
Auteur : Pete Fromm
Traducteur : Denis Lagae-Devoldere
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Gallmeister, Paris, France
Collection : Nature writing
Prix : 22.90 €
ISBN : 978-2-35178-005-3
GENCOD : 9782351780053
- Le choix des libraires : Choix de Helene Camus de la librairie TOURNEZ LA PAGE a COMBOURG, France (visiter son site) – 02/02/2007
Hasard de la bibliographie, je rencontre ce livre. Le sous-titre est “un hiver au coeur des Rocheuses”. J’ai passe un moment privilegie avec le jeune narrateur au coeur des montagnes, le temps d’un hivernage qui a pour but de surveiller un alevinage de saumons. La beaute du paysage, le froid mineral, les couleurs en camaieu, le silence, les animaux et la vie centree sur la survie et l’essentiel : lecture, courrier, nourriture. Je recommande vivement ce moment hors du temps que procure la lecture de ce livre, l’evasion et la meditation qu’il apporte en ces temps insupportablement troubles.
- Les presentations des editeurs : 20/09/2006
Le garde commenca a parler de bois a bruler. Je hochais la tete sans arret, comme si j’avais abattu des forets entieres avant de le rencontrer.
– Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m’expliqua-t-il. Fais attention a ca. Tu dois t’en constituer toute une reserve avant que la neige n’immobilise ton camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important, je me lancai :
– Heu… C’est quoi, une corde de bois ?
Ainsi debute le long hiver que Pete Fromm s’apprete a vivre seul au coeur des montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un temoignage drole et sincere, veritable hymne aux grands espaces sauvages.
Indian Creekest un captivant recit d’aventures et d’apprentissage, un Walden des temps modernes. Ce classique contemporain a etabli Pete Fromm comme une des grandes voix de l’Ouest.
Pete Fromm est ne en 1958 dans le Wisconsin et a d’abord ete ranger avant de se consacrer a l’ecriture. Il a publie plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporte de nombreux prix et ont ete vivement salues par la critique. Indian Creek est son premier livre traduit en francais. Il vit a Great Falls dans le Montana.
- La revue de presse Christine Ferniot – Lire, decembre 2006
Sept mois en solitaire dans les montagnes de l’Idaho a surveiller deux millions et demi d’oeufs de saumon dans une riviere : la proposition a quelque chose de romantique; une sorte d’ideal sauvage a l’image des trappeurs historiques…
Indian Creek est le journal de cette experience, des moments d’enthousiasme aux heures glacees. Une oeuvre d’apprentissage d’une drolerie irresistible et d’un realisme cruel.
- Les courts extraits de livres : 20/09/2006
Pendant des annees, l’ete, nous avions fait du camping en famille, d’abord avec une caravane, puis sous la tente, avant de nous lancer dans des excursions en canoe, puis dans de longues expeditions sacs au dos. Plus l’endroit etait sauvage, plus il me plaisait, et je demandais souvent a etre depose quelque part tandis que ma famille suivait les chemins balises. Je preferais l’exploration en solitaire, observant ce qui se donnait a voir sans l’aide d’un guide pour me dire quoi regarder, sans rester colle a un groupe de citadins ignares. Mon pere appelait cela trainasser. Trainasser dans les bois.
Je n’avais jamais entendu parler de biologie animale, mais a mes oreilles, ce mot sonnait comme une promesse de trainasseries sans fin. Dans une deuxieme serie de decisions inconsiderees, j’envoyai une candidature unique dans une seule universite.
Mes connaissances geographiques de l’Ouest etaient lacunaires, et j’ignorais jusqu’a la maniere de prononcer le nom de Missoula, mais trois mois plus tard, j’atterrissais la-bas, etudiant en premiere annee de biologie. Et meme si je ne le savais pas encore, l’endroit ou allait se trouver ma tente, pres de la Selway River, n’etait qu’a quatre-vingts miles de la a vol d’oiseau.
Des ma premiere journee a l’universite de Missoula j’integrai l’equipe de natation. En debarquant seul dans cet immense Etat vide, je m’etais pris pour un aventurier. Mais maintenant je me sentais perdu, et c’est avec reconnaissance que je retrouvais la discipline des entrainements. A l’hiver, je me vis attribuer une bourse d’etudes, et avec elle un motif officiel a ma presence dans le Montana.
Pendant les deux annees qui suivirent, je commencai mes journees en allant d’un pas lourd jusqu’a la piscine et les terminai en rentrant chez moi apres l’entrainement, encore plus epuise, dans l’obscurite precoce des soirs d’hiver. J’avais beau vivre au Montana, j’avais vu de cet Etat si peu de choses que j’aurais aussi bien pu me trouver n’importe ou ailleurs dans le monde. Mais la derniere competition avait lieu en mars, et le printemps allait etre tout a moi.