Auteur : Eugenia Almeida
Traducteur : Rene Solis
Date de saisie : 27/09/2012
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Metailie, Paris, France
Collection : Bibliotheque hispano-americaine
Prix : 15.00 / 98.39 F
ISBN : 2-86424-612-0
GENCOD : 9782864246121
Sorti le : 13/09/2012
- Le journal sonore des livres : Joachim Salinger – 19/04/2007
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Joachim Salinger – 19/04/2007
- Le journal sonore des livres : Melanie Laurent – 13/04/2007
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Melanie Couillaud – 13/04/2007
- Le journal sonore des livres : Charlotte Thomas – 20/03/2007
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Charlotte Thomas – 20/03/2007
- Les presentations des editeurs : 17/03/2007
Dans une petite ville du fond de l’Argentine, un homme et une tres jeune femme attendent un autobus dans un cafe, il passe mais sans s’arreter. Il y a quatre jours maintenant que l’avocat Ponce amene sa soeur pour prendre cet autobus et qu’il ne s’arrete pas. Les jeunes gens decident de partir a pied le long de la voie ferree. Le village s’interroge. Il s’est passe quelque chose dans le pays que tout le monde ignore ici.
Sous l’orage qui gronde sans jamais eclater, de chaque cote de la voie ferree qui separe parias et notables, la realite se degrade subtilement. Des livres disparaissent de la bibliotheque. Les militaires rodent autour de la ville, des coups de feu eclatent. Les masques tombent a mesure qu’une effrayante verite se devoile.
Sobre et dense, sans concession, ce court roman nous conduit, dans un style alerte et cinematographique, au coeur des pages les plus sombres de l’histoire de l’Argentine et parle du pouvoir sous ses formes les plus perverses.
Prix Las Dos Orillas 2005.
Eugenia Almeida est nee en 1972 a Cordoba, en Argentine, ou elle enseigne la litterature et la communication. Elle ecrit de la poesie. L’Autobus est son premier roman, il est publie en Espagne, en Italie, en Grece et au Portugal.
- La revue de presse Raphaelle Leyris – Le Monde du 27 septembre 2012
Un petit bourg se voit coupe du monde. Au coeur du roman d’Eugenia Almeida, la peur et le pouvoir…
Tres court, le livre n’a lui-meme pas l’air bien dangereux. Apres tout, il s’acheve sur le retablissement des communications et des transports… Mais, entre-temps, toute la vie de ce petit bourg aura ete changee, et l’auteur – ne en 1972 – aura mis au jour les mecanismes du pouvoir et de la peur, et la capacite d’inertie d’une foule moutonniere, contente tant qu’on lui fournit une animation, et qui se satisfait des pretextes delivres a la radio par les autorites. Un texte d’une puissance etonnante, qui evoque autant le passe dictatorial de l’Argentine qu’il demonte le fonctionnement de tout pouvoir a visee totalitaire.
- Les courts extraits de livres : 17/03/2007
Quand il a tourne au coin de la rue, Gomez descend d’un bond de la bicyclette. Il cherche le paquet de cigarettes tout froisse dans la poche de sa chemise. D’une seule main et avec un geste de prestidigitateur, il sort le briquet, une cigarette qu’il place entre ses levres et, baissant un peu la tete, il l’allume.
C’est l’endroit ideal pour fumer, se dit Gomez. Du dos de la main, il redresse un peu sa casquette et s’essuie le front. Les yeux presque clos pour ne pas etre gene par la fumee. Cela fait deux ans qu’il saute de sa bicyclette au meme endroit et fume sa cigarette tout en marchant dans l’allee des platanes. Les chiens de la veuve Juarez detestent de toutes leurs forces la bicyclette et ils declenchaient un feu roulant d’aboiements et de hurlements qui lui faisait peur. Il passe maintenant lentement, la bicyclette contre son corps, cote rue. Il a pris l’habitude de cette minute passee a fumer en regardant les feuilles, marron ou blanches, des arbres. Juste avant d’arriver au club, il passe par le commissariat. La fenetre est ouverte, comme toujours, et on entend le commissaire qui respire profondement.
De jour, c’est superflu. Tout le monde sait qui vole qui, qui deteste qui, qui trompe qui. La nuit tombee, le commissaire sort faire un tour le long des maisons importantes : celle de la veuve Juarez, celle des Orellano, celle de Guzman, celle des Fuentes, celle du docteur Vieytes. Parfois on entend un coup de fusil, un soupir sec et bref, le bruit d’un corps qui tombe. Mais c’est toujours de l’autre cote des voies. Et c’est toujours un coup de feu en l’air, un coup de couteau qui rate sa cible, un ivrogne qui ne peut pas rentrer chez lui. Le commissaire sait pourquoi lui aussi vit de l’autre cote. Et il sait qu’il y a d’autres regles : de ce cote des voies l’hotel, le club, la pharmacie, le salon de coiffure, les familles des notables, le commissariat. De l’autre cote, les maisons basses, aucune rue goudronnee, des commerces pauvres qui menacent de ne plus vendre de vin si les notes ne sont pas payees, des soupirs, des robes a fleurs, des enfants avec plus d’un pere, le poignard, la fourche, le fusil.
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