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L’absence de l’ogre

Couverture du livre L'absence de l'ogre

Auteur : Dominique Sylvain

Date de saisie : 30/04/2010

Genre : Policiers

Editeur : V. Hamy, Paris, France

Collection : Chemins nocturnes

Prix : 16.00 / 104.95 F

ISBN : 978-2-87858-242-0

GENCOD : 9782878582420

Sorti le : 04/05/2007

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L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)

  • Le choix des libraires : Choix de Lionel Daubigney de la librairie AUX VENTS DES MOTS a GARDANNE, France (visiter son site) – 01/05/2010

Superbe roman policier de Dominique Sylvain qui nous entraine de la Louisiane de l’apres Katrina a un jardin secret du 13 arrondissement parisien cree par un botaniste au XVIII siecle. Entre nonne sur le depart, artistes squatteurs, jardiniers americains aux gabarits impressionnant…le coupable ne sera bien entendu pas celui que “tout” designe.
Extrait :” Moi aussi, pensa Lola en se disant qu’elle avait connu de meilleurs jours, des nuits plus longues, des climats plus doux et des enquetes plus carrees. Et quelques moments de certitude, certes rares, mais dont le souvenir etait aussi precieux que lointain.” [p233]

  • Le journal sonore des livres : Lu par Nathalie Bruthiaux – 23/05/2007

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Nathalie Bruthiaux – 23/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 12/05/2007

Chaque homme porte en lui un jardin ideal. Celui de Louis Guillaume Giblet de Montfaury alliait delicatesse et luxuriance, fraicheur et noirceur. Lumineux et tenebreux, melant les parfums de l’enfance aux effluves de mondes inconnus, il puiserait ses racines dans les voyages d’un jeune botaniste qui mettrait des annees a le rever, et une vie entiere a le faire surgir de la douce terre de France.

C’est cet eden, protege depuis des siecles par les murs d’un couvent, qu’un promoteur immobilier veut eradiquer. Lou Necker, la rockeuse etranglee dans le parc Montsouris, s’etait violemment opposee a l’operation Tolbiac-Prestige. Le meurtrier presume, celui que toutes les polices recherchent, est un jardinier d’origine americaine denomme Brad Arcenaux. Mais pour Ingrid Diesel, son ami Brad est le plus doux des hommes, son gabarit d’ogre n’est qu’un faux-semblant ! Reste a prouver son innocence a l’insupportable commandant Sacha Duguin. L’enquete qu’elle va mener avec son acolyte Lola Jost plonge ses racines dans le paradis du botaniste, le passe d’Ingrid et Brad, et mettra au jour les arcanes sinistres de Tolbiac-Prestige.

Des dialogues a la Audiard, des senteurs qu’elle fait sourdre du moindre brin d’herbe, Dominique Sylvain est au mieux de son talent, tout comme Ingrid et Lola dont le lecteur a fait la connaissance dans Passage du Desir, Prix des lectrices ELLE policier 2005.

  • La revue de presse Claire Julliard – Le Nouvel Observateur du 14 juin 2007

Deliquescent, voluptueux, son polar embaume litteralement. Un bouquet de senteurs capiteuses s’en degage, profusion de magnolias, effervescence d’aubepines, de roses, entrelacs parfume de capucines, de pavots et d’oeillets, agregat exuberant de plantes rares et fragiles… L’auteur s’amuse. Et le charme olfactif agit d’emblee. Mais son jardin des delices est aussi un jardin des supplices ; des limbes tenebreux ou plane l’ombre menacante d’un ogre qu’on recherche en vain.

  • La revue de presse Astrid Eliard – Le Figaro du 24 mai 2007

Noir est la couleur du polar. Chez Dominique Sylvain, c’est plutot un vert gazon qui fleure la rosee et que pietinent gracieusement des poules d’eau. L’Absence de l’ogre, son nouveau roman, commence avec le printemps, sur une pelouse du parc Montsouris…
Le titre de ce roman, L’Absence de l’ogre, qui est tire d’un aphorisme d’Alphonse Allais en dit long sur Dominique Sylvain. Elle n’aime rien tant que subvertir le polar pour en faire une explosion vegetale, un jeu de piste truffe de citations et des jeux de mots de Lola, d’autant plus jubilatoires qu’Ingrid les comprend toujours avec un temps de retard. Dominique Sylvain navigue avec aisance dans les meandres du franglais. Elle en sort des petites merveilles de poesie et d’humour. Saluons aussi ses dialogues millimetres, vigoureux et gouailleurs, qui meriteraient l’anthologie.

  • Les courts extraits de livres : 12/05/2007

– Pas question que tu travailles mains nues. On n’a jamais vu ca !
– Mais j’ai chaud, Brad.
– Tu vas me choper le tetanos.
– Je suis vaccinee.
– Enfile-moi ces gants.
Ingrid obeit et continua de remplir la brouette de branchages, ceux qui tombaient du chene que Brad redessinait avec sa fidele tronconneuse. Quand elle eut fini, elle s’essuya le front et contempla Magnolia Hall. C’etait la plus belle et la plus vieille propriete qu’elle ait jamais vue. Brad lui avait raconte qu’elle avait ete construite en 1852 sur les directives de l’honorable Trevor Deschanel, un colonel qui, malgre son vilain metier, avait autant de gout que de moyens. Ses colonnes doriques, la blancheur de ses facades en cypres ceinturees par des balcons en fer forge ressortaient a merveille dans l’ecrin vert que son jardinier attitre soignait avec amour.
Bien sur, une armee de magnolias charnus dominait la situation, mais il semblait qu’une divinite de la nature avait saupoudre le parc d’une substance magique, laquelle avait fait jaillir de chaque recoin une magnificence genereuse mais un peu folle, qu’il fallait tenir en respect sous peine d’engloutissement Les clematites deployaient leurs roses, mauves et blancs cremeux le long des hautes grilles noires. Une profusion de forsythias et d’azalees entourait de vigoureux lauriers. Des palmiers ponctuaient une coulee de pelouse drue qui descendait vers l’etang borde de cypres chauves ou s’epanouissaient nenuphars, iris, jacinthes et lys d’eau.
Sherman Frazier avait rachete la propriete a un cardiologue dans les annees 70, a l’epoque ou sa societe, Frazier Realty, generait des profits record. Parti d’une petite agence immobiliere, il avait bati l’une des plus belles affaires de La Nouvelle-Orleans. Ces derniers temps, il etait moins vaillant et deleguait souvent la gestion de ses affaires a son fils unique. Depuis la mort d’Eleanor Frazier, la mere de Ben, pere et fils se partageaient la vaste demeure.