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La Fayette

Couverture du livre La Fayette

Auteur : Gonzague Saint-Bris

Date de saisie : 01/03/2007

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : Telemaque, Paris, France

Prix : 21.00 / 137.75 F

ISBN : 978-2-7533-0039-2

GENCOD : 9782753300392

  • Les presentations des editeurs : 14/11/2006

Il y a 250 ans, le 6 septembre 1757, naissait au Chateau de Chavaniac, dans les montagnes d’Auvergne, Gilbert Motier, Marquis de La Fayette.

Orphelin et millionnaire a 14 ans, marie a 16 ans a la femme de sa vie, major general dans l’armee des Etats-Unis a 19 ans, tel est La Fayette, celebre sur les deux rives de l’Ocean a 20 ans. Gonzague Saint Bris a consacre vingt ans de recherches sur les deux continents a la poursuite de son heros. Accumulant revelations surprenantes, documents inedits, archives de familles et correspondances privees, il eclaire d’un jour nouveau les soixante-dix-sept ans d’un homme d’ideal et d’action qui bouleverse sur son passage quatre royaumes, deux revolutions, deux republiques et un empire.

Tour a tour defenseur des Indiens et des Noirs en Amerique, des protestants et des juifs en France, pionnier des droits de l’homme, prophete du suffrage universel, partisan de l’ouverture, avocat des Irlandais, des Polonais, des Italiens, qui sont a la recherche de l’idee d’une nation, La Fayette anticipe tous les combats de la Liberte. Au-dela d’une biographie considerable, Gonzague Saint Bris met en scene la superproduction d’une epoque dont les roles principaux sont joues avec eclat par Marie-Antoinette, Beaumarchais, le chevalier d’Eon, Alex de Fersen, Philippe Egalite, Choderlos de Laclos, Benjamin Franklin, Thomas Paine, la belle Aglae, la fascinante Diane, Georges Washington, Louis XVI, Napoleon Bonaparte, sans oublier les portraits polychromes et les cocardes tricolores d’une galaxie de personnages emportes par le vent de l’Histoire.

  • Les courts extraits de livres : 14/11/2006

Dieu merci, cette odeur intolerable n’atteint pas a Paris le nez le plus fin de France. Ce nez eduque par une province si odorante sous le soleil du Midi qu’on l’appelle la gueuse parfumee. Ce nez, bien ne, en Provence, parmi les champs d’orangers, de citronniers, de bergamotiers. Ce nez bien eleve dans la ville parfumee de Grasse, ce nez accompagne d’une figure spirituelle, d’un verbe alerte, d’un entrain passionne, ce nez d’un homme rond mais fringant. Ce nez qui respire la sensualite et recoit tous ces parfums telles des invites. Ce nez polisson, police, ce nez roue. Ce nez qui a connu l’atelier de Boucher, rue Grenelle-Saint-Honore, ce nez qui est entre chez le peintre Chardin, rue Princesse. Ce nez qui respire la peinture, qui a hume la cour. Ce nez qui voyage dans la societe frivole parmi les fetes galantes, les abbes licencieux, decouvre dans le cou des marquises le parfum du plaisir de vivre. Ce nez sensuel et baladeur qui trouve son bonheur dans les fragrances des fetes pastorales comme dans les odeurs melees des scenes erotiques, ce nez chasseur d’images dont les narines sont comme deux yeux. Ce nez delicieux, audacieux, parfois grivois, mais o combien sensible ! aux variations des odeurs, a leurs charges successives, a leurs intimes colorations. Ce nez d’artiste, ce nez de peintre. Le nez le plus fin de France, celui de Jean-Honore Fragonard.
C’est a Grasse, la capitale des senteurs, que Fragonard voit la lumiere pour la premiere fois en 1732, cette lumiere qui sera la compagne de sa vie, la galanterie de son ame, l’objet aime de son pinceau. A sa naissance, on dirait que ses narines s’ouvrent avant ses yeux. Six ans plus tard, son pere, negociant, s’installe a Paris avec sa famille. A treize ans, il est place comme clerc chez un notaire. Il noircit du papier, mais plus avec des dessins qu’en recopiant des actes. Devant ce talent plein de promesses, les parents, qui eux aussi ont du nez, l’envoient aupres d’un maitre, Jean-Simeon Chardin pour qui les natures mortes sont toujours des plus vivantes. Bientot Fragonard place son jeune talent a l’ombre d’un peintre de grand style, le fameux Francois Boucher. Ce dernier lui souffle de tenter l’academie de Rome. Et, surprise, Fragonard est recu des sa premiere tentative, nous sommes en 1752 et il vient de presenter son Jeroboam sacrifiant aux idoles. Nouveau protecteur, Van Loo, qui dirige l’Ecole royale. L’ascension du jeune prodige prend la forme d’un voyage. C’est a Rome que Fragonard plante son chevalet, passant devant les oeuvres de Michel-Ange et frolant celles de Raphael pour preferer aux seigneurs de la Renaissance les maitres du baroque Tiepolo ou Pietro di Cortone. L’Italie, ce sont des villes et encore des villes. Sa campagne d’Italie, Fragonard la fait avec le jeune peintre Hubert Robert, ami d’academie et compagnon de voyage.