Auteur : Philippe Collas
Date de saisie : 13/04/2007
Genre : Policiers
Editeur : Plon, Paris, France
Collection : Romans historiques
Prix : 20.90 / 137.10 F
ISBN : 978-2-259-20393-7
GENCOD : 9782259203937
Sorti le : 12/04/2007
- Les courtes lectures : Lu par Joachim Salinger – 16/09/2008
Telecharger le MP3
Joachim Salinger – 19/04/2007
- Les presentations des editeurs : 16/09/2008
1672. La France est sur le point de declarer la guerre a la Hollande. Pourtant, c’est bien autre chose qui met la Cour et la ville en emoi : quarante jeunes gens, parmi les plus beaux garcons de la capitale, ont disparu. Ou pas tout a fait : leurs tetes, impeccablement tranchees, sont retrouvees dans les bas-fonds de Paris…
Rituels magiques ? Experiences scientifiques ? Nuits sadomasochistes ? Manigances diplomatiques ? Folie meurtriere ? La police de Sa Majeste tourne en rond, la noblesse a peur, le peuple gronde…
La capitale est-elle devenue la ville de tous les vices ? Le Roi-Soleil est-il incapable de faire regner l’ordre ?
Notre Jean de La Fontaine, lui, est bien decide a tourner le dos a ses fonctions judiciaires, pour se consacrer a sa toute nouvelle gloire litteraire. Son ideal et son objectif ? Rien moins qu’entrer a l’Academie ! Mais pourra-t-il rester impassible alors que son propre fils se trouve menace ?
Flanque de son habituel acolyte, Pierre Gribeauval, et toujours suivi de pres par Madame de Sevigne, voici La Fontaine entraine, bien malgre lui, dans une affaire troublee, qui finira par le conduire jusqu’aux corridors de Versailles…
Cette quatrieme aventure de Jean de La Fontaine detective est tiree des Archives de la Police. Elle montre que la verite a souvent des audaces que la fiction n’oserait se permettre.
Laureat de la Villa Medicis hors les murs, biographe et scenariste, Philippe Collas a deja publie, entre autres, Louis II de Baviere et Elisabeth d’Autriche, ames soeurs (Le Rocher, 2001) et Mata Hari (Plon, 2003), adapte par France Televisions. Apres Le Chateau de l’araignee (2004), Les Enfants de Dieu (2005) et Les Trois Marquises (2006), il livre la quatrieme aventure de son Jean de La Fontaine detective.
- Les courts extraits de livres : 16/09/2008
Nous sommes rue des Petits-Champs, chez Madame de La Sabliere, qui a eu la bonte de loger Jean, apres certaines affaires de famille troublees, des affaires d’argent pour ne le point cacher. Naturellement, c’etait encore vers une femme que Foucquet lui avait presentee qu’il avait pu se tourner. Aujourd’hui est un jour particulier, car, alors que Jean vient d’emmenager, on donne ici une fete que personne ne voulait manquer. AT etage au-dessus, au milieu des rires et des bruits, c’est un peu du sort de l’Europe qui est en train de se jouer. Louise de Keroualle est de passage a Paris. Cela peut paraitre anodin, mais le devient moins quand on sait que la France a besoin du soutien de l’Angleterre pour attaquer la Hollande et que l’Angleterre et la Hollande sont des Etats protestants et que…
– Eh bien, jeune homme. Voila que vous alliez nous depasser sans meme nous saluer !
Racine s’exclama en attrapant le garcon qui venait presque de les bousculer. Il avait fort belle allure bien que simplement mis dans un habit de drap brun fonce qui lui donnait le charme de la province.
– Excusez-moi, je ne vous avais pas reconnu…
Le jeune homme s’arrete, sourit, tend la main a celui qui l’apostrophe puis regarde Jean et semble tout a coup comme petrifie :
– Oh, Monsieur ! C’est vous ! Je suis confus. Vous devez me trouver impardonnable. Si seulement j’avais pu deviner. Je ne pensais pas vous voir et c’est pour moi un plaisir, un… Je ne sais comment…
Le garcon ne peut finir, continuant de s’enliser, trop emu, trop impressionne, trop bouleverse pour poursuivre ce qu’il a commence. Jean baisse modestement les yeux. Finalement ce doit etre un peu cela la celebrite, meme si notre compere se trouve trop peu d’occasions de l’experimenter. Le godelureau doit L’admirer, LE lire, SE passionner meme et passer ses nuits a se bruler les yeux devant une mauvaise chandelle pour retrouver toutes les saillies que Jean a si savamment assemblees. Il se saigne pour acheter ses oeuvres car…
– Vous voila bien silencieux, tous les deux !
Racine venait de parler derechef. On echangea alors encore quelques mots, puis apres que le jeune homme eut beaucoup insiste, Jean accepta de venir tout a l’heure le retrouver pour continuer a deviser.