Auteur : Patrice Pluyette
Date de saisie : 18/09/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Seuil, Paris, France
Collection : Fiction & Cie
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-02-094576-9
GENCOD : 9782020945769
Sorti le : 21/08/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Jean-Pierre Ohl de la librairie GEORGES a TALENCE, France (visiter son site) – 17/09/2008
Le capitaine Belalcazar et son equipage partent a la recherche de la legendaire cite de Paititi, et de son Eldorado : surprises, obstacles de toutes sortes et aventures magiques sont au rendez-vous de ce roman picaresque au style parodique et debride. Pluyette confronte ses personnages hauts en couleur a des situations improbables, paradoxes spatiaux, anomalies physiques ; mais c’est probablement le lecteur qui, au sortir de ce conte farfelu, a connu la plus belle aventure…
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Le capitaine Belalcazar, archeologue a la retraite et vague descendant d’un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Perou pour trouver l’or de la mysterieuse cite inca de Paititi. Un beau bateau, une belle equipe, un itineraire rigoureusement planifie : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prevu. Les obstacles se multiplient. On n’a pas fini d’etre surpris. Et l’auteur semble y prendre un malin plaisir.
- La revue de presse Jean-Claude Perrier – Le Figaro du 18 septembre 2008
Decouvert par Maurice Nadeau, qui publie en 2004 son premier roman, Les Bequilles, le jeune Patrice Pluyette, trente et un ans, a change de registre sans rien sacrifier de ses qualites d’ecriture ni de son exigence litteraire. Depuis son entree en litterature, il a renonce a la carriere dans l’enseignement a quoi ses etudes de lettres a la Sorbonne le predisposaient et s’est etabli dans le Morbihan avec sa femme et son fils afin de se consacrer a l’ecriture. Il publie, toujours chez Nadeau, un deuxieme roman (Un vigile) avant de rejoindre le Seuil ou parait Blanche. Il a aujourd’hui opte pour un genre traditionnel en apparence, disons le roman d’aventures, mais afin de mieux le subvertir. Le farfelu facon Pluyette n’est jamais gratuit. Son histoire peut se lire comme un conte philosophique, une parabole plutot grincante sur l’homme contemporain, sa recherche de paradis qu’il a perdus depuis des siecles deja, a cause de sa betise, de son fanatisme, de son avidite.
- La revue de presse Michel Abescat – Telerama du 27 aout 2008
La Traversee du Mozambique par temps calme n’est pas un roman d’aventures ordinaire. Son action ne se situe d’ailleurs a aucun moment au Mozambique. Et le periple qu’il retrace est tout sauf tranquille. Le titre, d’une belle puissance evocatrice, est juste un point de depart. Une invitation au voyage qu’il ne faut surtout pas manquer : ce livre est sans doute le plus divertissant de cette rentree litteraire…
C’est peu dire que le lecteur est a la fete, les peripeties sont savoureuses, l’humour ravageur, l’invention constante et la fantaisie de plus en plus debridee. Avec La Traversee du Mozambique par temps calme, c’est la lecture elle-meme qui devient une aventure.
- La revue de presse Delphine Peras – L’Express du 28 aout 2008
Passant d’un registre classique (des sandales eussent ete adequates) a une expression tres contemporaine (tu vas kiffer ta race) avec un plaisir contagieux, ce jeune romancier virtuose nous rejoue Pirates des Caraibesa la facon des Monty Python. Ici, l’aventure consiste a revisiter le genre sur un rythme debride, en jonglant avec les poncifs et des trouvailles jubilatoires.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
Le commencement
Le maire a termine son discours et transpire du front ; midi approche. Un vent frais souffle de l’ouest mais compte tenu des precipitations recentes qui ont rince la region on s’estime heureux, la mer est calme et la foule se presse autour de l’embarcation. Dans l’embarcation Hug-Gluq est blond, il parait grand et se tient a l’arriere du bateau, la main gauche sur la taille, l’autre contre un objet proche, successivement le mat et la malle ; on dirait qu’il va poser pour un magazine de voile ou donner un ordre tant son regard est vivant, en realite il attend de savoir ce qu’il doit faire en regardant son capitaine, lequel salue la foule. Negook, le frere de Hug-Gluq, est parti voir si par hasard il ne trouverait pas dans le bazar une guitare de voyage bon marche et le capitaine commence a se rendre compte qu’il a engage deux nigauds.
C’est etonnant l’histoire de ces deux types. Originaires d’une tribu indienne du nord de l’Alaska, ils passent leur enfance a suivre les histoires des ancetres chasseurs d’ours sous la tente du grand-pere quand, un fin duvet ombrageant le renfoncement de la levre superieure (ils ont a peine douze ans), ils partent a leur tour chasser l’ours. Les battues durent des semaines, des mois, et toujours ils reviennent saufs; on leur reconnait l’indeniable qualite du chasseur d’ours : l’honnete bravoure. A force de manier la lance ils deviennent beaux, s’epaississent, forcissent; lors des veillees autour du feu l’eclat rougeatre des flammes leche le galbe de leurs muscles, les pucelles palissent. Ils sont tailles comme des Grecs. On leur promet les plus belles femmes, les plus belles ouvertures pour finir chef de tribu, mais rien n’y fait : humbles et professionnels, ils declinent ces avances, pretextant l’ascese comme seul moyen de continuer a chasser l’ours honorablement. Un jour, la quietude du camp est troublee par l’arrivee intempestive d’une bande de jeunes hippies venant de l’Iowa. Ils initient les deux chasseurs aux rudiments fumeux de la liberte individuelle ; la tribu voit ca d’un mauvais oeil et elle a raison, desormais les deux chasseurs ne reviendront plus, fini, ras le bol de toute cette vie, on veut connaitre le monde.