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Journal d’une jeune fille irlandaise, 1845-1847

Auteur : Helene Elisabeth

Date de saisie : 20/06/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Petra, Paris, France

Collection : Meandre

Prix : 19.00 €

ISBN : 978-2-84743-016-5

GENCOD : 9782847430165

Sorti le : 20/06/2008

  • Le choix des libraires : Choix de Emmanuel Ronseaux de la librairie GANDOSSI a SAINT-BRICE-SOUS-FORET, France – 12/10/2008

Il y a des livres exceptionnels, celui-la en est un. Helene Elisabeth a reussi avec son Journal d’une jeune fille irlandaise (1845-1847) a nous emouvoir de la premiere a la derniere page, un vrai petit miracle. Tout d’abord, l’ecriture est simple et belle, choisir la forme du journal pour raconter la famine en 1845, un sujet rarement traite en litterature est une merveilleuse idee. Tous les personnages sont interessants de par leur humanite, mais surtout l’elegance de leur comportement est exemplaire et sobrement decrite. Nous apprenons plein de choses importantes grace a la bonne tenue du journal d’Ann, notre heroine irlandaise qui nous procure beaucoup d’emotion. Au-dela de la lecture de cet ouvrage, le recit du voyage en bateau en Australie est captivant, un vrai moment d’aventure et de vie. La fin, inattendue, vous surprend. Au final, il n’y a qu’un mot a dire bravo a Helene Elisabeth pour ces bouleversantes deux cent cinquante pages.

  • Les presentations des editeurs : 23/07/2008

A travers le journal d’une jeune fille aisee en quete d’independance, ce roman retrace l’histoire et les consequences de la Grande Famine (An Gorta Mor en gaelique) qui frappa l’Irlande entre 1845 et 1849, entrainant la mort de pres d’un million de personnes. Au fil des pages, le lecteur partage le destin de la famille d’Ann Mahoney et le sort des deux millions d’Irlandais embarques au peril de leur vie a la recherche d’une vie meilleure par-dela les oceans. Ce recit prend une resonance toute particuliere a l’heure ou une crise alimentaire mondiale frappe les pays les plus pauvres et souleve des questions recurrentes sur la gestion d’un tel fleau.

Nee en 1968, Helene Elisabeth reside la majeure partie de son enfance en Allemagne puis a Tahiti a l’adolescence. Elle interrompt une premiere fois sa carriere pour un sejour de plusieurs mois en Australie. De retour en France comme juriste d’entreprise, elle effectue divers aller-retour entre Paris et Bishkek (Kirghizstan) et sejourne a Bakou le temps d’une saison. Helene Elisabeth vit aujourd’hui aux Etats-Unis, ou elle se consacre a l’ecriture et a sa petite famille (quatre enfants et un mari hors du commun).

  • Les courts extraits de livres : 23/07/2008

Youghnl, jeudi 17 juillet 1845

Pour mes dix-sept ans, je viens de m’offrir ce magnifique journal. J’ai pris un soin particulier a le choisir parmi tant d’autres. Evidemment, mon envie immediate fut d’ecrire quelques pages des mon retour a la maison. Chose helas impossible en raison de la presence du petit James et de sa soeur en visite chez nous. Avec eux deux a mes cotes, j’ai abandonne l’idee de rediger quoi que ce soit ! Cette journee douce et pluvieuse etait pourtant propice a l’ecriture. Je m’etais installee sur la table de la cuisine avec un foulard en guise de nappe pour proteger mon acquisition. Une tasse de the et un biscuit a portee de main, tout etait parfait pour quelques instants de tranquillite. Tant pis, remettons cela a plus tard !

Youghnl. vendredi 18 juillet 1845

J’envie mes deux freres qui sont maintenant independants et peuvent vivre comme bon leur semble. John, le plus age de nous trois, habite Dublin depuis six ans ou il dirige une entreprise de negoce. Il s’en sort tres bien, ce qui ne me surprend guere tant il est dur en affaires, comme en famille d’ailleurs.
Patrick, de cinq ans mon aine, etudie la medecine. Des deux, c’est lui qui me manque le plus. Il ne revient a la maison que le temps des vacances. Il paie ses etudes en travaillant dans une librairie durant ses heures libres. Papa et Maman ne sont pas tres fortunes. Papa est certes medecin mais, si sa clientele est composee de quelques familles bourgeoises, l’essentiel de ses patients est relativement modeste.
Maman a eprouve beaucoup de chagrin a voir partir ses deux fils si loin, elle esperait qu’ils resteraient a Youghal.
Oui, je les envie tous les deux, car j’aimerais voler de mes propres ailes moi aussi.