
Auteur : Louis-Olivier Vitte
Date de saisie : 14/03/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Pocket, Paris, France
Collection : Pocket. Terroir, n 13077
Prix : 6.30 / 41.33 F
ISBN : 978-2-266-16527-3
GENCOD : 9782266165273
Sorti le : 15/02/2007
- Les courtes lectures : Lu par Agathe L’Huillier – 08/06/2007
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Agathe L’Huillier – 08/06/2007
- Les presentations des editeurs : 03/04/2007
En ce jour d’hiver 1850, sur les rives de la Dordogne, entre Auvergne et Limousin, la paroisse de Combe-Noire semble bien silencieuse. C’est la qu’est envoye Emilien Marillac pour sa premiere affectation, ou ne l’attendent que solitude et denuement. Mais Emilien n’espere en rien d’autre que son amour de Dieu et celui de son prochain. La misere humaine qui sevit alors depasse cependant ses facultes de sacrifice et de devouement. Pourtant il fait front, avec quelques femmes du village, contre la maladie, la faim, la vieillesse, les epidemies, et va tout faire pour redonner un peu d’humanite a ce lieu qui ne demande qu’a renaitre…
Ces tres belles pages sont inspirees d’une histoire vraie.
Cote Femme
C’est juste et sensible, voire stimulant, tant l’energie deployee par le pere Marillac donne foi (…) dans le genre humain.
Massif Central Magazine
- Les courts extraits de livres : 03/04/2007
Le chemin mourait dans les bois. Emilien, perplexe, scrutait autour de lui, se demandant comment un homme pouvait disparaitre ainsi, au bout d’un chemin qui ne menait nulle part, sans laisser la moindre trace. Une lumiere crue marquait les ombres de la foret. Il se baissa, ramassa, dans ce qu’il reconnut etre une bauge de sanglier, quelques poils noirs et durs. Il les frotta entre ses doigts puis, comme un enfant, souffla dessus pour les voir voleter dans l’air. Il grimpa encore quelques metres dans le sous-bois, pour deboucher sur un sentier abrupt qui serpentait de bruyeres en rochers a pic sur la vallee. On sortait brusquement de l’ombre pour emerger dans un univers inonde de lumiere, de ciel immense, un monde en equilibre au sommet des gorges encaissees et sauvages de la Dordogne. Le granit gris, poli par les ans, la pluie et le passage des hommes, affleurait par endroits en blocs desordonnes et glissants. Parfois, le chemin plongeait sur quelques metres avant de remonter brusquement, etroit et comme suspendu dans le vide, entre ciel et roche. Sur un minuscule replat, un bloc de granit se terminait en un oiseau de pierre, rapace effile, scrutant la riviere en contrebas. Emilien posa sa main sur le dos de l’animal. La pierre froide et rugueuse lui parut la chose la plus douce du monde. Quel artiste, un jour, prit le temps de poser la son ciseau, pour communier avec la pierre, l’air, l’eau, le vent, en donnant vie a ce rocher gris, en equilibre entre deux mondes ? Il realisa soudain l’incongru de sa situation. Ou se trouvait-il, maintenant ? Parviendrait-il seulement a retrouver le chemin de son eglise ? Sans hate, il prit le parti de suivre le sentier jusqu’a la riviere, sans se soucier ni du froid ni de la faim. Dans la poche de sa soutane, les trois petites chataignes roulaient sous ses doigts.