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La voix

Couverture du livre La voix

Auteur : Arnaldur Indridason

Traducteur : Eric Boury

Date de saisie : 03/01/2008

Genre : Policiers

Editeur : Points, Paris, France

Collection : Points, n 1831

Prix : 7.50 / 49.20 F

ISBN : 978-2-7578-0725-5

GENCOD : 9782757807255

Sorti le : 03/01/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Emmanuelle Taillardas de la librairie L’ORANGE BLEUE a ORANGE, France (visiter son site) – 16/01/2008

En plus d’intrigues admirablement ficelees, la puissance des romans d’Indridason reside dans l’epaisseur de l’atmosphere et la finesse des caracteres. L’enquete structure une vision de l’ame humaine dans ce qu’elle a de plus noir et de plus fragile aussi. Apres les excellents La cite des jarres et La femme en vert, La voix ne dement pas le talent du maitre islandais du roman noir.

  • Les presentations des editeurs : 21/12/2007

Mauvaise publicite pour l’hotel de luxe envahi par les touristes ! Le pantalon sur les chevilles, le Pere Noel est retrouve assassine dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel gouter d’enfants. La direction impose la discretion, mais le commissaire Erlendur Sveinsson ne l’entend pas de cette oreille. Deprime, assailli par des souvenirs d’enfance douloureux, il s’installe dans l’hotel et en fouille obstinement les moindres recoins…
Le passe est une chose a laquelle on peut se raccrocher, precisa-t-il Meme s’il arrive parfois aussi qu’il mente.

Ne en Islande en 1961, journaliste et critique de cinema, Arnaldur Indridason est l’auteur de plusieurs romans noirs, veritables best-sellers internationaux. La Cite des Jarres, et La Femme en vert, Grand Prix des lectrices de Elle 2007, sont disponibles en Points.

Indridason reveille des effrois enfouis dans la glace, geles dans le temps.
Telerama

Traduit de l’islandais par Eric Boury

  • Les courts extraits de livres : 21/12/2007

Elinborg les attendait a l’hotel.
Un imposant arbre de Noel tronait dans le hall et partout, il y avait des decorations, des sapins et des boules scintillantes. D’invisibles haut-parleurs entonnaient le Douce nuit, sainte nuit. De grands autobus etaient gares devant l’hotel et leurs passagers s’attroupaient a la reception. C’etaient des touristes etrangers venus passer les fetes de Noel et du nouvel an en Islande parce que, dans leur esprit, l’Islande etait ce fascinant pays ou l’aventure est au coin de la rue. Ils venaient a peine d’atterrir qu’un grand nombre d’entre eux semblait deja avoir fait l’acquisition de pull-overs islandais. Tout excites, ils procedaient aux formalites d’enregistrement dans cette etrange contree de l’hiver. Erlendur balaya les flocons de son impermeable. Sigurdur Oli parcourut le hall du regard et repera Elinborg a cote de l’ascenseur. Il donna un coup de coude a Erlendur et ils se dirigerent vers elle. Elle avait deja examine la scene du crime. Les policiers arrives en premier sur les lieux avaient bien pris garde a ce que rien ne soit deplace.
Le directeur de l’hotel les pria d’agir avec autant de discretion que possible. C’etaient les termes qu’il avait employes au telephone. Il s’agissait d’un hotel et le succes des hotels depend de leur reputation. Il leur demanda donc de prendre ce fait en compte. C’est pourquoi il n’y avait ni sirenes au-dehors, ni policiers en uniforme qui s’engouffraient au pas de course dans le hall. Le directeur avait precise qu’il ne fallait sous aucun pretexte eveiller l’inquietude dans l’esprit des clients de l’hotel.
Il ne fallait pas que l’Islande devienne trop fascinante ni qu’elle offre trop d’aventure.
Il se tenait maintenant aux cotes d’Elinborg et saluait Erlendur et Sigurdur Oli d’une poignee de mains. Il avait un tel embonpoint que son costume parvenait a peine a l’envelopper. La veste etait fermee par un seul bouton au-dessus de l’estomac et le bouton en question etait sur le point de ceder. La ceinture du pantalon disparaissait sous son enorme bedaine, engoncee sous la veste, et l’homme suait tellement qu’il lui etait impossible de se separer de son grand mouchoir qu’il se passait regulierement sur le front et derriere la nuque. Le col blanc de sa chemise etait trempe de sueur. Erlendur saisit sa main toute moite.
– Tous mes remerciements, declara le directeur en soufflant comme une baleine accablee sous le poids des ennuis. Il dirigeait cet hotel depuis une bonne vingtaine d’annees et ne s’etait jamais trouve dans semblable situation.
– En pleine affluence de Noel, soupira-t-il. Je ne comprends pas comment une telle chose peut se produire. Comment une chose pareille peut-elle arriver ? martela-t-il ; les policiers ne manquerent pas de noter combien l’homme etait desempare.
– Il est en haut ou en bas ? demanda Erlendur.
– En haut ou en bas ? soupira le gros directeur. Vous me demandez s’il est monte au ciel ou quoi ?
– Oui, repondit Erlendur, nous avons besoin de cette information.
– Alors, on prend l’ascenseur, non ? demanda Sigurdur Oli.
– Non, retorqua le directeur en lancant a Erlendur un regard excede, il est en bas, a la cave. Dans une petite chambre. Nous n’avons pas voulu le mettre a la porte et voila que ca nous retombe dessus !
– Et pour quelle raison auriez-vous voulu le mettre a la porte ? demanda Elinborg.
Le directeur la regarda sans repondre.
Ils descendirent lentement un escalier situe a cote de l’ascenseur. C’etait le directeur qui ouvrait la marche. La descente de l’escalier representait pour lui un effort considerable et Erlendur se demanda comment l’homme allait faire pour le remonter.
Ils s’etaient mis d’accord pour faire preuve d’un certain tact. Erlendur excepte. Et ils essayaient de se montrer aussi discrets que possible en ce qui concernait l’hotel. Trois voitures de police etaient stationnees a l’arriere du batiment ainsi qu’une ambulance. Policiers et ambulanciers etaient entres par la porte de service. Le medecin legiste etait en route. Il allait confirmer le deces, puis il appellerait une voiture mortuaire.
Ils avancerent dans un long couloir, precedes par la baleine essoufflee. Les policiers en uniforme les saluerent. Le couloir s’assombrissait au fur et a mesure qu’on y progressait parce que certaines des ampoules du plafond etaient grillees et que personne ne s’etait occupe de les changer. Ils parvinrent enfin a une porte dissimulee dans l’obscurite qui ouvrait sur une petite chambre. Celle-ci ressemblait plus a un cagibi qu’a un endroit habitable, cependant elle abritait tout de meme un lit etroit et un petit bureau, il y avait un paillasson en loques sur les dalles crasseuses du sol. Une petite fenetre se trouvait a hauteur du plafond.
L’homme etait assis sur le lit et adosse au mur.