La fille tombee d’un reve

Lorsque Julien rencontre Sarah a la terrasse d’un cafe parisien, il est loin d’imaginer que leur rendez-vous a ete programme par un vieil Indien, dans le desert de Sonora, a 8 800 kilometres de la… De l’autre cote de l’Atlantique, Big Dream, un des plus grands reveurs de sa tribu, sourit. Grace au pouvoir du dreamcatcher, objet fetiche que les hommes blancs ont le tort de prendre pour un jouet, il sait que Julien va aimer Sarah. Et Sarah va aimer Julien.

On retrouve dans cette love story petillante et pleine de surprises le charme, la magie et la fantaisie de Jean-Pierre Richard, l’auteur d’Un Ange distrait. Un vrai plaisir de lecture.

Journaliste, scenariste et realisateur, Jean-Pierre Richard est l’auteur d’une cinquantaine de films (documents et fictions). Son dernier roman Un ange distrait a ete salue par la presse.

Comme la majorite des New-Yorkais au mois d’aout, Julien etait enrhume.
Il venait de passer deux heures chez Aron Deli, le temps d’un brunch face aux trois kilos et demi de l’edition dominicale du New York Times.
Des qu’il s’etait retrouve dans la rue, une chape de chaleur humide lui etait tombee sur le dos.
Une fois de plus, il pesta contre cette coutume de pousser la climatisation a fond. Aussi stupide que la manie d’empiler des glacons dans les verres avant meme de servir un Coke ou un whisky. Luxe des pays riches.
Une serie d’eternuements sonores le laissa haletant, les yeux emplis de larmes. Il jeta un regard mauvais en direction de la file de limousines garees devant le Plaza. Bien au frais derriere les vitres teintees, les chauffeurs attendaient le client en suivant le match de base-ball sur la television du bord.
Le nez dans son kleenex, Julien sentit monter en lui une hargneuse bouffee d’ecologisme. Il allait bien falloir qu’ils changent leurs habitudes sous peine de se retrouver a l’age de pierre, ces pollueurs arrogants !
A Central Park, le moindre carre d’herbe etait envahi par une multitude de corps a demi nus.
Dans leur allee habituelle, les Bretons et les Corses venaient d’entamer la demi-finale de leur tournoi de petanque sous l’oeil amuse de quelques spectateurs. Comme tous les dimanches, les passions s’exacerbaient au fil de l’affrontement et les insultes fusaient lorsqu’un patineur avait l’effronterie de traverser leur aire de jeux.