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Le basilic et la turquoise : Botticelli, vivre

Couverture du livre Le basilic et la turquoise : Botticelli, vivre

Auteur : Olympia Alberti

Illustrateur : calligraphies Colette Ottmann

Date de saisie : 15/02/2007

Genre : Arts

Editeur : les Petites vagues, La Broque, France

Prix : 18.00 / 118.07 F

GENCOD : 9782915146295

Sorti le : 23/10/2006

  • Les courtes lectures : Lu par Emma Barcaroli – 03/04/2007

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Emma Barcaroli – 13/03/2007

  • Les presentations des editeurs : 03/04/2007

Dans ses visages peints, dans les voiles qui denudent les corps plus qu’ils ne les masquent, vous pressentez un frere – comme toute vision qui prononce l’amour. Vous embrasser, pour vous connaitre ? Vous n’avez qu’a regarder les pieds qu’il enserre de resilles d’or, les fleurs qu’il fait jaillir des levres decloses – les tentations qu’il dejoue sont les votres, les forets qu’il a ouvertes sont vos reves, les corps qu’il etreint, vous les avez habites.
Est-ce qu’au premier regard vous n’avez pas su, (…) qu’il aimait les nuits de jasmins, les matins d’heures sans hate, les soirees poudrees de lune, qu’il desirait plus que toute merveille approchee, s’unir a lui-meme, reconcilier la gravite et l’allegresse, la saveur et la priere, l’ardeur et le renoncement, le don et la contemplation, qu’il aimait le basilic sur les pates fraiches et apres une saveur si penetrante, si libre que d’insaisissable, elle devenait une part d’etre-la sans definition possible, qu’il demeurait longtemps, tout ecart aboli, entre le bronze d’un coeur et la perle d’une ame, a noyer ses yeux dans une soie turquoise. O. A.

  • Les courts extraits de livres : 03/04/2007

Dans ses visages peints, dans les voiles qui denudent les corps plus qu’ils ne les masquent, vous pressentez un frere – comme toute vision qui prononce l’amour. Vous embrasser, pour vous connaitre ? Vous n’avez qu’a regarder les pieds qu’il enserre de resilles d’or, les fleurs qu’il fait jaillir des levres decloses, les tentations qu’il dejoue sont les votres, les forets qu’il a ouvertes sont vos reves, les corps qu’il etreint, vous les avez habites. Est-ce qu’au premier regard vous n’avez pas su, tout de suite, dans un melement de peur et de reconnaissance, n’avez-vous pas eprouve qu’il aimait les nuits de jasmins, les matins d’heures sans hate, les soirees poudrees de lune, qu’il desirait plus que toute merveille approchee, s’unir a lui-meme, reconcilier la gravite et l’allegresse, la saveur et la priere, l’ardeur et la chastete, le don et la contemplation, qu’il aimait le basilic sur les pates fraiches et apres une saveur si penetrante, si libre que d’insaisissable, elle devenait une part d’etre-la sans definition possible, qu’il demeurait longtemps, tout ecart aboli, entre le bronze d’un coeur et la perle d’une ame, a noyer ses yeux dans une soie turquoise. A gemir.
N’avons-nous pas su cela sans nom mais vivant, n’avons-nous pas connu la certitude d’une famille d’ames disseminees en pollen sur la terre, en caresse d’or aux pieds de la Deesse ? L’irreversible vous touche, et que reste-t-il, dans l’instant du foudroiement, sinon de deposer les armes l’une apres l’autre, les fausses defenses et les vraies paresses, et de consentir, ame charnellement depossedee et comblee, a l’eblouissante defaite du masque ?