
Auteur : Jerome Riviere
Date de saisie : 29/03/2007
Genre : Politique
Editeur : Rocher, Monaco, France
Prix : 18.00 €
ISBN : 978-2-268-06232-7
GENCOD : 9782268062327
Sorti le : 29/03/2007
- Le journal sonore des livres : Xavier Brossard – 13/04/2007
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Xavier Brossard – 13/04/2007
- Les presentations des editeurs : 06/04/2007
Oser la droite de conviction. Oser reunir toute la droite.
Quitte a deplaire aux bien-pensants des deux rives, Jerome Riviere, quarante-deux ans, depute UMP de Nice, ose dire tout haut ce que nombre d’elus et de Francais pensent tout bas : il est temps d’en finir, a droite, avec le cordon sanitaire place autour du FN. Sauf a faire eternellement le lit de la gauche, laquelle, par ses derives, menace aujourd’hui jusqu’a l’identite de la France.
Il est deja si tard…
A travers son parcours atypique d’homme du systeme tombe tres tot dans la bulle – apparatchik de parti, chef de cabinet de Francois Leotard a la Defense, devenu elu de terrain -, Jerome Riviere, l’un des benjamins de l’Assemblee nationale, nous raconte – confidences sur Giscard, Barre, Chirac ou Sarkozy a l’appui – comment il a progressivement ouvert les yeux sur les tragiques demissions de son propre camp, auquel la gauche a inocule le poison de la repentance.
C’est au nom de ses convictions de droite assumees, qui ont muri a l’epreuve des faits, que Jerome Riviere propose de passer outre les oukases du lobby politico-mediatique qu’il a longtemps frequente : non, il ne doit plus y avoir de sujets tabous ; non, il n’y a pas d’alliances impossibles.
Tout doit etre fait pour empecher le retour de la gauche, celle de tous les abandons et des declins irreversibles. Pour retrouver la fierte d’etre francais, parce que c’est la sauvegarde meme de notre identite qui est en jeu, la droite a le devoir de s’unir.
Avant qu’il ne soit trop tard…
- Les courts extraits de livres : 06/04/2007
Le temps des apparatchiks
Un petit immeuble anonyme et cossu, a l’angle de l’esplanade des Invalides. C’est ici, au coeur du triangle d’or du Paris politique que se situait le siege du Parti republicain. Quelques jours apres avoir ete officiellement investi, Louis Colombani m’y donne rendez-vous pour une reunion interne des candidats aux legislatives. Pas un mot a l’exterieur, on est entre nous, m’avait-il prevenu.
A l’heure dite, j’arrive devant le 3, rue de Constantine. Aucune plaque, aucune indication. Sur un interphone, la mention : M. et Mme Leotard. Tiens, me dis-je naivement, le siege du parti est au domicile prive du couple. J’appuie sur le bouton. Une voix me dit : Montez, c’est au premier. Arrive a l’etage, je sonne a l’unique porte. Un geant au teint rose m’ouvre. C’est Michel Poniatowski. Pensant que j’etais chez lui et que, decidement, cet immeuble abritait les domiciles prives de tous les elus du PR, je bafouille un : Pardon, j’ai du me tromper de porte. Il me devisage et sourit : Non, non, c’est bien ici, entrez.
C’etait un appartement bourgeois. Parquet, moulures. Une entree et un couloir donnant sur plusieurs pieces aux larges fenetres. Juste a l’entree de l’une d’elles, a droite, je reconnais Francois Leotard, que je n’avais jamais recroise depuis les universites d’ete d’Ussel, et qui manifestement ne me reconnait pas. Devisant non loin de lui, toutes les huiles du parti : Gerard Longuet, Alain Madelin, Jacques Douffiagues… J’etais tetanise, ne sachant ou me mettre. Petit a petit l’appartement se remplit : pres de deux cents personnes au total, parmi lesquelles – ouf ! – Louis Colombani, qui me presente a certaines d’entre elles. Face aux candidats et aux presidents de federation du parti, pour la plupart debout faute de place, Leotard, assis derriere une petite table entre Longuet et Madelin, donne, tout sourire, son analyse de la defaite a la presidentielle :
En voulant tuer Barre au premier tour, Chirac s’est suicide pour le second. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’est pas rate. Il est mort. La mauvaise, c’est qu’il ne le sait pas encore. Pour gagner les legislatives, nous aurons encore besoin de lui.
Et Longuet d’ajouter : Apres, nous irons pietiner son cadavre.