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Ground XO

Couverture du livre Ground XO

Auteur : Hannelore Cayre

Date de saisie : 12/10/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Metailie, Paris, France

Collection : Suites. Suite francaise, n 133

Prix : 8.00 / 52.48 F

ISBN : 978-2-86424-623-7

GENCOD : 9782864246237

Sorti le : 06/09/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France – 17/09/2008

En cette veille de noel, l’avocat Christophe Leibowitz s’apprete a feter – mais est-ce bien le mot – ses vingt annees de barre lorsqu’il recoit un courrier lui annoncant que… Tante Marguerite est morte ! Il y avait bien longtemps qu’il avait oublie qu’il avait une famille… Leibowitz descend dans la region de Cognac, ou la famille a un domaine et apres passage chez le notaire se retrouve posseder un tiers d’une appellation de Cognac ! Sacre noel. L’homme qui n’est pas sans idees – pas toujours les plus bonnes ou celles du meilleur gout – se met dans la tete de dynamiser l’image du domaine – et les ventes par l’occasion – en surfant sur l’image donnee du Cognac par les rappeurs americains : “Tu n’as rien compris a mon concept ! Je veux un univers qui soit celui de l’ultraviolence, du porno, des armes a feu, de la prison, du fric et de la drogue !”. Il ne lui reste plus qu’a trouver un ou deux detenus (et l’homme en connait) susceptibles de se lancer dans le rap et l’affaire sera jouee… si les choses etaient si simples, Leibowitz ne serait pas la ou il en est aujourd’hui…
Cette troisieme aventure de Leibowitz est encore meilleure que les deux precedentes (qui deja eteint bonnes !). Le texte est court, muscle, Hannelore Cayre se sert intelligemment de son experience pour donner corps a cette histoire qui vaut son pesant de cacahuetes (elle est seduisante l’idee de Leibowitz !), c’est un regal, qui oscille entre humour et effarement face a l’application de la justice francaise.

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Hannelore Cayre
Ground XO

INEDIT

Christophe Leibowitz, notre desastreux avocat, poursuit toujours sa quete desesperee du bonheur Ainsi, il fetera bientot ses vingt ans d’exercice et pourtant ne voit rien d’autre se profiler a l’horizon qu’un enchainement de mornes causes. Mais voila qu’un beau jour, par le hasard d’une succession, il se retrouve heritier d’une marque de cognac. Cette boisson qui conserve en France l’image de la bouteille qu’on depoussiere pour clore un repas dominical est aux Etats-Unis le symbole de la sophistication dans la culture hip-hop. Il n’en faut pas plus pour ragaillardir notre penaliste nevrose. Riche de son carnet d’adresses au pays des dealers, il se lance avec enthousiasme dans le show-business en misant sur l’un de ses clients trafiquant de cocaine et rappeur a ses heures, qu’il charge de chanter les vertus de son cognac.
Avocat, producteur de gangsta rap et bouilleur de cru, n’est-ce pas trop pour un seul homme ?

Avocate penaliste, Hannelore Cayre est nee en 1963. Elle est l’auteur de Commis d’office, qui a recu le prix Polar derriere les murs 2005, et de Toiles de maitre.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

C’etait la veille de Noel.
J’avais prete serment un 24 decembre, cela faisait exactement vingt ans.
Vingt annees de barre que je venais de m’enquiller avec a chaque rentree la meme promesse : “Encore cinq ans et c’est fini, je raccroche la robe.”
Grise d’ambitions aussi imprecises que pueriles, je revais, jeune avocat, de devenir un type qui marquerait son temps. Je me trouvais beau, alerte, et j’imaginais que les filles mouillaient jusqu’aux genoux rien qu’a me voir deambuler au Palais dans ma robe toute neuve.
Vingt annees plus tard, je me retrouvais la, assis dans ma cuisine, la tete entre les mains a faire des compromis avec moi-meme pour savoir combien de centilitres de calva viendraient a bout du souvenir penible de la nuit que je venais de passer.
C’est mon humeur maussade et mon impuissance a me mettre en train qui me pousserent ce matin-la a rediger la premiere de mes confessions a l’inquietant docteur Kafhar.

Le 24 decembre.
J’ai fait ce reve atroce, ce reve typique d’anniversaire, qui hante mon esprit depuis mon reveil.
Je suis devant les grilles du Palais de justice en train de me branler la nouille jusqu’au sang.
Alors que je recherche vainement une quelconque excitation, mes confreres defilent devant moi, genes, en murmurant pour les plus compatissants : “Le pauvre, il est la tous les jours” et pour les moins sympas : “Et l’Ordre qui ne fait rien, c’est a ne pas y croire !”
Je sue et mes mains sont poisseuses.
Un garde mobile s’approche et d’une voix douce me dit : “Maitre Leibowitz, c’est fini ; il faut rentrer maintenant !” La, je remballe a contrecoeur mon appareil genital et m’eloigne, boulevard du Palais, en maugreant.

Je me relus : j’etais assez fier de moi. En un jet, j’avais reussi a pondre de la super came pour psy. En fait, c’etait moins dur que je ne le croyais. Si Kafhar tenait ses promesses, j’allais la purger vite fait, ma mise a l’epreuve.