Auteur : Gerard de Villiers
Date de saisie : 02/01/2008
Genre : Policiers
Editeur : G. de Villiers, Paris, France
Collection : SAS, n 171
Prix : 6.99 / 45.85 F
ISBN : 978-2-84267-878-4
GENCOD : 9782842678784
- Les presentations des editeurs : 12/01/2008
Derriere Malko, un moustachu prit sous une banquette une kalach a crosse pliante et la braqua sur les trois visiteurs. Plusieurs hommes avaient sorti des armes. On etait parti pour un massacre. We don’t want the money, precisa calmement Malko.
Il y avait des tas de billets sur toutes les tables. De quoi acheter la moitie des voix du Kosovo. Derriere l’homme tenu en joue par Chris Jones, Malko apercut le canon de la Kalach se relever lentement. On ne le croyait pas : les Mulliki etaient prets a declencher un massacre pour proteger leur cagnotte. Malko baissa les yeux : le canon de la kalach visait son ventre.
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OTAGE DES TALIBAN
LE DEFECTEUR DE PYONGYANG (1 & 2)
POLONIUM 210
- Les courts extraits de livres : 12/01/2008
Le caporal Mario Vanzetti, du T regiment de Bersaglieri, alluma d’un geste machinal l’enorme projecteur plante en bordure du profond ravin au fond duquel coulait une petite riviere, la Bistrica, qui longeait l’arriere du monastere orthodoxe de Vesaki Decani, un des plus anciens du Kosovo, ou vivaient une trentaine de religieux serbes. Le puissant faisceau lumineux illumina aussitot la faille jusqu’a la petite passerelle de bois franchissant la Bistrica.
Le soldat italien activa ensuite deux projecteurs plus modestes qui eclairaient la langue de terre, coincee entre l’a-pic et les murs de pierre de cinq metres de hauteur du monastere, ou etaient installes le batiment prefabrique et les toilettes transportables du poste de garde de la KFOR, lequel faisait partie de la protection de cet etablissement isole, situe aux confins du Montenegro et du Kosovo, dans les Alpes shqiptares, ou alternaient collines boisees et profonds canyons. Un autre detachement de la KFOR, beaucoup plus important, etait installe en face de l’entree principale du monastere, sur la petite route de terre allant du village de Decani a la frontiere du Montenegro, en suivant le lit de la Bistrica. Un check-point precede de chicanes permettait de filtrer la circulation – reduite a quelques vehicules et des tracteurs – pour eviter les visiteurs indesirables. De gros rouleaux de barbeles couraient le long des fosses et la KFOR avait installe sur les collines se faisant face de part et d’autre du monastere deux postes de veille, occupes ponctuellement.
Bien entendu, en cas de probleme, les soldats italiens pouvaient demander des renforts, leur camp etant installe sur les hauteurs du village de Decani, a dix minutes en voiture.
Le monastere faisait partie des enclaves serbes extremement sensibles du Kosovo, qu’il fallait proteger de toute incursion hostile. Depuis les emeutes antiserbes de mars 2004, ou des meutes de Kosovars dechaines avaient deferle sur les villages et les monasteres encore occupes par des Serbes dans un Kosovo desormais ethniquement pur – 90% de Kosovars de souche albanaise -, la KFOR voulait absolument eviter tout nouvel incident pouvant faire derailler le fragile processus d’independance prevu pour la fin 2007. En 2004, il y avait eu 28 tues et 600 blesses, le centre de la ville de Prizren avait ete incendie, comme le petit monastere feminin de Devic, dans la vallee de la Drenica, ou les emeutiers kosovars avaient creve les yeux des icones, avant de mettre le feu a l’edifice.
Depuis juin 1999, le Kosovo, toujours officiellement province serbe, vivait en apesanteur. Apres plusieurs annees de guerre de liberation fortement encouragee par les Etats-Unis et l’Union europeenne, les bombardements de la Serbie en avril 1999 avaient force le president serbe, Slobodan Milosevic, a evacuer le Kosovo. Celui-ci, desormais occupe par les troupes de l’OTAN – la KFOR – et administre par un organisme international, la Minuk, attendait d’etre fixe sur son sort.