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L’appel du sol (prix Goncourt 1914 ; préface d’Hervé Bazin)

Auteur : Adrien Bertrand

L’Appel du sol n’est pas qu’un magnifique et réaliste roman de guerre. Ecrit par un jeune pacifiste patriotique ami de Clémenceau, (qui fut son témoin de mariage), c’est une plongée dans la France de 1914 vue par un intellectuel humaniste au front.
Rien n’y manque ; le patriotisme ardent de certains officiers mis en valeur par l’indifférence, voire le cynisme des soldats, l’incompétence meurtrière d’une partie de l’État-major clairement perçue sur le front par l’absurdité de certaines offensives, menées malgré tout par des soldats courageux et massacrés, l’amour d’une certaine vision de la France par ces soldats méridionaux envoyés à la mort dans le Nord et l’Est qu’Adrien Bertrand réhabilite alors que la presse parisienne les conspuait. Rapatrié pour raisons de santé après quelques mois au front, Adrien Bertrand rédigera son récit à partir de ses notes et de celles de son frère Georges.
Pacifiste avant la guerre, patriote au front, critique vis-à-vis de la hiérarchie militaire, humain et courageux avec ses troupes, Adrien Bertrand écrira quelques mois avant sa mort en 1917 : « Il y a tant de sang que je suis écoeuré et qu’il noie, pour moi, jusqu’à la noblesse de la lutte ».