Auteur : Richard Yates
Traducteur : Robert Latour
Date de saisie : 15/01/2009
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : R. Laffont, Paris, France
Collection : Bibliotheque Pavillons
Prix : 10.00 / 65.60 F
ISBN : 978-2-221-10208-4
GENCOD : 9782221102084
Sorti le : 15/01/2009
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 15/01/2009
April et Frank Wheeler forment un jeune menage americain comme il y en a tant : ils s’efforcent de voir la vie a travers la fenetre panoramique du pavillon qu’ils ont fait construire dans la banlieue new-yorkaise. Frank prend chaque jour le train pour aller travailler a New York dans le service de publicite d’une grande entreprise de machines electroniques mais, comme April, il se persuade qu’il est different de tous ces petits-bourgeois au milieu desquels ils sont obliges de vivre, certains qu’un jour, leur vie changera… Pourtant les annees passent sans leur apporter les satisfactions d’orgueil qu’ils esperaient. S’aiment-ils vraiment ? Jouent-ils a s’aimer ? Se haissent-ils sans se l’avouer ?… Quand leur echec social devient evident, le drame eclate.
- La revue de presse Francois Busnel – Lire de juillet 2005
… Richard Yates n’est pas un styliste. Il a bien retenu la lecon d’Hemingway, celle que Carver appliquera sans cesse : ecrire court, a l’os, en contournant les adjectifs. Sa musique est celle des ecrivains presses ; elle donne au lecteur le sentiment d’avancer a toute vitesse dans un recit pourtant lent et oppressant. Mieux que quiconque, il decrit les affres d’un quotidien bati sur les ruines du reve americain. Il raconte, sans un mot de trop. Et c’est dans les interstices que vient se loger son immense talent.
April et Frank forment un jeune couple sans histoire. Ils s’installent en banlieue new-yorkaise, dans un pavillon moderne dote d’une fenetre panoramique. Par cette fenetre, ils voient et sont vus. Ce que nous observons, Richard Yates le decrit dans un face-a-face qui tournera au cauchemar… Richard Yates… mourut comme un clochard. Depuis longtemps, il annoncait a ses fans un ultime roman. On chercha le manuscrit pendant des jours dans sa pauvre demeure, et c’est un de ses etudiants qui le decouvrit, conserve dans… le congelateur. Sortez La fenetre panoramique du congelateur : ce roman peut bouleverser votre quotidien !
- Les courts extraits de livres : 15/01/2009
Lorsqu’a la fin de la repetition generale mourut le dernier echo de la derniere replique, les acteurs de la Compagnie du Laurier n’eurent plus qu’a demeurer figes sur place, silencieux, impuissants et clignant des yeux vers la salle vide par-dessus les lumieres de la rampe. A peine oserent-ils respirer quand leur directeur, petit et solennel, emergea d’un fauteuil pour aller les rejoindre sur le plateau ; ils le regarderent tirer bruyamment un marchepied des coulisses, grimper trois marches, se tourner vers eux ; et puis, apres s’etre gratte la gorge, le directeur leur declara qu’ils avaient tous un sacre talent, et que c’etait un plaisir de travailler avec eux.
– Nous avons eu du mal, leur dit-il en promenant de droite a gauche ses lunettes qui miroitaient. Les problemes, ici, n’ont pas manque, et tout a fait franchement je m’etais plus ou moins resigne a ne pas esperer de grands resultats. Eh bien, ecoutez-moi. Je vais peut-etre avoir l’air d’enoncer une banalite, mais je dois vous dire qu’il s’est passe quelque chose ici, ce soir. Ce soir, pendant que j’etais assis la-bas, j’ai senti soudain, et tres fort, que pour la premiere fois vous mettiez tous tout votre coeur a bien faire…