Auteur : Paul Andreu
Date de saisie : 03/04/2009
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Stock, Paris, France
Collection : Bleue
Prix : 13.00 €
ISBN : 978-2-234-06193-4
GENCOD : 9782234061934
Sorti le : 07/01/2009
- Le choix des libraires : Choix de Claudia de Bonis de la librairie DU ROND-POINT a PARIS, France – 03/04/2009
Paul Andreu evoque la maison de son enfance dans un recit envoutant.
Comme une epure, la maison se dresse nette, decrite par les materiaux d’une langue eblouissante de precision et soutenue par les fondements de la memoire evanescente.
Ainsi defilent, en fondu enchaine, des instants de vie coules dans ces espaces evocateurs. Le jardin triangulaire, la cave dans laquelle on degerme les pommes de terre (la guerre en toile de fond), le grenier, paradis solitaire de reveries et d’experimentations clandestines, le salon au divan bleu, le piano desaccorde, la cheminee ou s’active le grand-pere, – gardien du feu -.
Plutot que des personnages, les membres de la famille qui habitent la maison sont des presences qui deviennent vite familieres.
Ni noms ni lieux dans ce texte intime, aussi epure que puissant, dans lequel Paul Andreu conjugue avec bonheur – les geometries de l’espace et de l’emotion.
- Les presentations des editeurs : 08/01/2009
La maison, avec sa facade de pierre, sa grande porte de bois massif, ses deux balcons, celle que j’ai longtemps appelee ma maison, non parce que nous en etions proprietaires, nous ne l’avons jamais ete, mais parce que nous y vivions, elle est toujours la, je l’ai revue, dans la meme rue, au milieu des memes maisons. Est-elle aussi vaste que mon souvenir, n’a-t-elle pas grandi en moi autant que j’avais grandi en elle quand sans bien le savoir je lui confiais mes premiers desirs, mes premieres esperances ? Il m’a semble que non, j’ai pense qu’il fallait vite que je m’en eloigne, j’ai eu peur qu’elle ne soit comme ces vieilles personnes aimees, retrecies jusqu’a la limite de l’absence, qu’on regarde tendrement en sachant que quelque chose de vous, avec elles, va disparaitre.
Paul Andrea est ne en 1938 h Bordeaux. Polytechnicien, ingenieur, architecte, il a construit de tres nombreux ouvrages, de l’aerogare n1 de Roissy, sa premiere oeuvre, a l’opera de Pekin, la plus recente. Parallelement a sa carriere d’architecte, il poursuit desormais une oeuvre litteraire commencee avec le recit poetique L’Archipel de la memoire. La Maison est son premier roman.
- La revue de presse Francoise Dargent – Le Figaro du 29 janvier 2009
L’architecte de Roissy, Paul Andreu, a pris des distances avec son metier. Il publie son premier roman, La Maison. Decollage litteraire reussi. Il n’a jamais voulu construire sa maison, il a prefere l’ecrire. A 70 ans, Paul Andreu, l’architecte de l’aeroport de Roissy et de l’Opera de Pekin publie La Maison (Stock), recit autobiographique aux solides fondations litteraires qui vient d’etre selectionne pour le Goncourt du premier roman.
L’ecriture a pris le pas sur ses activites professionnelles. Une sorte de parenthese apaisee. J’ai toujours autant d’idees, mais je suis moins desireux de me battre pour elles. Je veux faire des choix, en fonction du temps qu’il me reste. Qu’ai-je a faire de construire des batiments de plus ? Roissy fut une epoque, l’Opera de Pekin une autre. Mais ce petit livre de 120 pages a pour moi une importance egale a celle de ces grands ouvrages.
- Les courts extraits de livres : 08/01/2009
Nous habitions une maison. Pour moi cela allait de soi. Ce n’etait pas un signe de richesse. Il y avait des maisons de toutes tailles, certaines minuscules, echoppes simples ou doubles, d’autres immenses, a deux ou trois etages. Il y avait des rues de grandes maisons mais tout a cote d’autres, plus humbles. Dans des quartiers plus lointains et qui sont longtemps restes pour moi inexplores, il y avait aussi de grands hotels particuliers ou des maisons tres pauvres.
L’idee de la maison etait tellement evidente pour moi que longtemps je n’ai pas imagine ce qui pouvait bien se passer dans les immeubles du centre. Je ne me souviens pas etre jamais entre dans aucun d’eux.
Il y avait bien, au bout de notre rue, la ou elle debouchait sur le boulevard, un petit immeuble etroit. Mes parents y avaient vecu quelques annees. Je n’ai jamais cherche a savoir a quel etage ni quand ils avaient demenage. Avant ou apres ma naissance, on a du me le dire bien sur, mais j’ai le sentiment de n’y avoir jamais habite et cela, maintenant comme avant, me suffit.
J’ai le souvenir confus qu’il y avait a cote de l’immeuble une mechante maison de planches, brune, sombre, en partie dissimulee par des arbres que personne n’avait du planter, qui poussaient en desordre comme sur un terrain abandonne. Une rue minuscule, perpendiculaire a la notre, l’associait a l’immeuble, couple etrange dont je ne sais, bien que j’aie vecu la, assez pres, pendant vingt ans, comment il a evolue, ce que sont devenus les arbres et les chats qui rodaient a leur pied.
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