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Fous du Tibet : six decouvreurs du Toit du monde, 1889-1908

Date de saisie : 15/10/2007

Editeur : Ed. des Riaux, Paris, France

Collection : Decouvreurs & voyageurs, n 2

Prix : 25.00 / 163.99 F

ISBN : 978-2-84901-058-7

GENCOD : 9782849010587

Sorti le : 28/09/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/10/2007

Gabriel BONVALOT, Prince Henri d’ORLEANS, Jules DUTREUIL de RHINS, Fernand GRENARD, Ovche NARZOUNOF, Sven HEDIN

Fous du Tibet, recits presentes par Chantal EDEL

“Le Tibet n’est pas une terre comme les autres… [C’est] une place forte servant aujourd’hui de toit du monde” souligne Sylvain Tesson dans sa preface.

Avec ses hauts plateaux desertiques glaces ou suffocants, balayes par des vents furieux, il fallait assurement beaucoup de folie aux acteurs des quatre expeditions dont il est question ici pour s’y aventurer. Le voyage de Bonvalot et du jeune Henri d’Orleans apporte d’importantes decouvertes comme le lac sacre Tengri-Nor. L’expedition de Dutreuil de Rhins et de Grenard se terminera par l’assassinat de Dutreuil fomente par un lama xenophobe. Premier reportage photographique sur Lhassa, le periple du bouriate Narzounof qui accompagnait le lama-agent russe Dordjieff se deroule durant le “Grand Jeu” qui opposa Anglais et Russes au-dela et en-deca de l’Himalaya. Explorateur opiniatre, le Suedois Sven Hedin parcourt le Transhimalaya et revele le lac Manasarovar et le Mont Kailash veneres par des milliers de pelerins.

Ces recits epoustouflants s’inscrivant entre les exploits des Peres Huc et Gabet et d’Alexandra David-Neel, parvenus a Lhassa, ont connu a la fin du XIXe siecle un vif succes. Aujourd’hui, l’engouement de l’Occident pour le Tibet et son bouddhisme incarne par la figure charismatique du dalai-lama, Prix Nobel de la paix, contribue a lui conserver une aura mythique.

Historienne de l’exploration, des voyages et de la photographie, Chantal Edel, de la Guilde Europeenne du Raid, nous invite a redecouvrir les meilleurs recits du celebre magazine de voyages, Le Tour du Monde qui, de 1860 a 1914, a publie les ecrits des plus grands decouvreurs du XIXe siecle, et inspire l’un de ses plus celebres lecteurs, Jules Verne…

  • Les courts extraits de livres : 16/10/2007

Extrait de l’introduction :

A l’enseigne de la “Petite Vache”, un estaminet de la rue Mazarine – quasiment l’annexe de la venerable Societe de geographie de Paris- se retrouvait, au xixc siecle finissant, la fine fleur de l’exploration pour partager projets et experiences, que reves de decouvertes obligeaient.
Depassant rarement la quarantaine, ces hommes avaient en commun la passion de combler les derniers vides des mappemondes, en baptisant du nom de leurs heros – eventuellement le leur – pics, lacs, volcans etc… jusque la vierges de tout regard etranger. L’aventure pour maitresse, et chanceux dans l’ensemble, certains vont pourtant y laisser la vie : Paul Crampel, Savorgnan de Brazza, Noel Ballay, Louis Mizon, Behagle, en Afrique ; Jules Crevaux, en Amerique du Sud ; Francis Garnier et Dutreuil de Rhins en Asie (de ce dernier, il sera question ici ainsi que de Bonvalot, autre familier du bistrot qui, en revanche aura la vie longue).
“Royaume interdit” par excellence, alors qu’a peine entrevu aux siecles precedents, avec les poles le Tibet restait une des dernieres vastes regions obscures, mysterieuses, inaccessibles. “La convulsion la plus prodigieuse a la surface de la planete” (Sven Hedin), avec ses montagnes demesurees – les Kun Lun au nord, l’Himalaya au sud-, il fallait assurement un peu voire beaucoup de folie ou une bonne dose d’inconscience et une forte determination pour oser s’y aventurer. Plus dangereux et excitant encore, il etait suspecte de cannibalisme et de sorcellerie (utilisation de cranes humains en guise de bols, levitation de lamas jusqu’aux sommets de l’Himalaya…), et redoute pour ses conditions climatiques et geographiques les plus effroyables qui soient (altitude extreme, rarefaction de l’air, deserts glaces ou suffocants balayes par des vents furieux qui comme le pampero argentin pouvaient jeter un cavalier a terre).

Fascinant Tibet, que les legendes originelles font remonter a la nuit des temps, par l’accouplement d’une demone et d’un bodhisattva eremitique proche du singe dont seraient issues les premieres tribus tibetaines. Et qui attribuent une nature divine a la royaute dont le premier du titre serait descendu du ciel dans ce pays, car le plus eleve et le plus pur, au moyen de cordes et remonte par ce meme systeme apres la mort (notion proche du pouvoir de reincarnation confere plus tard aux dalai-lamas).
Ce que l’on savait alors de ce “Tebet” (ainsi nomme sur une carte du XVe siecle), -appele auparavant “Tubbet” par les geographes arabes et “Tufan” dans les vieilles chroniques chinoises-, bien d’etranges histoires, a dire vrai peu de choses, mais suffisamment pour enflammer l’esprit. Herodote, le premier, raconte que des monticules de sables auriferes y sont fouilles par des fourmis geantes (“l’or des fourmis”) -probablement les chercheurs d’or des mines de Thok Jalung vetus par grands froids et grands vents de couvertures a poils noirs de yacks – etablissant sa reputation d’abondance dans ce precieux metal.
Image allechante d’un pays dont on denonce par ailleurs les rites animistes de sa religion pre-bouddhiste “bon” (orgies sexuelles, cadavres aux os prealablement brises offerts en pature aux vautours…). Religion locale qui a survecu et influence le bouddhisme introduit au VIIe siecle depuis l’Inde proche pour former ce bouddhisme lamaiste mele de pratiques tantriques et magiques, specifique au Tibet et decrete religion d’Etat, qui a transforme un peuple guerrier repute en une race pacifique (sauf pour sa foi) et fait force adeptes. A commencer par la Mongolie dont les empereurs ont au XIIIe siecle conquis la Chine et avec laquelle, pendant plusieurs siecles s’etaient echanges les roles de dominants et domines : des le XVIe siecle, a Ourga (l’actuelle Oulan-Bator), sevira un troisieme dalai-lama dependant de Lhassa, dans la plus pure tradition gelougpa dite “a bonnets jaunes”. Tellement prolifique qu’un voyageur a decrit le Tibet comme un “gigantesque monastere habite par une nation de moines” (un homme sur quatre), ce bouddhisme va abolir la suzerainete des rois, deja bien affaiblie, et conferer le temporel au dalai-lama -reincarnation humaine speciale du bodhisattva celeste Chenresi, patron du Tibet – le faisant “empereur divin et miraculeux”. Exemple parfait de ce systeme theocratique lamaiste, le Grand Cinquieme, tel que restera pour la posterite le cinquieme dalai-lama, Ngawang Lobsang Gyatso, regne en maitre sur le Tibet de 1642 a 1679 ; il fait construire a Lhassa le Potala, sa residence et centre politique de tout le pays et instituer, a Shigatse, un Panchen-lama (investi uniquement du spirituel), autre reincarnation (celle du Bouddha Amitabha), posant tous les deux a leur tour le probleme du choix de leur successeur.

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