Auteur : Opal Whiteley
Preface : Philippe Lejeune
Traducteur : Antoinette Weil
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : La Cause des livres, Paris, France
Prix : 20.00 / 131.19 F
ISBN : 978-2-9519363-6-2
GENCOD : 9782951936362
- Les presentations des editeurs : 09/06/2009
Best-seller lors de sa parution en 1920 aux Etats-Unis, le journal d’enfance d’Opal Whiteley est entoure de mystere.
Ce journal truffe de references litteraires et historiques a t-il ete entierement ecrit par la fillette lorsqu’elle avait six ans ? Qui etait cette enfant nee en 1897 : la fille d’un bucheron de l’Oregon, ou bien la fille du prince Henri d’Orleans comme elle l’affirmait ?
Le lecteur decouvrira une jeune enfant etrange et imaginative, mystique et erudite, qui flanquee de Vaillant Horatius le chien, de Peter Paul Rubens le cochon et de tant d’autres, trouve le bonheur dans un dialogue intime avec les fleurs, les plantes, les arbres, les oiseaux, le vent, et quelques adultes qui la comprennent. Malgre les souffrances de sa vie quotidienne, aujourd’hui est jour de reves !
Ce journal d’une annee (1904-1905) nous revele le monde interieur et secret de l’enfance, dont les portes nous sont rarement ouvertes avec autant de liberte. D’une ecriture tres personnelle, chahutee, rocailleuse, candide et poetique a la fois, le journal d’Opal entraine le lecteur dans sa fantaisie. De quoi retrouver notre ame d’enfant !
Victime d’une violente campagne de diffamation a sa parution, ce texte tomba dans l’oubli. Il est aujourd’hui etudie par des chercheurs et lu dans les universites, les colleges et les ecoles primaires aux Etats-Unis. Le voici pour la premiere fois traduit en francais.
Et dans le rituel des jours qui passent, Opal l’incomprise nous parle de l’absolue necessite d’ecrire.
- La revue de presse Catherine Vincent – Le Monde du 28 avril 2006
Qui etait Opal Whiteley ? La fille ainee d’un rude bucheron americain, elevee des sa naissance dans une cabane de l’Oregon, ou bien, comme elle l’a soutenu toute sa vie, une fille naturelle de la lignee des Orleans ? Le journal qu’elle a tenu des l’age de 7 ans a-t-il ete remanie par la suite, et dans quel but ? Quel aurait ete le destin de cette petite fille surdouee et solitaire nee en 1897 si elle n’avait consacre sa jeunesse a une quete eperdue de reconnaissance, avant de passer les cinquante dernieres annees de sa vie dans un service psychiatrique ? Enterree pres de Londres a l’age de 95 ans sous le nom de Francoise Marie de Bourbon-Orleans, Opal a emporte son secret dans la tombe. Mais son journal, etrange et poetique recit dont l’essentiel a sans doute ete ecrit en 1904-1905, semble bien avoir trouve la voie de la litterature. Publie pour la premiere fois dans sa traduction francaise, il apparait enfin, apres un siecle d’errance, de polemique et de rebondissements, pour ce qu’il n’a sans doute jamais cesse d’etre : un texte de creation pure, une ode a la nature petrie d’amour, de candeur, de magie et de souffrance…
comme seule l’enfance sait le faire, elle s’invente un univers interieur, entame un dialogue intime avec la nature, nomme les arbres, les plantes et les animaux qui la preservent de la cruaute du reel et lui permettent d’affirmer : “C’est un monde merveilleux a vivre.” Et elle ecrit. Sur n’importe quoi, n’importe quand, le plus souvent quand elle est punie, releguee sous son lit, elle raconte, avec une fantaisie lumineuse et mystique, les reveries et les douleurs d’une petite fille venue d’ailleurs…
Il faut lire avec attention les annexes de La Riviere au bord de l’eau pour comprendre l’extraordinaire et tragique histoire d’Opal Whiteley, dont ce beau travail d’edition restitue toute la complexite…
- Les courts extraits de livres : 05/08/2006
Aujourd’hui a ete une journee chaude, etouffante. Il faisait chaud le matin et etouffant a midi. Avant midi et apres midi et encore apres, j’ai apporte de l’eau dans une cruche aux hommes qui travaillent dans le champ. J’ai tire de l’eau a la pompe pour en remplir la cruche. Je devais mettre de l’eau dans la pompe9 avant que l’eau en sorte. Les hommes etaient contents d’avoir cette eau dans la cruche.
Pendant que je remplissais la cruche pour les hommes dans le champ, Lars Porsenna de Clusium a pris le de de la maman dans son panier a ouvrage, et la maman ne l’avait plus et n’arrivait pas a le trouver. Elle m’a envoyee voir si je le trouvais dans la maison, dans la cour et partout. Je sais comment Lars Porsenna de Clusium adore faire collection d’objets qui brillent, comme j’adore faire collection de pierres ; aussi j’ai couru a sa cachette dans le vieux chene. Et la j’ai trouve le de de la maman; mais elle a dit que, comme le corbeau qui l’avait chipe etait a
moi, c’etait comme si c’etait moi qui l’avais chipe ; j’ai recu une raclee avec les baguettes prises au coudrier qui pousse pres des marches de derriere. En moi-meme je ne pouvais pas m’empecher de penser qu’elle aurait du me dire merci d’avoir retrouve le de. Apres cela j’ai fabrique des petits pots avec de la terre glaise.
Je les ai mis a cuire dans le four. La maman a trouve mes pots de terre glaise. Elle les a jetes par la fenetre. Quand je suis allee les ramasser, ils etaient en morceaux […]