Auteur : Margaret Murphy
Traducteur : Daniele Momont
Date de saisie : 21/03/2008
Genre : Policiers
Editeur : Payot, Paris, France
Collection : Payot suspense
Prix : 22.00 / 144.31 F
ISBN : 978-2-228-90290-8
GENCOD : 9782228902908
Sorti le : 05/03/2008
- Les presentations des editeurs : 28/03/2008
Une femme sans identite ni passe disparait… La nouvelle enquete du trio d’inspecteurs de Liverpool : une histoire de vengeance, d’amour et de redemption.
Megan Ward a disparu. Sara Geddes, sa proprietaire, a donne l’alerte. Premiere decouverte pour l’inspecteur Rickman et ses equipiers : Megan Ward n’existe pas. Alors qui est cette inconnue ? Que cherche-t-elle a cacher ? Et, surtout, comment retrouver une femme sans identite ?
Au meme moment, Patrick Doran, un homme d’affaires au passe louche, vit un veritable cauchemar : un hacker s’est introduit dans son systeme informatique et a vide ses comptes bancaires.
C’est alors que Sara Geddes est assassinee, et que Megan resurgit. Troublante, insaisissable et enigmatique, elle s’apprete a jouer un jeu dangereux, voire mortel…
Margaret Murphy enseigne la litterature et l’ecriture a l’universite de Liverpool. Son premier roman, Adieu mon ange (Payot, 1998), a ete selectionne pour le First Blood Award. Apres Retour en enfer, L’Arnaqueuse est le deuxieme roman de la serie consacree a l’inspecteur Rickman et son equipe.
Traduit de l’anglais par Daniele Momont.
- Les courts extraits de livres : 28/03/2008
21 heures. Ciel noir, nuages gris. La rue, sous la fenetre de Megan Ward, renvoyait une pale lueur fantomatique au terme d’une brusque averse.
Un homme se tenait sur le trottoir d’en face. Grand, solidement charpente, pourvu de muscles trapezes si epais au niveau de la nuque qu’elle paraissait engoncee dans ses epaules. Il observait la maison depuis un quart d’heure, comme Megan l’observait en retour du fond de son bureau obscur, respirant a peine, epouvantee.
Quelques jeunes gens approchaient, tapageurs et fanfarons, en route pour les pubs de Lark Lane, mais lorsqu’ils parvinrent a la hauteur de l’homme, ils se turent, prenant soin de ne pas le bousculer ni de croiser son regard.
Que lui voulait-il ? Elle poussa un soupir, qu’une pensee vint interrompre. Tu sais bien ce qu’il veut, et c’est toi qui t’es mise dans cette situation.
La porte d’entree s’ouvrit, la lumiere du hall se deversa jusque dans la rue. Mon Dieu, Sara !
Megan jaillit hors de son bureau en hurlant son prenom et degringola l’escalier.
Sara ! Sautant les dernieres marches, elle trebucha et manqua de percuter son amie, qui rentrait a la hate.
Megan, qu’est-ce qui se passe ?
Celle-ci claqua la porte et s’y adossa en haletant. Il est la, souffla-t-elle.
Sara porta la main a sa bouche. Son visage, d’ordinaire energique et qu’un regard vif eclairait, semblait s’etre tendu, mais sa terreur ne dura qu’un instant. Deja, elle avait saisi la poignee de la porte, furieuse de sa defaillance passagere.
Megan ecarta largement les bras. Non. Ne fais pas ca.
Les cheveux de Sara, d’un blond de miel, lui arrivaient aux epaules. Elle en glissa quelques meches derriere ses oreilles et inclina le menton. Tu ne peux pas le laisser te terroriser comme ca. Il faut que tu l’affrontes.
Megan ecarquilla les yeux. Je t’en prie… Sara ignorait tout – comment aurait-elle pu pressentir a quels dangers elle s’exposerait en se frottant a cet homme-la ? Ne fais pas ca…, repeta-t-elle sur un ton de supplique, pendant que des larmes lui piquaient les yeux. Le visage de son amie se brouilla.
Il te harcele. Tu as le droit d’etre protegee.
Tu te trompes, songea Megan. Il ne me harcele pas, il me surveille. Comment expliquer que ce guet l’affolait infiniment plus que la banale obsession d’un inconnu ? Elle tenta de trouver les mots; en vain. Elle accordait a Sara une confiance qu’en quinze ans elle n’avait accordee a personne, mais elle etait convaincue que cette derniere ne comprendrait pas – qu’elle ne pourrait jamais comprendre.
Appelle au moins la police. La jeune femme, que le silence de Megan impatientait, revenait a la charge.
Je l’ai deja fait, tu ne t’en souviens pas ? Et ca n’a servi a rien.
– Je me fais du souci, c’est tout.
Sara – Megan le savait – croyait en la loi, en l’equite du systeme, elle croyait en la protection que la justice accordait aux etres faibles et sans defense.
Je telephonerai demain, promit Megan. Pour parler a l’inspecteur. C’est-a-dire a l’homme pretendument charge de son affaire. Entreprise inutile par excellence. Mais de quel droit aurait-elle remis en cause les illusions de sa logeuse, selon lesquelles on vivait dans un monde integre ou les individus violents se retrouvaient forcement devant un tribunal ? Sara s’appuyait sur elles depuis trente-quatre ans. Grace a cette assurance que la bonte triomphait toujours, elle etait parvenue a rebatir sa vie apres le lent declin de son mari, qui avait succombe a la sclerose en plaques. Elle avait aussi trouve le courage de faire carriere dans une profession essentiellement masculine, d’ouvrir sa porte a Megan – une parfaite etrangere – et de devenir son amie. Celle-ci ne ferait rien qui risquat de compromettre ces convictions ou de ternir les liens qui les unissaient. Promis, insista-t-elle. Je lui parlerai.
Sara lacha la poignee de la porte et planta son regard dans celui de Megan. Ne laisse pas la peur te paralyser.
De la peur, Megan connaissait tous les paysages, ses sommets escarpes qui la galvanisaient et lui ouvraient des horizons, autant que ses marecages ou elle se retrouvait prise au piege, aspiree vers le fond, son energie aneantie, la crainte se muant en effroi. De la peur, elle etait egalement capable de tirer profit – allant jusqu’a jouir de ce frisson qui lui etait devenu familier, de l’acceleration de son pouls, de la velocite de son activite cerebrale, de ces poussees d’adrenaline. Le phenomene pouvait intervenir lorsque, au coeur de la nuit, epuisee au-dela de toute idee de sommeil et pres d’accomplir une percee capitale, elle sentait un declic, la dense palpitation de l’allegresse et de l’angoisse melees lui criant alors de foncer si elle ne voulait pas laisser filer sa chance pour toujours. En ces instants-la, le contraste entre cette angoisse et cette allegresse lui permettait d’aller au bout de sa tache, de suivre les relations logiques et d’etablir les bonnes connexions ; les choses se deroulaient ainsi chaque fois que l’issue promettait d’etre difficile – voire perilleuse.
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