Auteur : Virginie Despentes
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : Grasset, Paris, France
Collection : Essai litteraire
Prix : 13.90 / 91.18 F
ISBN : 978-2-246-68611-8
GENCOD : 9782246686118
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- Les presentations des editeurs : 05/10/2006
En racontant pour la premiere fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l’auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau feminisme.
Virginie Despentes, nee en 1969, vit a Paris. Elle a publie chez Grasset Les Jolies Choses (1998, Prix de Flore), Teen Spirit (2002) et Bye Bye Blondie (2004).
- La revue de presse Pierre Marcelle – Liberation du 5 octobre 2006
King Kong Theorie, avec sa violence karateka, n’est pas un roman, ni une autobiographie, ni un faux roman faussement autobiographique tel que la mode en accouche vingt par saison, dont le nombril locuteur serait le heros generique. KKT evoque plutot un recit initiatique, juste une mise aux poings sur les plus rudes images de la vie de Virginie, vierge et putain ayant, dans la gemellite de ces deux etats, empiriquement appris, puis theorise, que la seduction n’est un sport de haut niveau que dans tres peu de cas…
A conclure que le feminisme est une revolution, pas un reamenagement des consignes marketing, pas une vague promotion de la fellation ou de l’echangisme, il n’est pas seulement question d’ameliorer les salaires d’appoint, Despentes s’est mise en situation de se faire hair par les philosophes autant que par les psys, et par les dames patronnesses autant que par les chiennes de garde. Le bonheur, quoi…
- La revue de presse Marcela Iacub – Le Monde du 6 octobre 2006
Contrairement a ce qui est annonce dans la quatrieme de couverture, King Kong theorie, de Virginie Despentes, n’est pas, helas, le manifeste pour un nouveau feminisme…
Certes, Virginie Despentes fait dans ce petit livre une sorte d’apologie de la legalisation de la prostitution et de la liberalisation de la pornographie, ce qui n’est pas de nature a seduire le feminisme orientant, comme doctrine officielle, les politiques publiques d’aujourd’hui. Mais, outre que ces positions ont ete deja defendues a maintes reprises, meme si elle pretend etre la premiere a le faire en France, elles l’ont ete d’une maniere bien plus convaincante et argumentee. Son originalite consiste a les soutenir non pas a partir des principes de defense des libertes, de la neutralite ethique ou du pluralisme de l’Etat (comme l’auteur des presentes lignes, avec d’autres, l’a tente), mais a partir du presuppose de la guerre des sexes comme horizon ultime de toute reflexion…
Certes, vous serez peut-etre horrifie par ces propositions. Mais Despentes n’exprime-t- elle pas, au fond, dans son style “cow-boy”, des hypotheses concernant les rapports entre les sexes qui hantent les problematisations courantes ? Ne nous dit-elle pas, en l’exagerant, ce que l’on croit etre l’explication centrale de la domination des femmes, c’est-a-dire que la sexualite est le lieu de leur assujettissement par les males ? N’est-ce pas cette idee qui a anime, depuis le milieu des annees 1970 jusqu’a nos jours, les luttes feministes contre les agressions sexuelles ?…
Un espoir seulement : que grace, au devoilement des consequences, on se debarrasse des presupposes et qu’on puisse enfin parler de ces questions serieusement.
- La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 6 octobre 2006
Il s’agit plutot d’un manifeste, d’une proclamation, s’appuyant, certes, sur des travaux theoriques, feministes et historiques. Mais se fondant sur un recit biographique fait sans menagement pour personne, crument, avec ce qu’il faut de rage, de desir de verite, de tendresse inattendue aussi. Et de style. On y parle de viol, de prostitution, de pornographie, et pas seulement de maniere abstraite, avec des concepts, des convictions, mais avec la memoire de ce qu’a vecu un corps…
Il y a, dans ce King Kong theorie, des douleurs, des plaies, des bosses. Et, pourtant, c’est un vrai bol d’air, cette vehemente affirmation de liberte, ce cri d’une femme “pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres”.