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Folles envolees

Auteur : Clare Morrall

Traducteur : Guillemette Belleteste

Date de saisie : 11/04/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Fayard, Paris, France

Collection : Litterature etrangere

Prix : 22.00 / 144.31 F

ISBN : 978-2-213-62808-0

GENCOD : 9782213628080

Sorti le : 11/04/2007

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  • Le journal sonore des livres : Lu par Francois Attia- 26/04/2007

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Francois Attia – 26/04/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/04/2007

Peter Straker peine a se rappeler clairement des conditions dans lesquelles il a cause la mort de 78 personnes lorsque, il y a vingt-quatre ans, son bimoteur s’est ecrase sur un train de voyageurs. Il etait ivre. Ronge par la culpabilite, Straker, age d’une cinquantaine d’annees, mene une vie d’ermite dans un phare abandonne sur la cote du comte de Devon, au Sud-Ouest de l’Angleterre. Completement reclus, il est hante par ces 78 victimes, au point d’en entendre les voix et de leur parler quotidiennement. Il entreprend meme de contacter leurs familles sous des motifs fallacieux, comme pour se devoiler et se repentir.
Mais l’arrivee de Imogen Doody, rogue et pleine d’amertume, le force peu a peu a sortir de ce retrait du monde. Abandonnee par son mari du jour au lendemain, elle aussi a du apprendre a vivre avec cette absence. Elle a herite d’une maison en ruine en bord de mer, non loin du phare de Starker. Elle aura besoin d’aide pour la restaurer. C’est la rencontre entre ces deux marginaux accables par le malheur que nous conte ce roman, une rencontre-choc qui leur permettra de reconstruire leur vie.
Ce nouveau roman de Clare Morrall, dans lequel on retrouve toute l’originalite de son premier roman, Couleurs, traite habilement de la culpabilite et de la repentance dans un style enleve et plein d’humour.

Nee en 1952 dans le Devon, en Angleterre, Clare Morrall enseigne la musique depuis une vingtaine d’annees a Birmingham. Couleurs, qui a ete encense par la critique outre-Manche et a figure dans la derniere selection du Booker Prize, a connu un remarquable succes critique en France.

  • Les courts extraits de livres : 17/04/2007

Il renonca. Il avait l’air tres mal a l’aise, de la sueur perlait sur sa levre superieure, il pietinait sur place. Elle lui arracha la lettre des mains sans qu’il put lui opposer de resistance. Je vais devoir vous demander une signature.
Elle lui emprunta son stylo et signa sur l’ardoise electronique qu’il lui tendait. Aurait-elle du lui offrir une boisson fraiche ?
S’il s’etait acquitte de son travail convenablement, il ne serait pas reste aussi longtemps au soleil.
Merci ! lui lanca-t-elle derriere son dos.
Il ne se retourna pas. Il contourna la grille et longea d’un pas pesant la cloture bleue de l’ecole. Un cabochard, mais trop au ras des paquerettes pour qu’on ait envie de discuter avec lui.
Doody etait satisfaite d’avoir eu le dernier mot – un mot aimable qui plus est -, ce qui lui fit d’autant plus plaisir. Elle decida de se servir un verre de limonade avant d’ouvrir la lettre.

Doody, assise face a Piers Sackville de l’etude Sackville, Sackville & Waterman, se demandait comment les notaires se debrouillaient pour gagner autant d’argent. La piece sentait le neuf, la moquette n’etait pas encore tassee par les allees et venues et les pointes d’agrafes egarees ou les tasses a cafe sans protection ne menacaient en rien la patine du bureau.
Oliver d’Arby etait votre parrain, je crois ?
– S’il ne l’avait pas ete, je ne serais pas ici.
L’homme gardait une reserve polie. Je suis soulage que ma lettre soit parvenue a la bonne destinataire. Quelque chose sonnait faux chez lui. Un interet feint, une sympathie contrefaite.
Je ne l’ai jamais connu. C’aurait ete peine perdue. Il ne m’ecrivait pas, ne venait pas me voir, ne m’envoyait jamais de cadeaux. Elle se souvenait d’avoir ete profondement jalouse quand Celia et Jonathan en recevaient par la poste et pas elle. Comme d’habitude, c’etait toujours les aines qui etaient avantages a ses depens. Apres toutes ces annees, cela provoquait en elle une triste amertume au gout de metal qui lui restait, litteralement parlant, sur la langue. Il m’oubliait.
– Apparemment pas. Il vous legue tout, par son testament. Une maison et le terrain autour.
Le gout amer disparut. Tout se mit a tourner dans sa tete, a bruire de bribes de pensees.