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La mauvaise vie

Couverture du livre La mauvaise vie

Auteur : Frederic Mitterrand

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : Robert Laffont, Paris, France

Prix : 20.00 / 131.19 F

ISBN : 978-2-221-09225-5

GENCOD : 9782221092255

  • Les presentations des editeurs : 28/10/2009

Un homme se penche sur son passe. Le passe ne lui renvoie que les reflets d’une mauvaise vie, bien differente de celle que laisse supposer sa notoriete.
Autrefois on aurait dit qu’il s’agissait de la divulgation de sa part d’ombre; aujourd’hui on parlerait de coming out.
Il ne se reconnait pas dans ce genre de definitions.
La mauvaise vie qu’il decrit est la seule qu’il ait connue. Il l’a gardee secrete en croyant pouvoir la maitriser. Il l’a racontee autrement a travers des histoires ou des films qui masquaient la verite. Certains ont pu croire qu’il etait content de son existence puisqu’il parvenait a evoquer la nostalgie du bonheur. Mais les instants de joie, les succes, les rencontres n’ont ete que des tentatives pour conjurer la peine que sa mauvaise vie lui a procuree.
Maintenant cet homme est fatigue et il pense qu’il ne doit plus se mentir a lui-meme.

Pourquoi vouloir a tout prix reconstituer un simulacre de famille ? Passer le plus clair de son temps a la radio et a la television alors qu’on reve de se consacrer a l’ecriture et au cinema ? Devenir specialiste des princes et des princesses alors qu’on se passionne pour les peuples opprimes ? Et puis il y a les nuits qui, elles aussi, ne devraient pas etre ce qu’elles sont…

Avec une liberte d’esprit exceptionnelle, Frederic Mitterrand, ici, ose tout dire. L’autobiographie la plus juste n’est-elle pas celle de la vie qu’on aurait du mener ?

  • Les livres, le web et les media : 28/10/2009

Decouvrez la chronique sonore de Marc-Olivier Fogiel produite pour notre partenaire www.libfly.fr

  • La revue de presse Baptiste Liger – Lire de mai 2005

… l’ecriture de Frederic Mitterrand revele un incontestable styliste et un ton decadent. Au bout de quelques pages, l’aspect people est oublie, place a la litterature !… La mauvaise vie de Frederic Mitterrand impose une vision noire du monde, grace a ses reminiscences bouleversantes et une meditation sur les rapports de pouvoir ou le mal d’amour…

  • La revue de presse Daniel Rondeau – L’Express du 2 mai 2005

La Mauvaise Vie est une confession. Un homme parle de lui comme s’il etait un autre, en articulant bien ses phrases. L’enfance tient un grand role dans son recit. Le sexe aussi. Frederic Mitterrand raconte son gout pour les garcons… Tout commence avec l’enfance. La sienne, doree et confortable, est rattachee a ce qu’il y a de brillant et de riche dans la France des annees 1950. Frederic est un petit prince confie aux mains des bonnes. C’est alors qu’il a commence a se detester au point d’aimer ses doubles dans le miroir des jours, ceux qui lui ressemblaient et ne l’aimeraient pas non plus. Et maintenant il est tard.

Qu’est-ce qu’il lui reste ? Les enfants qu’il arrache a la pauvrete et dont il s’occupe, la tentation d’etre un saint, ou la solution du touriste ordinaire, qui part faire le plein de garcons en Thailande, dans le systeme sans faille de l’argent, de la misere et du sexe. Il lui reste aussi sa generosite, sa lumiere, sa vraie reussite, mais de tout cela il ne parle pas. Deux femmes apparaissent dans le ciel de cette histoire exclusivement masculine. Elles sont le soleil et la lune de cette vie en mauvaise part…

