Auteur : Stephane Audeguy
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Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Blanche
Prix : 17.50 €
ISBN : 978-2-07-077724-2
GENCOD : 9782070777242
- Le choix des libraires : Choix de Olivier Augier de la librairie Arts & LIVRES a Le Plan de Grasse, France (visiter son site) – 09/06/2009
Jean-Jacques Rousseau avait un frere, mais de son aveu meme, il n’eut plus de ses nouvelles tres tot dans son existence. C’est ce qu’il confie aux lecteurs de ses confessions, au detour d’une phrase presque anodine.
C’est de ce detail presque insignifiant qu’est parti l’auteur pour inventer de toute piece une vie a ce Francois Rousseau, que l’Histoire n’a pas retenu. Et ce frere est tout le contraire du plus illsutre des Rousseau, ce qui ravira les nombreuses personnes qui n’ont jamais apprecie les fameuses confessions. Lecteur, embarque dans les anti-confessions du siecle des lumieres, dans les milieux libertins…et meme, jusqu’a la Bastille !
Un magnifique roman, au style d’ecriture remarquable.
- Le journal sonore des livres : Stephane Audeguy – 10/09/2006
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Stephane Audeguy – 10/09/2006
- Les presentations des editeurs : 25/08/2006
” On n’a plus eu de ses nouvelles depuis ce temps-la, et voila comment je suis demeure fils unique”, ecrit dans ses Confessions Jean-Jacques Rousseau en evoquant son frere aine, ce Francois Rousseau contraint de quitter Geneve ou les choses pour lui avaient mal tourne. Jean-Jacques tenait Francois pour un polisson et un libertin. Ce dernier apparemment ne l’a jamais dementi, qui n’a pas juge necessaire de nous laisser recit de sa vie. Il m’a semble interessant de remedier a cette negligence.
S. A.
Stephane Audeguy vit a Paris. Il enseigne l’histoire du cinema et des arts dans un etablissement public des Hauts-de-Seine. Il a publie en 2005 son premier roman, La theorie des nuages, chez le meme editeur.
- La revue de presse Olivier Le Naire – L’Express du 9 novembre 2006
De meme que Francois Vallejo avait reussi, l’an dernier, avec Le Voyage des grands hommes, a imaginer un road-movie dont les protagonistes etaient trois figures des Lumieres, Audeguy a gagne son pari litteraire : Fils unique est a la fois un pastiche et un jeu de miroirs tres erudits, un regard moderne et impertinent sur Jean-Jacques, mais aussi un roman malin, sautillant, excitant. La preuve que l’exigence n’empeche pas la fantaisie, tout au contraire.
- La revue de presse Baptiste Liger – Lire, octobre 2006
Loin de l’esprit des Confessions qui, selon le frere cache, puait la sacristie et l’encens refroidi, la vie de Francois se nourrit notamment aux plaisirs du libertinage. L’un des moments les plus savoureux de Fils unique se deroule a la Bastille, ou le narrateur cotoie – et meme plus – un marquis pervers bien connu : Sade. Ceux qui avaient aime le precedent roman de Stephane Audeguy, La theorie des nuages, seront peut-etre un peu decus, au debut. L’originalite de l’auteur se serait-elle dissoute dans l’academisme du sujet ? Mais, bien vite, le classique roman historique se revele un trompe-l’oeil ! Loin des ecrits a costumes, le jeune romancier signe un habile jeu de miroirs litteraire, et restitue judicieusement les idees et la logique de la Revolution. Bref, ca ira !
- La revue de presse Philippe Lancon – Liberation du 21 septembre 2006
Jean-Jacques Rousseau avait un frere aine. Les Confessions l’expedie au debut, en un paragraphe. Son education ayant ete negligee, Francois Rousseau prit le train du libertinage, meme avant l’age d’etre un vrai libertin. […] Je ne le voyais presque point : a peine puis-je dire avoir fait connaissance avec lui : mais je ne laissais pas de l’aimer tendrement, et il m’aimait, autant qu’un polisson peut aimer quelque chose. […] Enfin mon frere tourna si mal qu’il s’enfuit et disparut tout a fait. Quelque temps apres on sut qu’il etait en Allemagne. Il n’ecrivit pas une seule fois. On n’a plus eu de ses nouvelles depuis ce temps-la, et voila comment je suis demeure fils unique. Les deux derniers mots annoncent et inspirent le second roman de Stephane Audeguy, auteur en 2005 de la Theorie des nuages. On y retrouve son enthousiasme pour un monde passe ouvert a l’aventure, une nostalgie legere et affamee de plaisir, la greffe soigneuse d’une inventivite sur une erudition : son imagination fouette sa melancolie..
De Francois Rousseau, on sait peu de chose : ne le 15 mars 1705, il est place en maison de correction a 13 ans, devient apprenti horloger, ne peut exercer le metier de son pere a l’issue de sa formation, fuit et disparait. Selon Jean-Jacques, la derniere lettre de son frere a sa famille est envoyee de Fribourg en 1739. On ne sait ni ou il vit, ni ce qu’il fait, ni quand il meurt. S’appuyant sur les phrases de Rousseau et sur ce vide, Stephane Audeguy imagine le reste. Les angles morts fournissent des idees de roman…
Francois Rousseau est, dans Fils unique, le revelateur enjoue des passions et des evenements du siecle. Libertin avant l’age, comme l’ecrivait Jean-Jacques, il voyage a la marge de lieu en lieu, de metier en metier, a travers le sexe et l’amour des femmes, sans negliger celui des hommes…
En prison, Francois devient l’ami intime du marquis de Sade. C’est lui qui, peu a peu, donne le sens du livre. Non seulement parce que Francois preserve et sauve le manuscrit des 120 Journees de Sodome, mais surtout parce qu’il comprend et s’approprie la morale pessimiste et libertaire du marquis : Je crois aujourd’hui a la douceur infinie, a la tristesse de Sade, et je dis que si nous l’avions seulement lu, entierement et profondement lu, nous nous serions engages peut-etre sur la voie qui mene a la fin de toute peur. Ecrire ce divertissement fin (et debut) de siecle est une facon de l’emprunter.
