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J’aime pas les autres

Couverture du livre J'aime pas les autres

Auteur : Jacques Andre Bertrand

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Julliard, Paris, France

Prix : 15.00 €

ISBN : 978-2-260-01719-6

GENCOD : 9782260017196

  • Les presentations des editeurs : 02/07/2007

Comment je me suis fache avec tout le monde, je ne sais plus tres bien. Longtemps, j’ai cru aimer les autres. Peut-etre que je croyais les aimer parce que je voulais qu’ils m’aiment. Vous voulez toujours que les autres vous aiment. Enfin, vous croyez. C’est des gens bizarres, les autres. Vous pensez qu’ils sont comme vous. Et pas du tout. Ils sont comme les autres. J’aime pas les autres.
De la petite ecole a la grande, y compris celle de la vie, des premiers baisers a la longue quete de l’ame soeur, la jeunesse du narrateur, Anatole Berthaud, aurait pu etre parfaitement heureuse… s’il n’y avait pas eu les autres. Entre roman d’apprentissage et recit autobiographique, le dernier livre de Jacques A. Bertrand nous enchante, comme toujours, par sa finesse, son humour et son elegance d’esprit.

Jacques A. Bertrand est, entre autres, l’auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (sixieme edition), du Pas du loup (prix de Flore), de L’Infini et des poussieres, La petite fille qui se souvenait d’avoir parle avec l’ange, Derniers camps de base avant les sommets, L’Angleterre ferme a cinq heures et La Course du chevau-leger.

  • La revue de presse Nathalie Crom – Telerama du 12 decembre 2007

Jacques A. Bertrand a sans doute mis beaucoup de lui dans ce personnage d’Anatole, dont J’aime pas les autres constitue le tendre et ironique roman d’apprentissage. L’auteur a certainement aussi quelque peu invente, arrange la realite, et de cette alchimie il a tire un autoportrait tout en autoderision et en grace.

  • La revue de presse Gilles Martin-Chauffier – Paris-Match du 15 novembre 2007

Le Goncourt et le Renaudot sont tombes a l’indifference generale. Mais dans le brouhaha habituel. Resultat : personne n’a entendu parler du prix Georges-Brassens. C’est bien dommage car il a ete attribue a Jacques A. Bertrand. On est quelques milliers a adorer cet ecrivain. C’est un paresseux, un fantaisiste et un impertinent. Depuis vingt ans, avec la regularite d’une trayeuse mecanique, il publie un petit livre par an. C’est toujours cocasse et plein de charme…
La fin du livre est un cas d’ecole de bigamie romantique. On rit et on est triste, mais, grace a la pudeur et a l’humour de Jacques A. Bertrand, on est emu. Ses quiproquos amoureux sont beaux comme un saule pleureur en plein soleil. Et c’est de la vraie litterature. Mais comme c’est drole, les grands prix ne la prennent pas au serieux. Pour l’instant !

  • La revue de presse Claire Devarrieux – Liberation du 25 octobre 2007

J’aime pas les autres peut s’en aller rejoindre le rang des classiques, qui sont lisibles par tous. Est-ce de raconter une enfance de fils d’instituteur qu’il fait penser a Pagnol ? La dictature de l’orthographe, l’apparition des regles en plastique et du tourne-disque designent les annees 50 et 60. Mais les potaches sont eternels, et eternellement dephases. Chez la cremiere, Anatole ne sait plus ce qu’il est cense acheter. Finit par avouer qu’il devait aller chez le coiffeur. Tous les humoristes qui ont leur place au soleil etaient des enfants dans la lune. Jacques A. Bertrand vient de recevoir le prix Georges Brassens.

  • Les courts extraits de livres : 02/07/2007

Comment je me suis fache avec tout le monde, je ne sais plus tres bien. Longtemps, j’ai cru aimer les autres. Peut-etre que je croyais les aimer parce que je voulais qu’ils m’aiment. Vous voulez toujours que les autres vous aiment. Enfin, vous croyez.
C’est des gens bizarres, les autres. Vous pensez qu’ils sont comme vous. Et pas du tout. Ils sont comme les autres.
J’aime pas les autres.

Au debut, je ne me suis pas mefie. Je parlais avec tout le monde. Pourtant, je ne maitrisais pas encore parfaitement la langue. Je discutais avec les mouches. C’est comme les autres, les mouches. Vous esperez vous faire des copines, vous leur faites des politesses, de grands sourires et des bababas, et, toc, elles vous atterrissent dans l’oeil.
– Mais pourquoi cet enfant pleure ?
Ca, c’est ma mere. Elle insiste.
– Il a tout ce qu’il lui faut. Son pouce, sa girafe en caoutchouc, son parc avec les petites boules de bois qu’il peut faire tourner tant qu’il veut…
Mon parc, tu parles. Les boules. Il y a meme des mouches qui piquent. Pas que des mouches.

Un peu plus tard, a la maternelle, pendant la recreation, ou au cours d’une seance de jeux interactifs, je ne sais plus, il y a cette gamine qui a l’air gentil, j’aime bien ses cheveux et sa petite robe, je vais la serrer dans mes bras. Elle se met a hurler. La maitresse debarque en urgence avec ses yeux en forme de gyrophares, une hyperthyroidienne.
– Mais qu’est-ce qu’il a, ce mome, il est obsede sexuel ou quoi ?
Moi ?

Un peu plus tard encore, en cours preparatoire, je suis le premier a savoir lire et ecrire. Mais je n’ai pas de pot : le maitre, c’est mon pere. Il s’occupe aussi du cours elementaire.
Si je fais un quart de faute a la dictee, c’est le drame.
Si je suis premier, c’est normal. Si, par malheur, je ne suis que deuxieme, ca tourne a la tragedie.
– Tu as fait trois quarts de faute !
(Quand je pense au nombre de fautes entieres que la plupart des gens font…)