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La chaussure sur le toit

Couverture du livre La chaussure sur le toit

Auteur : Vincent Delecroix

Date de saisie : 30/08/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Gallimard, Paris, France

Collection : Blanche

Prix : 17.00 €

ISBN : 978-2-07-078155-3

GENCOD : 9782070781553

Sorti le : 30/08/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Olivier Augier de la librairie Arts & LIVRES a Le Plan de Grasse, France (visiter son site) – 30/07/2007

En l’espace de quelques courts chapitres, suffisamment independants les uns des autres pour faire penser a des nouvelles, l’auteur fabrique une veritable galerie de personnages tous a la fois tres differents et attachants, ayant pour particularite de frequenter le meme immeuble. Point commun rassemblant les chapitres les uns aux autres, et centre du roman, une chaussure mysterieusement abandonnee sur le toit de l’immeuble d’en face… Objet atypique au vu de l’endroit et de sa solitude (car il n’y a bel et bien qu’une seule chaussure !), que chacun des personnages peut observer…
C’est donc une multitude d’histoires qui naissent pour expliquer sa presence a cet endroit…
L’imbrication des histoires les unes dans les autres donne un relief tout particulier a l’ensemble du livre, et permet a l’auteur d’user de divers styles d’ecritures. Tres bon roman.

  • La Radio des libraires : Francoise Hallepee de la librairie POINT VIRGULE a BOURGES, France – 29/11/2007

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Francoise Hallepee – 29/11/07

  • Le journal sonore des livres : Vincent Delecroix – 02/10/2007

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Vincent Delecroix – 02/10/2007

  • Les presentations des editeurs : 30/07/2007

Au centre du roman, une chaussure abandonnee sur un toit parisien. Tous les personnages du livre frequentent le meme immeuble, a proximite des rails de la gare du Nord. On rencontrera un enfant reveur, un cambrioleur amoureux, trois malfrats dejantes, un unijambiste, un presentateur vedette de la television soudain foudroye par l’evidence de sa propre mediocrite, un chien melancolique, un immigre sans papiers, une vieille excentrique, un artiste (tres) contemporain, un narrateur au bord du suicide… et une chaussure pleine de ressources romanesques.
L’imbrication des histoires les unes dans les autres a l’interieur du roman permet a Vincent Delecroix d’aborder des registres tres differents, du delire philosophique a la complainte elegiaque en passant par la satire de moeurs et par la peinture drolatique de la solitude – theme de predilection de l’auteur.

Vincent Delecroix est ne en 1969. Il vit et enseigne la philosophie a Paris. Il a deja publie deux romans aux Editions Gallimard, A la porte (collection blanche, 2004) et Ce qui est perdu (collection blanche, 2006).

  • La revue de presse Romain Goupil – Le Nouvel Observateur du 22 novembre 2007

D’une nouvelle a une autre, les possibilites tragiques ou hilarantes s’entremelent. D’un conte pour enfants en sinistre delire philosophique, d’une tentative de suicide, d’un pompier sans grande echelle, des remarques d’un chat… tout est epatant…
Bref, j’ai adore ce livre, la mise en abime permanente, la derision, le cote obsessionnel, que dis-je, qu’ecris-je… obsessionnellicissime !

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 21 novembre 2007

Aussi brillant soit-il, La Chaussure sur le toit ne se resume pourtant pas a un exercice de style ou tous les registres litteraires – satire, elegie, rhetorique… – seraient inventories. Derriere l’humour et la pirouette stylistique, Vincent Delecroix reunit des solitudes. Ses recits eclates ressemblent a toutes ces fenetres allumees sur des vies pleines de promesses qui s’achevent en gesticulations inutiles : elles n’ont jamais trouve chaussure a leur pied.

  • La revue de presse Olivier Delcroix – Le Figaro du 27 septembre 2007

Dans le livre, chaque personnage donne sa version de la decouverte puis de la confrontation avec ladite chaussure. Qu’il s’agisse d’une petite fille reveuse, d’un braqueur qui agonise lentement, d’un presentateur de television soudain foudroye par un acces de lucidite, d’un chien melancolique, d’un cambrioleur amoureux ou d’un artiste conceptuel, tous les protagonistes du roman evoluent dans le meme immeuble, a proximite de la gare du Nord. Outre la chaussure, une meme solitude les unit. Certains y echapperont. D’autres pas…
Finalement, l’inspiration de l’auteur s’apparente a un passe-lacet. Elle relie la solitude de tous ses protagonistes, trous apres trous, pour mieux la metamorphoser en litterature… Le resultat est la. Delecroix signe un roman comme un cadeau. Il ne reste plus qu’a y ajouter un joli noeud.

