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La ou vous ne serez pas

Auteur : Horacio Castellanos Moya

Traducteur : Andre Gabastou

Date de saisie : 04/09/2008

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : ALLUSIFS, Montreal, Canada

Prix : 22.00 / 144.31 F

ISBN : 978-2-922868-73-9

GENCOD : 9782922868739

Sorti le : 04/09/2008

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  • Les presentations des editeurs : 19/09/2008

D’ou est venu le coup de grace qui a acheve Alberto Aragon ? Pourquoi l’ex-ambassadeur salvadorien a-t-il fui son pays un matin de juin 1994 pour aller s’egarer dans le labyrinthe de Mexico, vivre ses derniers jours, ronge par l’alcool et abandonne de tous ? Personnage ambigu, implique dans d’obscures tractations politiques, homme de confiance de la guerilla salvadorienne et diplomate ephemere au service du gouvernement de la junte militaire, il a longtemps oeuvre dans les coulisses d’une guerre civile longue et meurtriere. Pepe Pindonga, un detective salvadorien fou de femmes et d’alcool mais absteme volontaire dont l’incontinence verbale est aussi irresistible qu’inepuisable, est charge par un mysterieux ami du defunt, d’enqueter sur cette disparition : une mission providentielle pour le prive qui a justement besoin de s’extraire du marasme ethylique d’une peine d’amour comme il n’en a jamais connu.

Horacio Castellanos Moya, ecrivain et journaliste, est ne a Tegucigalpa au Honduras en 1957 mais a vecu la majeure partie de sa vie au Salvador. Il vit aujourd’hui a Pittsburg aux Etats-Unis. Entre autres occupations, il fut directeur du premier hebdomadaire d’apres-guerre au Salvador, Primera Plana, coordonnateur de l’information au journal Milenio Diaro au Mexique et redacteur de dossiers speciaux au journal el Periodico au Guatemala. Apres Le degout, La mort d’Olga Maria, L’homme en arme, Deraison et Le bal des viperes, La ou vous ne serez pas est le sixieme roman traduit en francais et publie aux editions Les Allusifs.

  • La revue de presse Pierre-Robert Leclercq – Le Monde du 19 septembre 2008

Le lecteur n’en est pas prive tout au long d’un recit dont le sujet n’est pas la seule qualite. Roman a deux voix, l’auteur se fait d’abord narrateur avant de passer a un “je” subtil en donnant la parole a Pepe. Cette construction duale apporte deux eclairages sur un drame qui n’est pas sans evoquer, avec la decheance d’Aragon, certaines scenes d’Au-dessous du volcan. A souligner l’efficacite et l’elegance du style, avec des dialogues inseres au recit et differents rythmes de phrases, certaines soudainement tres longues. Paradoxalement, elles ne donnent aucune impression de longueur. A retenir aussi le talent de Castellanos Moya pour depeindre le physique de ses personnages et evoquer les aspects troubles de leur caractere dans un contexte marque par les violences, les ambiguites et l’alcool. Psychologique, policier, d’aventures, politique… bien des definitions pourraient etre appliquees a ce recit aux multiples facettes et rebondissements jusqu’a sa conclusion inattendue. Aucune n’est superflue, aucune n’est suffisante.

  • Les courts extraits de livres : 25/09/2008

Etendu sur le petit grabat, a bout de forces, vetements froisses et barbe de deux jours, Alberto Aragon a vu entrer l’Infante, grassouillette, joufflue, pantalon ample et veste en toile de jean, la grassouillette qui s’est contentee de pousser la porte de cette chambre donnant sur une terrasse, cette grotte pour domestiques ou elle vient de l’emmener, ce piege a rats ou Alberto Aragon se pelotonne sur le petit grabat, entoure de caisses qui semblent, avec ses maigres biens, occuper entierement un espace aussi exigu.
Le pire est derriere, mon amour, lui dit l’Infante, satisfaite, et elle se precipite vers lui pour l’embrasser, caresser sa tete chenue, lui chuchoter des choses, ravie, parce que le voyage a ete couronne de succes, la preuve, ils sont tous les deux la, dans cette chambre donnant sur une terrasse, en haut d’un immeuble du quartier Santa Maria la Ribera, loin de l’enfer qu’ils n’ont reussi a fuir que d’un poil, parce qu’ils n’avaient plus d’argent ni d’ami a qui faire appel et ce qui viendrait apres, ce serait l’effondrement honteux.
Et Alberto Aragon se contente de se laisser faire, exhibant son plus beau sourire, sans bouger du grabat, tel un guerrier fatigue qui attend la recompense meritee, c’est bien le moins, il a traverse trois pays sans se reposer, s’arretant a peine aux postes de douane et dans les stations-service, mille trois cents kilometres d’une traite, son dernier effort, seul sur la route au volant de la vieille camionnette Rambler bourree de caisses, la glaciere avec les bouteilles de vodka et d’eau minerale posee sur le siege de droite.

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