- La revue de presse Catherine David – Le Nouvel Observateur du 7 septembre 2006
[…] Voici donc un roman historique mene a un train d’enfer. Mieux qu’au cinema, c’est tout le XVIIIe siecle qui defile a hauteur d’homme, entre Geneve et Paris, avec ses odeurs d’aisselles et de bouse, ses maisons de correction, ses echoppes encombrees, ses curiosites, ses automates, ses geoles, ses echafauds, ses diligences, ses escrocs, ses catins. Sans oublier sa grande Revolution theatrale, si compliquee, broyeuse de destins, arracheuse de tetes (comme des ailes de papillon), pleine de crispations identitaires, de supplices inedits. Et qui a fait de Jean-Jacques Rousseau, pourfendeur de l’injustice, un maitre incompris par exces d’enthousiasme, une icone, une idole, une relique !
[…] Audeguy prete sa plume et son humour a ce mysterieux frere prodigue, dont il se plait a faire un mauvais sujet a l’intelligence vigoureuse, libertin patente, aventurier de l’art de vivre, subtil observateur des etres (surtout feminins) et des evenements (mouvementes) de son temps, disciple de Lucrece, fabricant de vits artificiels, compagnon de Sade a la Bastille (Je crois aujourd’hui a la douceur infinie, a la tristesse de Sade), bref un esprit genereux, sans illusions ni fausse modestie, aux yeux grands ouverts. […]
- La revue de presse Erwan Desplanques – Telerama du 9 Septembre 2006
Allons-y pour le scoop : Jean-Jacques Rousseau avait un frere aine. La nouvelle vous parait minime ? Peut-etre, mais un ecrivain ne laisse pas filer ce genre de detail. Il le palpe, l’eprouve, le transforme en idee qui, lorsqu’il s’agit de Stephane Audeguy, accouche necessairement d’un grand livre. Voici donc les confessions de Francois Rousseau, frere de l’ombre, filou, viveur, dont l’histoire officielle ne retiendra que son annee en maison de correction, qui permit a Jean-Jacques de se croire fils unique.
- La revue de presse Patrick Kechichian – Le Monde du 25 aout 2006
Stephane Audeguy avait publie un premier roman, La Theorie des nuages, en janvier 2005, chez Gallimard. Tres vite, on s’etait passe le mot : il fallait lire et faire lire cet inconnu ne en 1964, enseignant en histoire du cinema, qui avait la tete dans les nuages mais la plume bien trempee dans le reel…
Le doute n’etait pas permis. On salua donc une intelligence d’autant plus vive qu’elle ne servait pas de faire-valoir a l’auteur mais etait mise au service de son sujet… La Theorie des nuages connut un logique succes. Ce livre contenait comme une promesse, celle que tient Fils unique, deuxieme etape d’un projet romanesque concerte et reflechi…
L’auteur de Fils unique a une maniere bien a lui d’envisager le temps. Son habilete – mais parlons plutot de son art – consiste a inserer le temps romanesque, dans l’histoire et ainsi a animer celle-ci par la fiction. Il est arrive qu’un tel procede conduise a une reduction catastrophique de la realite. Ici, elle est au contraire exaltee, approfondie. Il y a aussi, chez Audeguy, la volonte de ne pas laisser a une place trop convenue et immobile les idees de genie et de gloire. L’homme du commun, le premier venu, personnage minuscule perdu dans la foule, a lui aussi beaucoup a dire. Ce n’est pas le moindre merite de l’ecrivain que de nous en convaincre. Avec une allegresse, comme on dit, communicative.
- Les courts extraits de livres : 09/06/2009
Tu parles si faussement du temps de ta naissance que je suis oblige de faire remonter le lecteur a l’epoque de la mienne. Je vis le jour a l’aube du 15 mars 1705, dans une belle maison froide de la haute ville, au numero 40 de la Grand’Rue. En memoire de nos fiers ancetres huguenots et francais, on choisit de me prenommer Francois. Geneve etait alors une republique, mais le sens de ce vocable a tant change qu’il faut ici preciser que c’etait a la facon de Sparte ou d’Athenes. Je veux dire qu’une poignee de notables, le dixieme de la population genevoise, y regnait sans partage, disposant des puissances de la foi, de l’argent et des lois ; et que le reste des habitants formait aux yeux de ces patriciens rigides une foule de peuple indifferenciee, qui n’avait pas acces au bon nom de citoyen; et pas davantage aux droits qu’il conferait. Cela n’empechait point les bourgeois de la ville de prendre des poses nobles et des airs de grandeur antique. Notre pere, Isaac Rousseau, faisait partie de droit de ces citoyens de Geneve qui l’etaient plus que d’autres ; notre mere Suzanne, nee Bernard, etait elle aussi issue de ce serail. Tous deux en tiraient gloire, a la facon particuliere des zelateurs de la religion pretendument reformee : ils se croyaient tout humbles, et ils en fremissaient d’orgueil.
S’agissant de ma prime enfance, je ne rapporterai ici que peu de chose. La lecture de tes Confessions m’a du moins appris ceci : il convient de se defier de ses propres souvenirs, du moment qu’ils remontent aux ages les plus tendres.
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