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Hier, nos vacances

Auteur : Loly Clerc

Date de saisie : 22/06/2007

Genre : Sociologie, Societe

Editeur : Aubanel, Paris, France

Prix : 36.00 / 236.14 F

ISBN : 978-2-7006-0452-8

GENCOD : 9782700604528

Sorti le : 19/04/2007

  • La voix des editeurs : Anne Serroy – 16/09/2008

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Anne Serroy – 22/06/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

Quoi de plus merveilleux que le temps des vacances ? Parenthese enchantee, elles laissent au fond de chacun de nous les plus indelebiles des souvenirs… Ceux de grands departs a l’aube, de routes de campagne, de balades a velo, des premiers bains de mer, de pique-niques en famille, de perilleuses glissades a ski, d’idylles rendues plus intenses par l’exotisme du decor…
Des 1936 et l’avenement des conges payes, la notion de vacances prend sens pour tous, a l’echelle nationale. Tandis qu’auparavant aller ailleurs pour ne rien faire etait une affaire de riches, les familles ouvrieres se lancent des l’apres-guerre a la decouverte des plages normandes.
C’est a travers une iconographie riche, variee, souvent etonnante, que l’on redecouvre avec delices, comme on tourne les pages d’un album de famille, les vacances d’antan…

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

Les Annees Folles

Au sortir de la Premiere Guerre mondiale, une seule idee : oublier les drames, la boucherie de Verdun, les souffrances et les angoisses des familles a l’arriere. Il faut retrouver insouciance et legerete. Alors, entre 1920 et 1929 – l’annee de la crise – s’etire une parenthese eblouissante, une decennie de fetes, de surprises, de nouveautes, d’audace. La France adopte un vieil adage espagnol : Bien vivre est la meilleure revanche. Mais il ne s’agira la que d’instants ephemeres, comme un jour d’ete entre deux saisons noires. Pour la petite tribu qu’est la haute societe parisienne, composee de differents clans – l’aristocratie, la haute bourgeoisie, les intellectuels et les artistes, les gens de theatre et le demi-monde -, cette periode est une explosion a la fois creative et festive. Elle donne l’impression d’etre en vacances perpetuelles. Et, bien entendu, les migrations estivales ou hivernales font partie integrante de cette Belle Epoque ou quelques milliers d’individus se donnent en spectacle a eux-memes et au reste du monde.
On le sent, le fosse s’est creuse entre la bourgeoisie riche, tres riche meme, et les classes modestes dont le rythme de travail s’est accru sans que les salaires s’elevent. Au debut du siecle, quelques fonctionnaires, en particulier ceux du metro parisien, qui vient d’etre inaugure, obtiennent une semaine de conges annuels pour voir le jour. Mais c’est l’exception. Si le poinconneur des Lilas prend des vacances, c’est pour rester a la maison, ou bien se rendre dans sa famille en province. En effet, l’exode rural a commence a la fin du XIXe siecle, et pour les jeunes ouvriers venus chercher du travail dans les zones industrielles, il n’est pas question de se couper de ses racines. Chacun economise pour revenir a l’occasion des fetes chomees ou en grappillant un ou deux jours. A moins qu’il ne puisse trouver deux billets pour un train de plaisir et emmener sa fiancee a Dieppe ou plus loin, a Pornic. Pour eux, l’epoque n’est pas tres belle ! Reste une petite classe moyenne, une frange plus aisee, qui frequente les pensions de famille, les petits hotels.