  • La revue de presse Dominique Fernandez – Le Nouvel Observateur du 13 septembre 2007

Avec la Chaussure sur le toit, le romancier-philosophe signe une satire mordante du pedantisme contemporain. Attachez vos lacets !…
Une dizaine de sequences, d’une virtuosite ebouriffante; et encore, a les resumer ainsi, tout le sel s’en evapore, car l’auteur possede l’art de changer sa voix selon le personnage auquel il la prete, de varier le ton, la couleur de ses monologues, et, mieux encore, d’entrecroiser ceux-ci en un tissu serre de correspondances a donner le tournis…
Ces pages sentent le conte de fees, l’ecole buissonniere, le jeu de societe. Il y a du Giraudoux dans la nonchalance et la souplesse de ce style qui mele les registres, accumule les surprises. La chaussure reste coincee sur le toit, mais pas cette prose ailee, bondissante.

  • La revue de presse Dominique Fernandez – Le Nouvel Observateur du 23 aout 2007

Une dizaine de sequences, d’une virtuosite ebouriffante; et encore, a les resumer ainsi, tout le sel s’en evapore, car l’auteur possede l’art de changer sa voix selon le personnage auquel il la prete, de varier le ton, la couleur de ses monologues, et, mieux encore, d’entrecroiser ceux-ci en un tissu serre de correspondances a donner le tournis…
Ces pages sentent le conte de fees, l’ecole buissonniere, le jeu de societe. Il y a du Giraudoux dans la nonchalance et la souplesse de ce style qui mele les registres, accumule les surprises. La chaussure reste coincee sur le toit, mais pas cette prose ailee, bondissante.

  • Les courts extraits de livres : 29/09/2007

La verite sort-elle de la bouche des enfants ?

J’ai un doute, tout de meme. Il faut que je raconte ca rapidement (apres quoi, je retourne me coucher).
Tout a l’heure, vers trois heures du matin, j’etais profondement endormi. Enfin, peut-etre pas si profondement, parce que j’etais en train de faire un reve, quelque chose de pas tres agreable, qui avait rapport avec mon patron, une vente que j’avais ratee, une grosse commande, le client etait le voisin du dessous, celui qui se passionne pour les insectes, j’avais egare des papiers, je ne sais plus tres bien, je cherchais, je cherchais, je tombais sur des tas de papiers qui n’avaient rien a voir – et lui qui me harcelait. (Mais ca, ce n’est pas un reve : meme dans la realite, il me harcele.) Toujours est-il que j’etais endormi, quand, au milieu de mes papiers, j’ai entendu un appel qui m’a reveille. Papa, papa. C’etait la petite. Je me suis dit : elle a encore du faire un cauchemar (pas du meme genre que le mien, je suppose, mais avec une sorte de monstre a peu pres equivalent dedans), elle va se rendormir. Elle fait beaucoup de cauchemars, en ce moment, on ne sait pas pourquoi. J’ai attendu un moment, mais elle continuait a appeler. L’idee de devoir me lever en pleine nuit ne m’enchantait pas trop. Je me suis tourne vers Catherine, un peu par lachete, il faut bien l’avouer, mais elle dormait profondement – et puis c’est moi que la petite appelait. De toute facon, j’etais reveille. Alors je suis sorti du lit, j’ai enfile mon peignoir, et je suis alle la trouver dans sa chambre, tout en me disant : demain, je me leve a six heures pour le boulot, il faudrait que je dorme.
Quand je me suis approche, elle m’a entendu. Avec ce parquet, impossible de remuer un doigt de pied sans reveiller tout l’immeuble – c’est pour ca que le type du dessus, avec son chien, il commence a m’agacer serieusement : il a le meme parquet que nous et on entend sans arret les griffes du chien qui frottent, ca m’enerve.
Je suis entre discretement, pour ne pas reveiller son frere, et j’ai vu qu’elle etait debout, dans son pyjama, contre la fenetre. Je lui ai chuchote en baillant : qu’est-ce qu’il y a, ma puce ? Qu’est-ce que tu fais ? Il faut vite te remettre au lit, tu as ecole demain (et papa a du boulot, avec un chef pas commode). Mais elle ne bougeait pas. Je la voyais dans le clair-obscur de la fenetre (on ne tire pas les rideaux, elle a peur du noir complet – c’est comprehensible a son age). Je me suis approche sur la pointe des pieds : tu as encore fait un cauchemar ? Elle a fait non de la tete, sans bouger. Qu’est-ce qu’il y a, alors ? Tu sais, il faut que papa se repose, il a une grosse journee demain (une journee comme d’habitude, quoi). Mais elle ne bougeait toujours pas.