Auteur : Patrick Anidjar
Date de saisie : 14/01/2008
Genre : Documents Essais d’actualite
Editeur : Seuil, Paris, France
Collection : Essais
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-02-096009-0
GENCOD : 9782020960090
Sorti le : 03/01/2008
- Les presentations des editeurs : 15/01/2008
D’ici a quelques mois, l’Iran detiendra l’arme atomique. Il menacera Israel, qu’il dit vouloir rayer de la carte. et sans doute aussi d’autres pays voisins. Des lors, comment ne pas craindre une shoah nucleaire perpetree par un pays dont le president nie le genocide nazi ? Et comment croire que la pression internationale suffira a calmer l’ardeur guerriere des pasdarans ?
Vaste enquete sur ce bouleversement geostrategique majeur, ce livre raconte en detail la facon dont la Republique islamique s’equipe de l’arme nucleaire, mais aussi par quels moyens l’Etat hebreu entend faire face a la menace. De Teheran a Jerusalem, d’Istanbul a Gaza, de Bagdad a Riyad en passant par Washington et Paris, cette enquete nous fait decouvrir les principaux protagonistes, militaires, politiques et religieux, de ce dossier particulierement inquietant. Elle met en perspective les evenements majeurs qui dechirent aujourd’hui le Proche-Orient, dessinant pour les crises a venir une toile de fond teintee d’apocalypse. Elle eclaire la crise internationale qui se noue sous nos yeux.
PATRICK ANIDJAR a ete correspondant de l’agence France Presse en Europe et aux Etats-Unis. Il dirige le bureau de l’AFP a Jerusalem depuis 2004.
- Les courts extraits de livres : 15/01/2008
Trois cent mille degres
Les sirenes ont retenti a 14 heures. Tel-Aviv est deja une ville morte. Sur les facades d’immeubles, de grands panneaux en lettres noires appellent en hebreu a prier tous ensemble pour le salut d’Israel.
Nous sommes le lundi 22 juillet 2010, ou peut-etre le mercredi 6 mars 2012, cela a finalement peu d’importance. Car il s’agit, le lecteur l’aura compris, d’un scenario imaginaire.
Le centre commercial du boulevard Dizengoff a ferme a la hate ; les centaines de bus qui sillonnent habituellement la metropole sont abandonnes pres des arrets. Les sans-abri russes, habitues du centre-ville, ont disparu. Meme les kiosques, ces minuscules echoppes qui restent ouvertes jusqu’a l’extreme limite du Shabbat, ont ete verrouilles. Plus une voiture ne circule. Seuls quelques Hummer de l’armee roulent au pas, sans respecter les feux qui changent de couleur dans l’indifference generale.
Ce livre ne pretend pas offrir une analyse en profondeur des meandres de la societe et du systeme politique de l’Iran. Il est ne d’un cauchemar, de diverses lectures preoccupantes et d’une passion : informer. Il est motive par une seule conviction : humains, vous avez la memoire courte.
La radio militaire diffuse des chants patriotiques, entrecoupes de musique classique et d’appels. Courir se refugier.
Mais ou ? Abri public ou chambre blindee amenagee dans son appartement ? Au nord de la ville, dans les quartiers chic, une quinzaine de millionnaires se sont deja calfeutres dans des bunkers, a six metres sous la pelouse de leur jardin.
Le point de non-retour a ete depasse lorsque les Iraniens ont celebre le jour anniversaire de la revolution islamique. Sur les ecrans d’ordinateurs d’une poignee d’officiers, une information classee Sagol a soudain surgi, accompagnee de quatre cliches pris de satellites israeliens et americains, et d’une legende laconique : Explosion nucleaire dans l’ocean Indien. Origine encore inconnue.
A Tel-Aviv et Washington, deux cellules de crise se sont mises en place. Apres plusieurs heures d’angoisse, le president iranien est apparu sur les televiseurs : Aujourd’hui, a 12 h 30 precises, la Republique islamique d’Iran a procede a un essai nucleaire. Ce premier test est un succes. L’Iran a le droit de detenir l’arme atomique. Si une puissance etrangere commet l’erreur de nous attaquer, le peuple iranien n’hesitera pas a recourir a cette arme.
6 aout 1945, 8 h 16 du matin. Les responsables japonais ont tente ces dernieres semaines de negocier leur reddition. L’empereur Hirohito lui-meme a adresse un telegramme au president Harry Truman pour le supplier de cesser de bombarder les villes japonaises. Il faut dire que les bombardements americains en ont deja detruit soixante-six. Mais le president americain ne parait guere dispose a faire taire les armes aussi rapidement. Les discussions au sein de l’administration americaine portent d’ailleurs sur une tout autre problematique : faut-il, oui ou non, informer les Japonais qu’ils vont etre frappes par une bombe d’un type nouveau, particulierement destructeur ? Apres tout, l’Amerique doit veiller a conserver son image humaniste. Prevenir de leur mort prochaine des civils japonais pourrait y contribuer.
Le debat est bref. Les militaires americains ne semblent pas interesses par un tel geste. En 1941, ces maudits Japs n’ont-ils pas bombarde Pearl Harbour sans preavis ? De plus, cette bombe est egalement une maniere de demontrer a l’URSS la toute-puissance americaine…
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