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Fantomes a Calcutta

Auteur : Sebastien Ortiz

Date de saisie : 23/08/2009

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Arlea, Paris, France

Collection : Litterature generale

Prix : 26.00 / 170.55 F

ISBN : 978-2-86959-836-2

GENCOD : 9782869598362

Sorti le : 08/01/2009

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  • Le courrier des auteurs : 20/08/2009

1) Qui etes-vous ?
Je suis quelqu’un qui ecrit et qui ne desespere pas, avec l’aide de ses livres, de pouvoir repondre un jour a cette question derangeante.

2) Quel est le theme central de votre livre ?
“Fantomes a Calcutta” est un roman polyphonique qui rend hommage a l’esprit d’une ville, une improvisation tres personnelle sur le theme de la memoire : un homme retourne a Calcutta dix ans apres y avoir vecu. Il est vite submerge par les mille fantomes qui hantent la cite. Les siens, mais aussi ceux de tous ces Anglais qui ont inscrit leur existence sur les facades a present decaties de ce qui fut pendant deux siecles la capitale de l’empire britannique des Indes.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre livre, laquelle choisiriez-vous ?
“J’ecoute en moi les morts de la ville susurrer l’histoire de leur ame, parler dans mes mots, poser leur vie dans la mienne, faire de moi le passager silencieux de leurs regrets qui battent entre mes cotes d’une pulsation sourde”.

4) Si votre livre etait une musique, quelle serait-elle ?
Il se trouve que mon livre a des le depart ete pense comme une musique. Il se decoupe en trois parties – alap, jod et jhala – comme le raga “Malkauns” qui a inspire son ecriture et figure au coeur de la trame narrative. Ce raga de minuit a en effet, selon la legende, la vertu d’attirer les fantomes lorsqu’il est joue a la perfection sept nuits de suite.

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorite ?
Ma fascination pour l’Inde, pour Calcutta, et pour tous les destins individuels, toutes les histoires cachees derriere les facades que de telles villes-mondes recelent.

  • Le courrier des auteurs : 28/01/2009

Ami(e) libraire,

Parvenir, pour un(e) libraire, a orienter le lecteur potentiel vers les titres les plus a meme de satisfaire leurs gouts, au milieu de la masse inepuisables des sorties, m’a toujours semble une gageure. Et pourtant, il m’est arrive de croiser des libraires qui, en un coup d’oeil et au bout de quelques questions seulement, arrivaient a me cerner et me prodiguaient des conseils de lecture, parfois audacieux, toujours justes, avec au bout des levres la meme gourmandise que les sommeliers les plus convaincants. Quel est donc votre secret ?
Histoire de vous faciliter la tache dans la mission difficile qui est la votre, j’ai reflechi a la question et je crois que la meilleure maniere de parler de Fantomes a Calcutta, texte atypique en ceci qu’il fait appel a plusieurs genres differents – fiction, recit de voyage, chronique, photoreportage etc. – est encore de dire qu’il y est question de…fantomes et de Calcutta. Les fantomes viennent du passe, celui de la ville (ombres des vies de ces colons britanniques qui l’ont habitee et ont inscrit leur existence dans ses murs decrepis), celui du voyageur aussi (souvenir d’un sejour passe et des metamorphoses que le temps a opere sur les etres et les choses). Calcutta, capitale decatie d’un empire dechu, ville-univers, ville universelle, est le lieu choisi entre tous ou s’exerce cette metaphore polyphonique de la memoire et du temps. Allons bon : un livre de plus sur le temps ? Helas, helas, j’en ai bien peur…

Sebastien Ortiz

  • Les presentations des editeurs : 08/01/2009

Une ville-monde ou le passe a laisse sa patine sur les facades des vieux palais, ou la memoire fait resurgie les mille histoires de la colonisation britannique, ou le passage du temps appelle plus qu’ailleurs la melancolie : telle apparait Calcutta pour le narrateur, qui retrouve les lieux ou il a vecu dix ans auparavant.
Projetant d’ecrire un livre sur les fantomes qui hantent Calcutta, il parcourt la ville et ses rencontres l’amenent a ressusciter les voix qui se sont tues, mais aussi a se confronter a ses propres spectres. Dans un texte atypique, ou se melent fiction et enquete, Sebastien Ortiz dresse le portrait inedit d’une grande cite chargee d’ames, elevee a la puissance de ses fantomes.

Sebastien Ortiz est ne en 1972.
Fantomes a Calcutta est son troisieme livre. Diplomate, il vit et travaille en Birmanie.

  • La revue de presse Jean-Claude Perrier – Le Figaro du 8 janvier 2008

La ville de Calcutta est l’heroine de ce roman envoutant de Sebastien Ortiz…
On pense bien sur a un film du Bengali Satyajit Ray, d’autant que le livre de Sebastien Ortiz, son troisieme, est compose en trois parties, epousant les mouvements du raga : alap, jod et jhala. Accompagne de quelques photos prises par l’auteur, batiments ou gens de la rue en noir et blanc, Fantomes a Calcutta est superbement ecrit, inclassable, magique. L’Inde, passee et presente, y palpite a chaque page.

  • Les courts extraits de livres : 20/01/2009

Fantomes argentiques

Tout commenca par des photos, que j’exhumai d’un vieux carton deux jours avant mon depart. Elles etaient de formats varies. Certaines avaient ete tirees sur papier mat, d’autres sur papier brillant. Comme je n’en possedais pas les negatifs, je me dis que c’etaient des photos d’origines diverses qui s’etaient retrouvees la un peu par hasard. J’ignorais meme qui les avait faites.
Sur une photo de groupe prise devant le Bar-B-Q, sur Park Street, a l’heure du dejeuner, je reconnus Ajoy, mon ami bengali, tablaiste de son etat. Il etait tres elegant dans une chemise blanche aux manches retroussees qui depassait d’un pantalon de velours cotele. Il arborait une fine moustache de vedette des annees 1950. Il faisait le pitre, le bras leve comme s’il designait a celui qui s appretait a prendre la photo une branche sur le point de lui tomber dessus ou une corneille de fienter. La plaisanterie faisait flores. Tout le monde riait, y compris le portier du restaurant, a l’arriere-plan, qui ne manquait rien de la scene.
A cote d’Ajoy, en T-shirt blanc, Sarvesh etait tout sourire. Il penchait la tete vers Hippolyte, notre stagiaire pondicherien, qui avait les bras croises au-dessus de sa legendaire boucle de ceinture achetee aux puces de Saint-Ouen et qui enfermait une veritable tete de serpent – un colifichet au sujet duquel je ne cessais de me payer amicalement sa tete.
Lin etait agrippee a son epaule. Sa double identite transparaissait sur la photo. Le visage etait celui d’une Chinoise, mais son beau shalwar kamiz a rayures bleues faisait definitivement d’elle une Indienne. De son autre bras, Lin enlacait Arati. Comme toujours, l’epouse de Sarvesh portait le sari avec infiniment de grace. Celui qu’on lui voyait ce jour-la etait immacule, avec seulement un lisere d’or qui courait autour d’elle comme une petite flamme. Elle avait, trace au mitan de sa chevelure, le trait de vermillon qui designe en Inde la femme mariee.

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