Auteur : Jean-Luc Chalumeau
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Arts
Editeur : Cercle d’art, Paris, France
Collection : Diagonales
Prix : 24.00 / 157.43 F
ISBN : 978-2-7022-0822-9
GENCOD : 9782702208229
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 03/06/2006
Le moment artistique que nous traversons est passionnant : essayons d’en prendre la mesure ou tout au moins d’en saisir quelques aspects significatifs.
En 2006, l’art sort de la crise qu’il subissait depuis les dernieres annees du XXe siecle. Il se caracterise a present par une creativite exceptionnelle. Tout en sachant mettre a leur service les nouvelles technologies qu’ils utilisent, voire detournent et chargent de sens inattendus, les artistes puisent aussi dans les formes du passe.
S’imposait donc comme prealable, en amont de l’important chapitre consacre a l’art tres contemporain ne en France en ce tout debut du XXIe siecle, un rappel des fondements et des genealogies sous la forme d’un parcours de la pensee sur l’art, illustre d’oeuvres importantes nees en Occident depuis mille ans.
Jean-Luc Chalumeau
- Les courts extraits de livres : 03/06/2006
Brunelleschi est generalement considere, sinon comme l’inventeur de la Renaissance, du moins comme celui qui reunit toutes les qualites pour l’incarner pleinement et pour avoir donne une forte impulsion a la concretisation d’une serie de tendances latentes. Architecte et sculpteur, ne en 1377 a Florence, Filippo Brunelleschi fut initie a la tradition gothique, mais se passionna aussi pour l’architecture romaine dont il reprit les caracteristiques a l’interieur de ses edifices – et notamment la technique du maintien de la pierre dans l’espace en faisant supporter par les murs le poids de l’ensemble. Il renouvela les traitements exterieurs, sans oublier cependant la sobriete des arenes et des theatres, marque du genie proprement latin. Brunelleschi ecarta les colonnes et pilastres d’origine grecque dont avaient abuse les temples romains et refusa tout aussi bien l’ornementation gothique qui, developpee a l’exces en Italie, devait donner des monuments insatisfaisants comme la mediocre et surchargee cathedrale de Milan.
La logique seule le guida lorsqu’il lui fallut couronner la vieille cathedrale Santa Maria del Fiore par une coupole. Aucun architecte n’avait su jusque-la trouver une solution pour la lancer sur l’enorme espace separant les piliers appeles a la supporter. Sur le transept octogonal herite de ses predecesseurs, Brunelleschi assit un tambour perce sur ses huit faces par de grands oculi qui l’allegeaient sans en diminuer la resistance. Deux coques emboitees l’une dans l’autre, reunies par des entretoises, furent posees sur cet appui et formerent la coupole a profil ogival, d’une incroyable elegance malgre ses dimensions colossales.