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Fleurs et jardins dans l’oeuvre de George Sand : actes du colloque international du Centre de recherches revolutionnaires et romantiques, Universite Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand, 4-7 fevrier 2004)

Auteur : Simone Bernard-Griffiths | Marie-Cecile Levet

Date de saisie : 30/01/2007

Genre : Sciences humaines et sociales

Editeur : Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France

Collection : Revolutions et romantismes, n 10

Prix : 28.00 / 183.67 F

GENCOD : 9782845163348

Sorti le : 30/01/2007

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  • Les presentations des editeurs : 15/02/2007

Ce recueil est une promenade a travers les jardins sandiens de Nohant a l’Italie. Il s’efforce de recreer les formes du jardin marquees par la dialectique de la cloture et de l’ouverture et sollicitees par la double postulation de l’artifice et du naturel. Il explore aussi les fonctions du jardin qui se ramifient en fonction politique et sociale, narrative, poetique et metapoetique. Il fait enfin un sort aux langages floraux qu’ils viennent de la poesie, de la science ou de la philosophie du vegetal. Les fleurs sandiennes fecondent la symbolique litteraire autant que la representation plastique des aquarelles ou des dendrites.

  • Les courts extraits de livres : 15/02/2007

La dialectique du clos et de l’ouvert se superpose, on le voit, a une autre, celle de l’authentique et de l’artificiel. Dans les Nouvelles lettres d’un voyageur, George Sand avoue preferer aux jardins arranges et soignes ceux ou le sol, riche par lui-meme de plantes locales, permet le complet abandon de certaines parties. A l’extreme du naturel, miroite le jardin sans cloture et sans culture de Tamaris qui, defiant la norme lexicale, remet en cause les deux caracteres specifiques du vocable de jardin tel que le definissent les dictionnaires. Or ce paradis de Tamaris, libre de formes et de composition, George Sand n’hesite pas a le proclamer son ideal de jardin, puisqu’il se lie au paysage et le complete, permet aux arbres de s’arrondir en fonction de la declivite du terrain dans les ondulations roses et violettes de ce golfe de satin changeant qui, de Marseille a Menton, prend la serenite et la transparence des rivages de la Grece.
Meme lorsque la nature n’est pas si spontanement edenique qu’a Tamaris, meme lorsqu’elle supporte voire appelle l’artifice qu’introduit le travail humain, George Sand entend qu’elle soit respectee dans son equilibre originel. Ainsi relate-t-elle, dans Histoire de ma vie, le traumatisme que lui causa, pendant la maladie de sa grand-mere, le coup de force perpetre par Mme de Beranger contre le jardin de Nohant. Cette derniere en effet se mit en demeure de transformer le vieux jardin regulier du chateau fait de carres de fleurs et de legumes, qui paraissaient si beaux et si riants a la jeune Aurore, en un paysage anglais, ce qui supposait de porter la cognee dans le petit bois et la pioche dans les allees. Or cette entreprise de demolition n’est pas seulement une offense a l’amitie puisque la dame, hautaine et imperieuse, impose sa volonte a une Aurore de Saxe qui avait, en ce moment, la tete trop faible pour s’insurger. Elle est surtout un affront inflige au paysage que l’art du jardin se doit de respecter : C’etait une idee saugrenue, poursuit George Sand, car, sur un terrain plat, ayant peu de vue, et ou les arbres sont tres lents a pousser, ce qu’il y a de mieux a faire, c’est de conserver precieusement ceux qui s’y trouvent, de planter pour l’avenir, de ne point ouvrir de clairieres qui vous montrent la pauvrete des lignes environnantes. D’ou cette constatation desabusee de l’autobiographe : il a fallu une trentaine d’annees pour faire disparaitre le degat cause chez nous par madame de Berenger, et pour refermer les breches de ses points de vue.