
Auteur : Romain Verger
Date de saisie : 11/10/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Quidam editeur, Meudon, France
Prix : 12.00 / 78.71 F
ISBN : 978-2-915018-24-0
GENCOD : 9782915018240
Sorti le : 12/10/2007
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Venu d’un ailleurs paleolithique et seul parmi les glaces, Arcas est condamne a survivre et retrouver les siens malgre le froid el la faim. Quant a Machefer, assujetti aux figures d’Ana et Mia, c’est un modeste employe a la Galerie d’anatomie comparee du Jardin des Plantes. Fascine par la mineralite des grands corps fossiles dont il a la garde, il ne songe, dans son delire anorexique, qu’a epurer le sien a leur ressemblance.
Qu’ont en partage ces deux personnages que 35 000 ans separent ? Qui sait si nous ne gardons pas la memoire organique el mimetique des terreurs ancestrales ?
Romain Verger est ne en 1972. Grande Ourse est son deuxieme roman.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
Trois jours qu’ils n’etaient pas revenus. Alors, malgre le blanc qui recouvrait tout, Arcas finit par sortir. L’entree obstruee laissait encore filtrer la lumiere. Il creusa un peu dans le jour pour s’y faufiler. Il avait depuis neige sans cesse – une neige lourde de crecelles – et maintenant qu’il faisait face a cet autre monde ou les reperes s’etaient enfonces, il pensa qu’il s’en etait fallu de peu qu’il se retrouvat enseveli, condamne a attendre une improbable fonte. Quand s’abattait l’hiver, c’etait pour des annees. Il brisait d’abord les arbres ployant sous la neige : de grands batis craquant dans la nuit, un vrai saccage de verre. Les sources les plus vives se figeaient en moraines, puis les pierres se fendaient, des plus petits cailloux aux plus gros blocs, fissures d’un trait net, se liberant en claquant d’une insupportable tension. Et jusqu’a la glace meme. Il fallait quotidiennement deneiger, degager l’entree, sans quoi la croute s’epaississait en quelques jours, formant un mur infranchissable. Ils n’etaient pas trop de douze pour lui resister, se nourrir, se rechauffer. Et a present, il se retrouvait seul.
D’entre ses jambes fuyaient de fraiches empreintes d’aurochs, de hyenes, de cerfs, de petits rongeurs aussi, dans une course figee ; mais rien de la presence des siens, nulle trace. Plus d’horizon non plus : la terre et le ciel etaient de la meme pate blanche, meringuee, cassante. Les arbres les plus freles s’etaient deja couches, comme si, pesant de tout son poids sur les reliefs, le ciel avait tasse le monde. De ce paysage varie et familier, fait de montagnes, de forets, de plateaux fertiles et de tombants, il ne reconnut rien, s’effrayant meme ; l’obscenite de son corps debout jurait avec le fond : une saillie de chair chaude et tremblante, ridiculement sentimentale, jetee en pature a l’horizontalite glacee. C’est qu’il pleurait, d’une tristesse sans objet, et dont le froid bridait l’expression, des pleurs sans larmes, les yeux secs. Il y avait quelque chose d’horriblement mediocre a le voir s’y tenir.
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