Auteur : Jerome Tonnerre
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Grasset, Paris, France
Prix : 16.90 €
ISBN : 978-2-246-70791-2
GENCOD : 9782246707912
- Le journal sonore des livres : Jerome Tonnerre – 13/09/2006
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Jerome Tonnerre – 12/09/2006
- Les presentations des editeurs : 25/08/2006
” Je sais, au fond que je ne partirai plus. Jamais. Nulle part. Ainsi conserverai-je intacte ma collection de pays inexplores. Ces lointains qui m’ont fait rever enfant. La mort de ma mere eut ete une belle occasion de partir. Dans l’Atlantique Sud, puisqu’elle m’avait fait promettre sur son lit d’agonie que ses cendres y seraient dispersees. Mais ou etait-ce donc, l’Atlantique Sud ? Copacabana ou Mimizan-Plage ? Je n’ai pas tenu ma promesse. La culpabilite qui m’habite aura inspire l’ecriture de ce livre : les mesaventures picaresques d’un voyageur immobile. ” J.T.
Ne a Paris en 1959, Jerome Tonnerre rencontre Francois Truffaut qui determine sa vocation pour le cinema et l’encourage a devenir scenariste. Il a ecrit ou co-ecrit pres d’une trentaine de films, notamment pour Claude Sautet, Yves Robert, Philippe de Broca, Jean-Paul Rappeneau, Patrice Leconte. Il est l’auteur d’un recit autobiographique, Le Petit Voisin (1999). L’Atlantique Sud est son premier roman.
- La revue de presse Thierry Gandillot – L’Express du 24 aout 2006
Drole de dedicace : A ma mere, probablement. Ce qui est sur, en revanche, c’est que la mere de Jerome Tonnerre est morte, vraiment. Mais pas enterree. Incineree, le lendemain du jour des Cendres, apres une ceremonie sans ame menee tambour battant par un cure qui appela la defunte Anita, au lieu d’Anna, tout du long avant d’envoyer la musique du film La Maison des Bories (Jacques Doniol-Valcroze, 1969)…
Mais c’est quoi, exactement, l’Atlantique sud ? Le Croisic ou Copacabana ? Sainte-Helene ou Saint-Louis du Senegal ? Et, surtout, pourquoi l’Atlantique sud ? Apres une tentative avortee de largage cineraire par grand vent a la pointe du rocher de la Vierge, a Biarritz, Jerome va feuilleter le roman familial. Ou l’on croisera un navigateur solitaire prenomme Alexandre (Ah ! les cendres), un grand-pere armenien (Larmes et nie) et un psy a 120 francs la seance, le Dr Monnier (Mot nie). On s’amusera beaucoup aussi. Tonnerre de Brest !
- Les courts extraits de livres : 19/09/2006
La breve benediction, spiritualite en berne, etait un simulacre. A la desolation, nulle consolation. La mortelle etait morte et voila tout. Le pretre en col roule officiait avec la rudesse d’un entraineur sportif. Dix minutes auparavant, il avait reuni les jeunes pour faire un petit topo sur la maman. Bribes biographiques censees personnaliser une oraison qui se revela expediee. Il persista a nommer la disparue Anita au lieu d’Anna. Nul n’osa l’interrompre pour rectifier. Il demanda si quelqu’un desirait prononcer un hommage. Un silence lui repondit. Il en parut soulage, l’heure du dejeuner approchait. Le cercueil se mit a vaciller. L’un des treteaux flanchait. Le pretre lanca des signaux de detresse aux porteurs qui bavardaient dehors, tapant des pieds et des mains pour se rechauffer.
Les interventions intempestives de l’organiste acheverent de couler ce spectacle de patronage en perdition.
En tete du hit-parade funeraire figuraient l’aria de la Suite en re de Bach, Ne me quitte pas de Brel, L’Aigle noir de Barbara. Quoique specialiste en ce domaine, Laurence avait refuse de jouer les disc-jockeys des fins dernieres. Elle laissa ses freres se quereller.
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