Auteur : Christian Bobin
Date de saisie : 07/01/2008
Genre : Litterature Etudes et theories
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : L’un et l’autre
Prix : 14.50 / 95.11 F
ISBN : 978-2-07-078492-9
GENCOD : 9782070784929
Sorti le : 15/11/2007
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- La revue de presse Pascal Ruffenach – La Croix du 20 decembre 2007
Dans un livre qui rend compte de l’invisible, Christian Bobin piste la poetesse americaine Emily Dickinson…
La beaute scintillante du livre de Christian Bobin nous rend contemporains de cette vie, qui a ete spectaculairement invisible et pour laquelle le monde etait un endroit surpeuple et vide, un abattoir des ames. Cette sainte du banal, cette femme muree dans sa chambre et parfois invisible durant des mois entiers, va tenter, dans une langue simple et haletante, impregnee de vocabulaire biblique et domestique, de nous raconter a la fois ce vide, ce plein de l’existence et cette capacite qu’ont la plupart des hommes a se tenir en lisiere de leur vie.
- La revue de presse Marianne Payot – L’Express du 29 novembre 2007
Christian Bobin brosse, par touches legeres, le portrait de la grande poetesse americaine Emily Dickinson. Le dialogue de deux solitaires. L’auteur et son heros secret, le peintre et son modele… jamais L’Un et l’autre, la jolie collection de biographie subjective de la maison Gallimard, n’aura connu une telle fete, accueilli de si belles retrouvailles. Car entre Christian Bobin, l’homme du Creusot et du Tres-Bas, et Emily Dickinson, la Dame blanche d’Amherst, la symbiose est totale, l’admiration infinie.
- Les courts extraits de livres : 07/01/2008
Peu avant six heures du matin, le 15 mai 1886, alors qu’eclatent au jardin les chants d’oiseaux rincant le ciel rose et que les jasmins sanctifient l’air de leur parfum, le bruit qui depuis deux jours ruine toute pensee dans la maison Dickinson, un bruit de respiration besogneuse, entravee et vaillante – comme d’une scie sur une planche recalcitrante – ce bruit cesse : Emily vient de tourner brutalement son visage vers l’invisible soleil qui, depuis deux ans, consume son ame comme un papier d’Armenie. La mort remplit d’un coup toute la chambre.
A cette epoque les familles aisees ont coutume de concurrencer l’eternel en prenant une photographie de leurs morts. Il n’y aura pas de portrait ce jour-la, juste quelques paroles soulagees des intimes et leur etonnement devant la vive blancheur du visage d’Emily, semblable a la lumiere qui sort a flots d’une fleur de lys.
La poesie est la fille infirme du ciel, la silencieuse defaite du monde et de sa science. Le docteur Bigelown ne delivrait ses ordonnances qu’apres avoir entrevu sa patiente allongee sur son lit, habillee de blanc. Interdit d’entrer, il etablissait son diagnostic en restant sur le seuil de la chambre. Emily avait cinquante-cinq ans. Personne dans la ville d’Amherst n’a vu son visage depuis un quart de siecle.
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