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Le bien-vieillir : la revolution de l’age : de la connaissance a l’action

Couverture du livre Le bien-vieillir : la revolution de l'age : de la connaissance a l'action

Auteur : Maurice Tubiana

Date de saisie : 15/03/2007

Genre : Documents Essais d’actualite

Editeur : Ed. de Fallois, Paris, France

Prix : 20.00 / 131.19 F

ISBN : 2-87706-607-X

GENCOD : 9782877066075

  • Les courtes lectures : Lu par Lise Maussion – 05/04/2007

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Lise Maussion – 05/03/2007

  • Les presentations des editeurs : 05/04/2007

Entre 1900 et 2007, l’esperance de vie est passee de 45 ans a plus de 80 ans. En 1900, quand on parvenait a 60 ans, ce qui etait peu frequent, on etait un vieillard. Aujourd’hui, a cet age, on est en pleine forme et l’on a plus de 20 annees d’excellente qualite devant soi. Avec quelques regles, assez simples, on peut non seulement prolonger sa vie au maximum, mais la rendre plus riche, plus stimulante. Il ne faut pas se proteger en s’enfermant dans un cocon, mais au contraire rester actif, insere dans le siecle, ne pas laisser son corps et son cerveau s’engourdir.

Que faire de ce cadeau imprevu de 35 ans supplementaires que nous offre le monde moderne ? Certains repondront la retraite, d’autres craindront que l’oisivete et une vie sans but n’engendrent l’ennui puis l’angoisse. Le progres medical a change la face de la vieillesse. La societe doit en tenir compte non seulement pour ameliorer la qualite de vie pendant cette periode, mais aussi pour remettre en question les idees recues et permettre aux personnes agees de participer pleinement a la vie de la cite et, au lieu de les exclure, faire en sorte qu’elles puissent contribuer, grace a leur experience, a son fonctionnement.

J’avais 83 ans lors de la premiere edition, j’en ai 87 aujourd’hui et, a cet age, quatre ans sont une tres longue periode. Plus que jamais je pense qu’on ne peut vivre et affronter les difficultes de l’age que si l’on a confiance en soi, si l’on se sent utile, capable d’aider les autres et si l’on eprouve de la joie a etre aide par eux. L’homme n’est pas un animal solitaire et plus on vieillit, plus on a besoin du reconfort d’un regard amical, d’un geste, d’un remerciement et plus est precieux le sentiment de les avoir merites.

Maurice Tubiana, cancerologue, a dirige l’Institut Gustave Roussy. Membre de l’Academie des sciences et ancien president de l’Academie nationale de medecine, il a contribue au rapport sur les aspects scientifiques, medicaux et sociaux de la longevite et du vieillissement publie conjointement par ces deux institutions.

  • Les courts extraits de livres : 05/04/2007

RAPPEL BIOLOGIQUE

Naitre, vivre, mourir. Tel parait etre le destin de tout etre vivant. En realite, si c’est bien celui des organismes multicellulaires, ce n’est pas celui des premiers etres apparus sur notre planete. Pendant trois milliards d’annees, la regle a ete differente. Les organismes primitifs, par exemple les bacteries, naissent de la division d’une bacterie, puis chacune des deux petites bacteries qui vient d’apparaitre grossit, et quand elle a atteint une taille suffisante, se divise a son tour. Le cycle dure vingt minutes ; en trois heures et demie, le nombre de bacteries a ete multiplie par mille. Pour ces organismes le vieillissement n’existe pas, la mort n’est pas programmee, elle est un accident.
Le risque d’un tel systeme est que les bacteries filles soient identiques a la bacterie mere. La stabilite, dans un monde qui, lui, change continuellement (le jour et la nuit, les saisons, les ages geologiques avec l’alternance de periodes glaciaires et de periodes chaudes), serait catastrophique. Pour permettre l’adaptation, il faut introduire l’instabilite, le changement. C’est bien ce qu’on observe chez les etres vivants. La vie est la reproduction avec un petit risque d’erreur.
Les caracteres de tous les organismes, de la bacterie a l’elephant, sont regis par les informations contenues dans les molecules d’ADN (les genes) qui constituent l’ordinateur gouvernant la cellule. Supposons deux especes de bacteries : dans l’une les trois mille genes des deux bacteries filles sont identiques a ceux de la bacterie mere, le mecanisme de reproduction est parfait. Dans l’autre, il est presque parfait : il y a une erreur sur un million de genes. Parmi les mille bacteries descendantes de la bacterie initiale nees en trois heures et demie, soit trois millions de genes, il y aura eu trois erreurs, donc trois bacteries dans lesquelles un des genes est different de celui de la bacterie mere. Dans l’immense majorite des cas, ces bacteries mutantes sont desavantagees, mais dans quelques cas la difference peut etre benefique, surtout si le milieu a change, par exemple la temperature, ou la teneur en oxygene de l’atmosphere (il y a eu d’enormes variations de cette teneur au cours des temps geologiques).