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Juifs d’election : se convertir au judaisme

Auteur : Sebastien Tank-Storper

Date de saisie : 05/04/2007

Genre : Sociologie, Societe

Editeur : CNRS Editions, Paris, France

Collection : CNRS-sociologie

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 978-2-271-06513-1

GENCOD : 9782271065131

  • Les courtes lectures : Lu par Agathe L’Huillier – 16/09/2008

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Agathe L’Huillier – 19/04/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Francois Attia – 16/09/2008

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Francois Attia – 03/04/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

On nait juif, on ne le devient pas ? Pourtant, la conversion au judaisme existe. Mieux, elle a ete minutieusement codifiee. Meme si les rabbins n’aiment guere l’evoquer. Ethique ou filiation : retracant le processus du passage, de la premiere rencontre a l’immersion dans le bain rituel, Sebastien Tank-Storper montre comment ces demandes questionnent profondement la religion juive. Elles interrogent egalement l’exercice de l’autorite dans un univers moderne qui veut neanmoins se placer sous le signe de la Tradition et de la Loi. Car s’identifier, c’est aussi etre identifie. Et faire autorite, c’est aussi accepter la subjectivite.
Mais ces parcours de convertis composent d’abord et surtout un tableau vivant et pluriel du judaisme contemporain.

Docteur en sociologie, Sebastien Tank-Storper est chercheur associe au Centre d’etudes interdisciplinaires des faits religieux (EHESS).

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

Quand Claude Levi-Strauss definit le recit mythique non pas tant comme une histoire sacree, mais comme un recit ayant pour tache specifique d’operer une mediation entre des termes irreductiblement opposes, il souligne que la mise en recit est un instrument au service de la pensee, qui permet notamment de comprendre et d’apprehender une realite qui n’est pas necessairement simple et qui comporte sa part de contradiction [Levi-Strauss, 1974 : 263-264]. A propos du mythe d’Oedipe, il s’attache avant tout a comprendre ce que vient dire ce mythe, ce qu’il vient problematiser : un certain rapport a l’autochtonie, symbolise par une suite d’oppositions symboliques (opposition de principes chtoniens, opposition entre surestimation et sous-estimation des liens familiaux, etc.) [Ibid.].
La force de l’approche levi-straussienne est d’apprehender le recit comme un systeme et non dans sa temporalite. Or, jusque-la, la litterature sociologique ou historique travaillant les recits de conversion s’est concentree sur la decomposition de sequences s’enchainant dans le temps du recit. La plus celebre de cette approche, celle de John Lofland et Rodney Stark, isole ainsi sept sequences : 1) la crise ; 2) sa formulation religieuse ; 3) la quete ; 4) une rencontre ; 5) une interaction ; 6) le degagement et 7) l’engagement [Lofland et Stark : 862-875].
Or, si le caractere eminemment stereotype de ces recits nous laisse supposer qu’ils s’inspirent et actualisent des recits de conversion preexistants (le recit de la conversion de Saul [Paul] sur le chemin de Damas ou le recit de conversion d’Augustin, par exemple), ou si meme ils viennent conter une experience fondatrice singuliere, comme dans le cas de la conversion au judaisme, ils doivent bien a un niveau ou a un autre venir symboliser, exprimer des tensions et faire plus que simplement raconter un parcours chronologique ou se succedent des evenements. A ce titre, ils doivent composer des registres d’opposition qui ne peuvent se comprendre que par une approche globale du discours