
Auteur : Les compagnons de la nuit
Preface : Vincent Ravalec
Date de saisie : 27/10/2006
Genre : Essais litteraires
Editeur : Mailletard, Paris, France
Prix : 14.80 / 97.08 F
ISBN : 978-2-914724-15-9
GENCOD : 9782914724159
- Les presentations des editeurs : 16/09/2008
En plein coeur de Paris, a deux pas de la Sorbonne et du Luxembourg, La Moquette est un lieu a nul autre pareil. C’est la que se reunissent les compagnons de la nuit. Venus d’horizons tres differents, des gens qui ont un toit et d’autres qui n’en ont pas s’y retrouvent le soir.
Gens de la rue ou gens des etages, les regards s’y echangent sans prejuge, sans distance, sans tabou, brisant l’isolement et creant la confiance.
Le jeudi, a 21h30, s’ouvre un atelier d’ecriture. Sur un theme propose, et durant une heure a une heure trente, chacun est invite a ecrire ses reves ou ses regrets, ses espoirs ou ses peines, ses coups de gueule ou ses chants d’amour. Puis tout le monde se reunit pour ecouter ces textes, dans un veritable moment de litterature spontanee.
Les mots des compagnons de la nuit prennent aujourd’hui leur envol pour venir a la rencontre du public. Des textes parfois poignants et parfois droles, dont la variete fait l’une des richesses de ce livre.
- Les courts extraits de livres : 16/09/2008
Y’en a plein qui le disent
– Y’en a plein qui le disent.
– Qui disent quoi ?
– Des trucs, je ne me rappelle plus.
– Qui parlent pour ne rien dire, alors ?
– Non, non ! Ils disent des trucs, ils ne parlent pas.
– C’est impossible ! Pour dire quoi que ce soit, il faut parler.
– Tu parles ! C’est faux. On peut dire plein de choses sans parler. D’ailleurs, il y en a plein qui le disent et ils ne parlent pas pour autant.
– Je ne te suis pas.
– Ton chien, il te dit des trucs mais il ne parle pas.
– C’est sur, c’est pas comme toi qui parles, qui parles, et qui ne me dis rien.
– Tiens, c’est marrant ! Y en a plein qui disent comme toi.
Jeff Tobal
L’epitaphe
Ouf, c’est termine. Enfin. Je me demandais quand ca finirait cette petite histoire ridicule et inutile qui durait depuis trop longtemps.
Tout ce temps a se cogner la tete et les poings contre ces murs invisibles.
Toutes ces annees a souffrir et a vegeter pour rien, sans meme s’apercevoir que mon ombre avait deja disparu.
A passer inapercu et a rever a des choses impossibles.
Termine. Il etait temps.
Ici, en bas, on rigole, les lilas sont fleuris et personne n’emmerde personne.
Je suis enfin tranquille.
Jerome Cotet