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La saison des massacres

Auteur : Giancarlo De Cataldo

Traducteur : Serge Quadruppani

Date de saisie : 17/10/2008

Genre : Policiers

Editeur : Metailie, Paris, France

Collection : Bibliotheque italienne

Prix : 19.00 / 124.63 F

ISBN : 978-2-86424-663-3

GENCOD : 9782864246633

Sorti le : 04/09/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France (visiter son site) – 17/10/2008

“Mars, meurtre de Salvo Lima. Le vieil equilibre entre politique et mafia est rompu une fois pour toutes. Falcone en mai. Deux mois apres, Borsellino. Au milieu, Scalfaro elu president de la Republique. Enfin, en septembre, meurtre du precepteur Salvo. Dernier de la liste. Du moins, pour le moment. La classe dirigeante de la Premiere Republique agonisante sous le vent impetueux de l’operation Mains propres.” Au milieu, le commissaire Scialoja qui vient malgre lui de prendre du galon en succedant au Vieux a la tete d’une structure secrete. Scialoja qui met ainsi la main sur des tonnes d’archives secretes. Scialoja qui va devoir negocier avec la mafia. Et autour, un panier de crabes, tous prets a se dechirer…
Comme le souligne justement l’auteur “ce roman ne trahit pas l’Histoire, il l’interprete en presentant des evenements reels sous le signe de la Metaphore” et ca laisse le lecteur pantois. Avec ce roman dense, tres documente (la lecture doit etre attentive sous peine de s’y perdre tres rapidement), Giancarlo de Cataldo explore les poubelles de l’histoire italienne, et ca fait froid dans le dos.

  • Les presentations des editeurs : 20/09/2008

Alors que les juges Falcone et Borsellino viennent d’etre assassines en Sicile, le commissaire Scialoja renoue avec l’amour de sa vie, Patrizia, l’ex-prostituee. Scialoja a succede au Vieux a la tete d’une structure secretejamais nommee et toujours redoutee parce qu’elle possede des archives sur les manoeuvres occultes et criminelles de certains dirigeants italiens depuis cinquante ans. Il entame des negociations avec la mafia pour eviter des attentats massacres. Mais Stalin Rossetti, ancien des reseaux anticommunistes reconverti dans le trafic de drogue, a ranime un reseau para-etatique ne de la guerre froide pour le contrecarrer. Et tandis qu’Angelino Lo Mastro, etoile montante de la mafia, reve dejouer son propre jeu aux depens des vieux boss; que Pino Marino, l’impitoyable tueur, tente d’arracher Valeria a la drogue; que Maya, heritiere d’un empire economique, decouvre les compromissions mafieuses de son epoux ; tandis que les juges de Milan entament l’operation Mains propres et que Berlusconi annonce son entree en politique, de puissants explosifs deguises en tommes de Parmesan arrivent dans la peninsule…
Giancarlo De Cataldo nous livre ici une nouvelle tranche de l’histoire secrete de l’Italie contemporaine qui fait penser autant a Balzac qu’a Ellroy, et donne aux attentats qui ensanglanterent le pays en 1992-1993 des coulisses d’une effrayante vraisemblance.

Giancarlo De Cataldo est ne en 1956. Magistrat a Rome, il est parmi les ecrivains de tout premier plan de sa generation et l’un des plus lus. Il est entre autres l’auteur de Romanzo criminale.

  • Les courts extraits de livres : 20/09/2008

Extrait du prologue :

CAMPAGNE DE CASERTE, ETE 1982

L’homme qu’ils devaient eliminer se faisait appeler Sette-corone – Sept Couronnes. Sur de lui jusqu’a la bravade, il se cachait dans une maison paysanne en plein territoire des Casalesi, du cote des infideles, protege par un reseau d’informateurs qui auraient du garantir l’inviolabilite de sa cachette. Pour son malheur, l’un d’eux, un filou d’Acerra, etait depuis longtemps a la solde de la Chaine. Le Vieux avait repasse le dossier a Stalin Rossetti.
– Mais pourquoi ? C’est une histoire a eux !
– En effet. Votre intervention se limitera a une simple couverture. Si vous remarquez quelque chose de bizarre, vous vous exfiltrez immediatement.
Ainsi, Stalin se trouvait maintenant en train de fumer, appuye a la Land Rover cachee dans l’epaisseur d’un bosquet de pins etiques, a cent metres de la route domitienne, en vue de la maisonnette. Par un apres-midi western spaghetti, dans cette campagne western spaghetti de voyous, de putes et de pauvres heres qu’aucune action humaine, aucun miracle divin ne pourrait jamais arracher a leur irremediable banalite western spaghetti. Le camorriste charge de l’execution, Ciro o Russo, s’etait lance depuis deux ou trois minutes. C’etait un gros type haletant qui masquait une vieille odeur d’oignons sous des litres d’eau de Cologne modele “celle qui coute le plus cher”. Stalin fumait et reflechissait. Affaire de camorra, mais aussi affaire d’Etat. Et, comme toujours, le sale boulot leur revenait a eux. A la Chaine.
Ce Settecorone etait un des tueurs les plus fiables de don Raffaele Cutolo. Il devait son nom aux couronnes qu’il portait tatouees sur l’epaule droite en souvenir des ennemis assassines : sept couronnes, sept scalps. Mais pas des scalps quelconques, parce que, de ceux-la, il ne se souciait pas de tenir le compte. Des scalps, pour ainsi dire, qualifies. A partir du chef de zone et au-dessus, et une fois meme un maire qui avait l’obsession de la “legalite”. Un dur, un qui ne lachait pas le morceau, tres fidele au chef qui lui avait donne de l’instruction, un role, du prestige. En d’autres termes, un espoir. Il y avait a peine plus d’un an, quand les Brigades rouges avaient enleve l’adjoint au maire de Naples, Ciro Cirillo, et que les hautes spheres avaient decide qu’elles feraient pour Cirillo ce qu’elles avaient auparavant orgueilleusement refuse de faire pour Aldo Moro, a savoir traiter avec les ravisseurs, Cutolo s’etait avere un precieux allie. Grace a sa mediation, Etat et terroristes etaient parvenus a un accord satisfaisant, et l’otage avait ete libere apres trois jours de captivite.