Auteur : Thierry Galibert
Date de saisie : 05/06/2008
Genre : Litterature Etudes et theories
Editeur : Sulliver, Cabris, Alpes-Maritimes
Collection : Essai
Prix : 33.00 / 216.47 F
ISBN : 978-2-35122-037-5
GENCOD : 9782351220375
Sorti le : 23/05/2008
- Les presentations des editeurs : 06/06/2008
La bestialite n’est pas la betise, aussi peut-on la rencontrer dans des esprits reconnus, tels Andre Breton ou Jean-Paul Sartre. Elle affecte l’intelligence et conduit a penser a contre bon sens, le plus souvent avec suffisance.
Pour la cerner, l’auteur prend le parti de s’appuyer sur Antonin Artaud qui fut a la fois le plus grand pourfendeur de la bestialite et sa victime emblematique.
A la suite de Marx qui la decouvre en Victor Hugo, Antonin Artaud traque la bestialite dans la modernite occidentale. Avec Nietzsche, il constate alors que le processus evolutif de l’Occident conduit a transformer le monde en hopital psychiatrique potentiel en lequel l’aliene n’est pas celui qu’on croit.
Thierry Galibert est professeur de litterature francaise a l’universite Aix-Marseille. Il est l’auteur d’articles et d’essais sur la poesie des XIXe et XXe siecles, notamment Le Poete et la Modernite (1998). Il a egalement dirige l’ouvrage collectif Antonin Artaud, ecrivain du Sud (2002).
- La revue de presse Robert Maggiori – Liberation du 5 juin 2008
Il n’est question, ici, ni d’amis des betes, ni de betes amies des hommes. Pas plus que d’exactions feroces, qu’on prefere deraciner de l’humanite et attribuer a l’animalite – alors qu’aucun animal n’agit jamais de facon bestiale. Ni rechutes en ces etats sauvages ou se trouvait l’espece humaine avant que Raison lui fut donnee…
La Bestialite a l’air d’etre un livre sur Antonin Artaud. D’Artaud, dont la souffrance physique et psychique sera le lot quotidien – aussi loin que je plonge dans le souvenir de moi, mes muscles, mes nerfs, mon sang sont un calvaire, mon squelette un billot, un etal, un echafaud – Galibert n’ignore rien…
Mais il est plus que cela : un ouvrage dense, surabondant, porte par une culture litteraire et philosophique infinie, avancant de these en these, de citation en citation, comme une machine monstrueuse, passant de Marx a Tocqueville, de Hegel a Breton et Sartre, de Hugo a Max Stirner, Michel Henry, Foucault, Deleuze ou Mallarme, qui, s’il met Artaud au centre, l’utilise comme prisme a travers lequel sont radiographiees toutes les composantes de la modernite occidentale.