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La gauche la plus bete du monde ?

Auteur : Razzye Hammadi | Claude Villers

Date de saisie : 14/02/2008

Genre : Documents Essais d’actualite

Editeur : Fetjaine, Paris, France

Prix : 14.90 / 97.74 F

ISBN : 978-2-35425-056-0

GENCOD : 9782354250560

Sorti le : 14/02/2008

  • La voix des auteurs : Claude Villers – 17/09/2008

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Claude Villers – 14/02/2008

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Il y a peu, c’est ce que l’on disait de la droite francaise. Mais il faut malheureusement reconnaitre que depuis les deux mandats presidentiels de Francois Mitterrand, les candidats de la gauche parlementaire n’ont jamais su retrouver la direction de l’Elysee et ne semblent guere en prendre le chemin, du moins dans un avenir relativement proche !
Que s’est-il passe ? Pourquoi le PS – et la Gauche – est-il devenu une machine a perdre des elections reputees inratables ? Pourquoi ce veritable desamour des electeurs pour une sensibilite qui representait l’espoir d’un monde meilleur, plus juste, plus solidaire ? Pourquoi cette resignation d’une bonne part de l’opinion ? Pourquoi toutes ces occasions ratees, ces resultats decevants ? Pourquoi ces guerres des chefs perpetuelles, ces trahisons, ces defections ?
Ce livre est ne de la rencontre entre un vieux sympathisant, militant et syndicaliste de gauche, dont la foi vacillait depuis trop longtemps, et un jeune dirigeant socialiste enthousiaste et determine a l’action. Ce n’est certes pas un requisitoire mais surtout une proposition, des propositions pour un changement radical, adapte aux defis de notre epoque, et pour preparer l’avenir d’une Gauche qui – enfin – gagne a etre connue.

Claude Villers (63 ans) : journaliste et ecrivain, il fut l’un des organisateurs et le presentateur de la fete de la Bastille le 10 mai 1981, au soir de la victoire electorale de Francois Mitterrand.

Razzy Hammadi (28 ans) : est l’ex-president du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes) jusqu’en 2007 et l’un des espoirs du changement au sein du PS (actuel Secretaire National du PS a la riposte).

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Claude Villers

Je n’y croyais plus…
Des le lendemain de la victoire de 1981, ma foi dans le PS vacillait devant les exces de courtisanerie des combattants de la derniere heure et meme de certains de mes anciens camarades. La conversion ( ?) de Francois Mitterrand a la real-politique pronee, des 1983, par ses conseillers technocrates finit de me convaincre de prendre mes distances. Je me demilitantisais mais, par ideal, par d’antiques convictions, je continuais de voter a gauche pour mon vieux parti. Le temps est passe et, sexagenaire, ca m’est toujours reste. Meme pour les dernieres consultations electorales, alors que le spectacle des tripatouillages, cafouillages, magouillages dans les designations et la campagne, m’accablait de plus en plus. J’essayais de trouver des arguments improbables pour ne pas me deshabituer des bureaux de vote et des discussions politiques oiseuses.
Comme apres chaque defaite, les dirigeants – sans faire leur autocritique – promettaient qu’il suffisait d’attendre le prochain congres et qu’ensuite on verrait ce qu’on verrait ! Deja on fourbissait l’eternelle equation enarquoise : these, antithese, synthese, qui aboutirait, a la satisfaction generale des cadres responsables du PS au fameux consensus bien evidemment mou.
Et Dieu que notre opposition semble molle ! D’ailleurs, apres chaque congres, tout continue comme avant avec, a la rigueur, une redistribution des places dans la hierarchie pour les memes. Il est, par exemple, extraordinaire de voir sur nos petits ecrans, apres chaque echec electoral, les memes venir nous expliquer doctement depuis des annees les pourquoi et les comment de cette nouvelle defaite dont ils ne sont, evidemment, pas responsables. En revanche, l’electorat lui, n’a pas su, n’a pas voulu les ecouter ! Et ils se rendorment. Nous, pendant ce temps, on rale, on peste, on les traite de tous les noms… Puis, nous retrouvons chaque fois le chemin des urnes et nous revotons – ils devraient le comprendre – non pour leurs inactions, leurs imprevoyances, leurs erreurs, mais contre celui d’en face et des rodomontades efficaces, il faut croire, puisque souvent, ensuite, ils rejoignent ses positions. Il n’est que de constater la derniere decision de la direction du PS d’enfourcher ce projet au recours parlementaire pour enfin enteriner le mini-traite ( ?) de cette pseudoconstitution europeenne, refusee lors du referendum de 2005 par une large majorite de Francais (et de socialistes). Vous pensez, les hierarques du Parti avaient ete desavoues par la base qui, bien sur, n’y connait rien ! Quelle belle vengeance pour les ouiouistes, premier secretaire en tete ! Theoriquement, pour respecter la resolution du peuple il aurait ete juste de le re-consulter. Le peuple ? C’est quoi, c’est qui ? Et s’il nous desavouait a nouveau ? Ouf, merci monsieur Sarkozy, vous nous tirez d’un bien mauvais pas !
Ces derniers temps, les livres-constats ne manquent pas sur les etals des libraires, oeuvres (paradoxales) signees pour la plupart par ceux-la memes qui conduisirent ces echecs flagrants et repetes. Et chacun de reclamer une reforme, une refondation du PS, un veritable debat d’idees ! D’accord, mais quelles idees ? Ou sont vos idees, vos convictions, vos valeurs, mesdames, messieurs les ex-ceci ou cela ? Comment voulez-vous nous donner des lecons de savoir, de reflexion alors que vous avez echoue si lamentablement ?