Auteur : Fernando Marias
Traducteur : Raoul Gomez
Date de saisie : 15/03/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Cenomane, Le Mans, France
Collection : Litterature
Prix : 15.00 €
ISBN : 978-2-916329-05-5
GENCOD : 9782916329055
Sorti le : 15/03/2007
- Le choix des libraires : Choix de Bernard Gentil de la librairie DE LA CITE a LANDERNEAU, France – 12/01/2008
Quand il recoit une lettre lui annoncant qu’il va se suicider apres l’avoir lue, Delmar, policier espagnol n’en croit pas ses yeux et se rememore au fil de la lecture tous les evenements de sa vie qui ont entraine sa decheance.
La vengeance est un plat qui se mange froid, Fernando Marias nous le demontre au fil des pages de ce polar machiavelique qui fera date !
Ne passez pas a cote de ce roman a couper le souffle !
- Le journal sonore des livres : Xavier Brossard – 09/05/2007
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Xavier Brossard – 09/05/2007
- Les presentations des editeurs : 19/03/2007
LA PIRE DES ANGOISSES, LE PIRE… CONCEPT RELATIF.
Je me suis suicide il y a seize ans. C’est un laps de temps plus que suffisant pour que vous m’ayez oublie, Delmar, ou tout au moins pour que se soit estompee la precision de vos souvenirs. Avant toute chose j’aimerais me presenter convenablement, c’est pourquoi je vais vous demander de faire un effort, d’obliger votre esprit a surmonter l’ivresse – parce que vous etes ivre, n’est ce pas ?, ivre comme toujours- et de revenir vingt ans en arriere, jusqu’aux derniers jours de 1970, alors que vous etiez un jeune et brillant commissaire de police, le plus decore de la ville et aussi le plus content de lui-meme et de son inebranlable brutalite, le plus fier de ses succes, et meme le prefere de la presse du coeur, qvii plus d’une fois vous a elu comme l’ideal de seduction masculine, quoiqu’en ce qui me concerne, votre propension a imiter les detectives du grand ecran m’ait toujours semble ridicule. A cette epoque on vous a affecte, pour notre plus grand malheur, le votre et le mien, sur le secteur ou j’exercais mes activites…
Ni en 1958, a Bilbao, Fernando Marias a etudie le cinema a l’Universite des Sciences de l’Information de Madrid et d’abord ecrit des scenarios pour la television. Il a obtenu en 2001 le prestigieux prix Nadal pour son roman El nino de los coroneles. Publie en 1996 en Espagne, Je vais mourir cette nuit est le premier livre de l’auteur traduit en francais.
- La revue de presse Martine Laval – Telerama du 18 juillet 2007
Fernando Marias, Prix Nadal en 2001, est pour la premiere fois traduit en francais. Il est tout aussi virtuose que son narrateur. Il explore avec maestria les frontieres indicibles qui definissent – ou non – ce qu’est l’art, la litterature, l’humanite. Je vais mourir cette nuit est un roman dangereux : il se lit comme sous hypnose.
- Les courts extraits de livres : 19/03/2007
Les secondes s’ecoulaient impitoyablement a la grande horloge du poste de police ou l’equipe sous vos ordres luttait contre le temps. Aucun des agents ne parvenait a comprendre quelle force vous plongeait a chaque echec dans le desespoir le plus profond pour, subitement, en raison d’une nouvelle piste possible, vous emporter de nouveau dans le tourbillon de vos souvenirs personnels et de vos fichiers. Vous seul -a part moi, bien sur- connaissiez l’origine d’une telle obsession. Vous l’imaginiez… Griffant et mordant le bois, assourdie par ses propres cris, devenant folle a l’interieur d’un fragment de tenebres hermetique a peine plus grand qu’elle. Ne plus voir la lumiere, mourir dans cette solitude, mourir ainsi. Abandonnee pour mourir ainsi… Puis cedant a l’epuisement, recroquevillee dans les limites de la caisse, secouee par ces sanglots d’enfant qui dechirent les coeurs paternels, jusqu’a ce qu’elle recupere des forces pour griffer et mordre encore, mais cette fois ses poignets et son cou, et face a l’echec de cette fuite, de nouveau le cri. C’etait ce cri qui, encore et encore, vous donnait les forces d’essayer de nouvelles pistes qui, comme les precedentes, finiraient par ne mener nulle part… J’ai envisage, entre autres, cette possibilite, celle de vous abandonner a votre sort dans ce naufrage d’incertitude, mais j’ai finalement fait un autre choix. C’est pour cette raison, et pour cette raison seulement, que le supplice de ne pas savoir a dure un nombre de semaine precis. Approximativement, le temps que met un corps a mourir d’inanition plus le temps de se decomposer. Quand on vous a prevenu que le corps avait ete decouvert par hasard, vous n’avez probablement pas remarque la similitude -dernier maillon alors, d’une chaine de similitudes- entre ce denouement et celui que vous aviez manigance ensemble pour etre riches et heureux… Si vous aviez pense a ce plan, il vous aurait semble bien lointain au moment de l’exhumation du corps, face au batiment a demi en ruines encercle de voitures de police et d’ambulances inutiles… On devinait les visages graves, professionnels ou consternes – medecins legistes, juges, agents, le mari – derriere les masques a oxygene imposes par la puanteur. Le votre vous servirait de chapelle improvisee face au spectacle de chair decomposee et de rictus desespere.