  • La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 8 avril 2005

La Mauvaise Vie, delicat, pudique jusque dans l’impudeur. Un homme qui, souvent, ne s’est pas aime et le dit avec elegance, sans prendre la pose de l’aveu, en restant a egale distance de l’ostentation et de l’autoflagellation, dans un recit courageux et emouvant, ecrit sans affeterie, dans un beau style, simple et clair… “C’est un geste de memoire”, mais ce ne sont pas pour autant des Memoires, avec ce que cela suppose de construction chronologique et de mise en spectacle de soi-meme… C’est l’absolu contraire des livres ecrits ou plutot non ecrits par ceux qu’on nomme aujourd’hui des “people”. Un texte pour vrais lecteurs. Un recit de solitaire, une autobiographie en creux, ou l’on suit le parcours intime de Frederic Mitterrand a travers des rencontres marquantes, des bonheurs, des chagrins… C’est etonnamment emouvant. “Peut-etre parce que je n’ai en rien voulu me placer du cote de la revelation ou du temoignage, conclut presque timidement Frederic Mitterrand. Les temoignages pour moi ne sont pas des livres, je voulais essayer de faire un livre, et…”, il finit par le dire, “un acte litteraire”. Qu’il se rassure, c’en est un.

  • La revue de presse Dominique Fernandez – Le Nouvel Observateur du 31 mars 2005

De Frederic Mitterrand, avantageusement connu dans d’autres domaines, on n’attendait pas un livre aussi bouleversant. Autobiographie mi-reelle, mi-revee, flottement de reminiscences ou au passe se mele le present, la Mauvaise Vie a la grace d’une oeuvre melancolique, dans un genre que l’autofiction avait provisoirement (on l’espere) detrone. Ici, pas de confession tapageuse, pas d’eructations narcissiques, mais un livre a la fois cru et pudique, hardi et secret, tout en soupirs, en murmures, en larmes contenues, servi par une ecriture serree, controlee, souvent savoureuse, toujours juste et d’une complexite sans chichis. Un homme aux approches de la soixantaine raconte les moments forts de sa vie ; et celui que sa carriere brillante dans les medias semblait avoir fixe dans le role leger et superficiel de chouchou du grand public revele, d’un coup, qu’il appartient a cette race des grands saturniens ou la litterature depuis la nuit des temps recrute ses plus fideles serviteurs… Ce qui est admirable dans ce livre, c’est le melange de courage dans l’aveu et de retenue dans l’expression. Aucun deballage obscene. Tout est dans l’allusion, dans le non-dit, dans ce fremissement fievreux et timide qui est la marque du veritable erotisme litteraire…

  • La revue de presse Jean-Paul Enthoven – Le Point du 17 mars 2005

Avant d’ouvrir ce livre, il faut oublier tout ce que l’on croit savoir de son auteur. Oublier ses eloquences de television, son patronyme illustre, ses variations sur Sunset Boulevard, ses roucoulements devant quelque destin royal et brise. Avant d’entrer dans ce recit, il faut aussi admettre que certains individus, cheris par l’epoque, peuvent souffrir en secret sous nos yeux qui ne voient rien, et derriere des ecrans qui maquillent tout. Le jeune Frederic – son prenom flaubertien le vouait-il a un exces de melancolie ? – etait de cette tribu : avec, cote soleil, les signes exterieurs de la bonne fortune ; avec, en interieur nuit, les morsures plus troubles de cette Mauvaise vie qu’il eclaire aujourd’hui d’une lucidite inattendue, rageuse, quasi proustienne… Le plus etrange, dans ce livre magnifique – j’insiste : ce livre est magnifique -, c’est qu’il y plane, des les premieres pages, un climat de fatalite et de redemption. Frederic, comme le jeune Spartiate de la legende, se laisse devorer par le renard qu’il dissimule sous son manteau. Et dans cette mortification se glisse une trouee de lumiere. On s’attache, par la magie des aveux, a ce garcon qui s’adresse a lui-meme les lettres qu’il aurait aime recevoir de ses amants ; qui se voit comme un ersatz d’homme dans le regard des femmes vieillissantes, et comme un ersatz de femme pour les maquereaux de Nice ou de Patpong. A cette ame sensible il a fallu un courage inoui pour concevoir et brandir un tel etendard…