hors pair. En 1947, il remporte notamment le 1er Prix du Concours International de Vienne. Il a joue sous la direction de Furtwangler. Karajan. G. Szell. Soiti. Bohm. Scherchen ; il a ete le disciple d’ Edwin Fischer, et Frank Martin a compose pour lui. Avec un immense repertoire, aussi bien en tant que soliste ou en tant que chambriste. il est aujourd’hui l’un des plus grands pianistes contemporains. Commandeur des Arts et Lettres et chevalier de la Legion d’Honneur, il est l’actuel detenteur de l’anneau Bosendorfer (Bosendorfer Rina). de determiner plus facilement le lieu de sejour et l’hebergement.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
LE GRAND STYLE VIENNOIS
Neuf ans avant la naissance, a Vienne, de Paul Badura-Skoda, le 6 octobre 1927, etait survenu l’un des evenements les plus nefastes de l’histoire de l’Europe centrale : l’ecroulement de l’empire austro-hongrois, ayant suivi – de deux ans – la mort de Francois-Joseph. Ce deuil est toujours, en 2007, porte avec discretion par l’Autriche, ses elites et son peuple. En depit d’un dynamisme incontestable dans nombre de domaines, qu’il s’agisse du tourisme, du sport alpin et de la musique. Comme d’un sens du marketing culturel, suscitant l’admiration, voire l’envie. Qui a, un jour, entendu pour la premiere fois Paul Badura-Skoda a ete forcement sensible a ce chagrin sans fin. Venu au monde quatre ans avant l’ecrivain et imprecateur Thomas Bernhard, apparu sur cette terre alors qu’il restait encore douze ans a vivre a Sigmund Freud, notre pianiste n’est pas seulement l’un des Autrichiens les plus celebres – aujourd’hui – dans le monde. Il est aussi un tresor national vivant d’autant plus precieux qu’il a ete forme par des maitres ayant connu Johannes Brahms, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler, Adolf Loos ou Gustav Klimt. A l’identique de ses collegues Jorg Demus, Friedrich Guida et Walter Klien. Cependant, les deux derniers de ces trois artistes sont aujourd’hui decedes.
Paul Badura-Skoda est l’un des derniers detenteurs du grand style viennois, faisant se pamer les melomanes japonais regardant – a juste titre – le Musikverein et sa salle doree comme un tabernacle ou se deroulent des mysteres initiatiques d’envergure planetaire. Il a connu, enfant et adolescent, une epoque desormais consideree comme mythique. Depeinte par l’historien allemand Joachim Fest, dans ses souvenirs de jeunesse intitules Ich nicht, en tant qu’unite de temps pour la capitale mondiale incontestee de la musique ou ne regnait en maitre que Schubert, bien avant Mozart et Beethoven De ce fait, notre artiste est un temoin. Dans un pays ou, en 1963, il appartenait a la commission stylistique de l’Academie de musique de Vienne, on ne badine pas avec la rigueur, l’etude, le travail incessant et l’acharnement grace auxquels une minorite d’interpretes parvient presque a la perfection dans la restitution – entre autres – de Haydn et de Mozart. Depuis longtemps, le nom de Badura-Skoda est associe de tres pres a ces patronymes legendaires. Ainsi, l’ancien partenaire de Furtwangler et de Karajan dit volontiers, a propos de Mozart : Je l’ai rencontre pour la premiere fois quand j’avais dix ans. Mozart est, pour moi, un cadeau de Dieu, un soleil, une grace. Il l’a joue parmi nombre de pays. Voire meme dans les parties du monde les plus eloignees pour citer le Niemetschek de 1798, premier en date des biographes du maitre de Salzbourg : La ou penetre a peine le nom des Europeens les plus celebres, retentissent ses harmonies. Dans l’archipel des Philippines, […] ses oeuvres sont ecoutees avec ravissement.