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L’ascenseur

Auteur : Alain Fleischer

Date de saisie : 23/08/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : le Cherche Midi, Paris, France

Collection : Styles

Prix : 10.00 / 65.60 F

ISBN : 978-2-7491-0926-8

GENCOD : 9782749109268

Sorti le : 23/08/2007

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  • Le courrier des auteurs : 26/09/2007

… La librairie est elle-meme un lieu de rassemblement, des iles, des ilots, des archipels, ou le lecteur en puissance peut choisir, circuler dans une geographie des livres et dans une sorte de bibliotheque ideale en puissance. Tout est la, mais il faut encore le gout, le choix, la culture d’un lecteur particulier pour faire son parcours, pour constituer sa geographie parmi tous ces livres possibles. La librairie, pour moi, est un magasin tout a fait singulier, qui ne propose pas du tout des marchandises, loin de la, meme si les livres sont des objets avec un prix. Il propose une circulation imaginaire a travers des mondes. Au revoir. Je souhaite evidemment bonne chance et bonne rentree aux libraires a qui les auteurs doivent beaucoup, puisque c’est eux qui defendent les livres, les presentent et en donnent envie aux lecteurs. Donc je pense que les relations des auteurs aux libraires sont tres importantes, et je suis tres attentif a leur bonne sante.

  • Le journal sonore des livres : Lu par Alain Fleischer – 07/09/2007

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Alain Fleischer – 07/09/2007

  • Les presentations des editeurs : 14/06/2007

Dans cette cabine d’ascenseur, silencieuse et sombre, arretee au rez-de-chaussee de l’hotel Hungaria, sur l’Isola del Lido, a Venise, j’ai le sentiment de flotter encore a la surface dune histoire, et cet arret, cette obscurite sont ceux du bain d’arret a la surface duquel flotte une image photographique, apparue mais menacee de disparition, entre revelation et fixation. Une situation s’est dessinee, une image s’est revelee, dont nous sommes les prisonniers responsables, se dit David. Tout s’inverse : si l’ascenseur finissait par s’elever, je m’enfoncerais, avec cette Stella de Prague qui ne s’appelle pas Stella, vers quelque profondeur ou m’aurait attendu depuis longtemps la Stella de Buenos Aires, la noyee du Rio de la Plata. N’est-ce pas le propre de Venise de tout inverser, de tout renverser comme au fond d’un sombre miroir ?

Ecrivant, photographe, cineaste et plasticien, Alain Fleischer a cree et dirige le Fresnoy, Studio national d’art contemporain. Il a notamment publie Les Ambitions desavouees (le Seuil), Immersion (Gallimard) et L’Amant en culottes courtes (Le Seuil).

  • Les courts extraits de livres : 14/06/2007

La strategie de l’archipel

Toute ecriture litteraire – qu’elle soit fictionnelle et romanesque, ou autobiographique (et romanesque encore, ce n’est pas nouveau, voir Les Confessions, de Jean-Jacques Rousseau) – s’emploie a cacher un secret – faute, perte, erreur, echec, deuil, regret, remords, culpabilite, douleur -, bien plus qu’a le dire, bien plus qu’a l’exposer, a le cacher dans les mots, a le perdre, a l’enfouir, a l’ensevelir dans un tombeau profond d’ou cela ne ressortira jamais, et dont la trace inversee, le positif issu de ce negatif, la forme heureuse, visible, issue de ce creux malheureux, de ce creuset, de ce moule, sera precisement la sepulture menteuse, le mensonge du petit monument d’ecriture. Car evidemment, la verite ne se dit pas, elle ne s’ecrit pas, meme quand il y a volonte de la dire, de l’ecrire, ou croyance sincere en cette volonte, en cette possibilite, toujours la verite se derobe, toujours elle echappe – c’est son essence -, toujours une volonte contraire s’oppose a celle de la dire, de l’ecrire, et finit par l’emporter a la faveur d’une ruse supreme, toujours une ultime serrure resiste a toutes les cles jusqu’a la derniere, toujours l’auteur lui-meme, le coupable, a prevu cette serrure-la, contre les cles de l’ecriture qu’il a lui-meme forgees. Et si ce n’est pas l’auteur qui a, en toute conscience, concu et fabrique cette ultime serrure de mots, inviolable, il sait que c’est tout son art, l’art de la serrurerie qui, au-dela de lui-meme et de ses capacites propres, aura fini par la lui procurer en meme temps, dans le meme metal, avec cette meme matiere des mots dans laquelle il elabore des cles. La litterature est cet art de forger des cles et d’imaginer ensuite les serrures que les cles pourraient ouvrir, jusqu’au moment ou toutes les cles auront fini par former une serrure dont la cle manque a jamais, puisque toutes les cles ont ete employees au mecanisme de la serrure. Le but cache de toute ecriture est donc de cacher son but, premier de tous les secrets, dans lequel l’ecriture elle-meme finit par oublier son origine, son enigme, l’encre qui la materialise, la main qui la trace, et puis le bras dont la remontee s’avere impossible jusqu’a la tete ou l’encre, avant d’etre inerte et froide, a ete un sang bouillonnant et chaud, irriguant le mystere d’une conscience, d’une memoire, d’une imagination, d’une pensee.

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