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Le canape rouge

Couverture du livre Le canape rouge

Auteur : Michele Lesbre

Date de saisie : 23/08/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Sabine Wespieser editeur, Paris, France

Prix : 17.00 €

ISBN : 978-2-84805-054-6

GENCOD : 9782848050546

Sorti le : 23/08/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Olivier Isaac de la librairie MOLIERE a CHARLEROI, Belgique (visiter son site) – 18/12/2007

Une femme prend le train pour Irkoutsk les paysages defilent alors qu’elle est partie rejoindre l’un de ses anciens compagnons Mais le voyage la ramene sans cesse a ce canape rouge ou s’installe chaque jour cette vielle voisine avec laquelle elle a noue d’intenses liens d’amitie. Passe et present, amitie et desillusion sont au coeur de ce superbe texte.

  • Le choix des libraires : Choix de Jacques Griffault de la librairie LE SCRIBE a MONTAUBAN, France (visiter son site) – 30/08/2007

C’est l’histoire de deux femmes dans le meme immeuble : une vieille dame dans son canape rouge et une autre, plus jeune, qui vient lui faire la lecture. Cette lectrice va partir un jour a la recherche d’un homme qu’elle a aime et faire ce long voyage dans le transsiberien. Cela donne un roman intimiste, une sorte de huis clos personnel tres abouti. C’est formidablement ecrit avec de tres belles scenes.

Vu sur le Le Nouvel Observateur du 23 aout 2007

  • Le choix des libraires : Choix de Natacha Kalbacher de la librairie CARACTERES a HOENHEIM, France (visiter son site) – 28/08/2007

Anne, la narratrice, decide un jour de partir sur les traces d’un ancien amour dont elle n’a plus de nouvelles, Gyl, installe sur les bords du lac Baikal pour y vivre ses utopies.
C’est ainsi qu’elle va quitter Paris et son amie Clemence Barrot, vieille dame installee sur son canape rouge, a qui elle avait pris l’habitude de lire les aventures de femmes remarquables.
Dans le transsiberien qui la mene vers Gyl, Anne laisse libre cours a ses pensees, ses souvenirs, elle nous entraine dans son voyage interieur, ses reflexions sur le temps qui passe.
Sans jamais perdre le lecteur en route, Michele Lesbre nous entraine avec brio dans les meandres du souvenir avec une fraicheur remarquable. Elle sait nous parler de l’attachement des etres avec une grande profondeur et tout en legerete. Un voyage a ne manquer sous aucun pretexte.
Coup de coeur Rentree litteraire 2007 !

  • Le choix des libraires : Choix de Celine Fillot de la librairie LIBRAIRIE d’EPINAY-SUR-ORGE a EPINAY-SUR-ORGE, France (visiter son site) – 25/06/2007

Sans nouvelle de l’homme qu’elle pensait etre celui de sa vie, Anne, la narratrice decide de tout quitter, et d’aller rejoindre Gyl sur les bords du Baikal.
Des rencontres faites dans le transsiberien, des paysages apercus a la lenteur du train, qui la rapproche de ce qu’elle n’attendait pas.
Anne qui s’eloigne de Paris et se rapproche de Gyl, s’apercoit que Clemence fait partie de ses pensees et qu’elle lui manque.
Va t’elle l’attendre ?
A t’elle vraiment compris qu’elle ne pouvait pas rester dans ses murs sans savoir pourquoi Gyl ne lui ecrivait plus ?
Clemence, cette femme sur son canape rouge ou toutes les deux savent le secret qui s’y trouve….
Excellent ouvrage.

A lire des sa parution (aout 2007).
Il ne serait pas etonnant que cet ouvrage obtienne un prix litteraire pour cette rentree.

  • Le courrier des auteurs : 14/09/2007

… Le Canape rouge a commence a s’ecrire dans les marges de La Petite trotteuse et si la narratrice a le meme prenom dans les deux livres, c’est parce que pour moi c’est peut-etre un seul et meme roman. Cette femme, Anne, va decider de traverser la Siberie. Elle est inquiete, parce qu’un de ses anciens amoureux du temps des annees soixante-dix, les annees militantes, est parti vivre pres du lac Baikal. Il n’a pas renonce a ce monde ideal pour lequel ils avaient tant combattu. Comme elle n’a plus de nouvelles, elle decide d’aller a sa rencontre, laissant derriere elle une vieille dame, Clemence, une voisine de son immeuble, a laquelle elle fait de temps a autre un peu de lecture et en particulier a qui elle raconte les trajectoires, flamboyantes et tragiques, de femmes qui lui sont cheres et dont elle fait des portraits dans des revues, Marion du Faouet, Olympe de Gouges, Milena Jesenska. Ces femmes lumineuses reveillent chez Anne et Clemence ce qu’elles avaient deja en elles, la belle, la formidable energie du desir…

… Il y a deux sortes d’endroits ou je me refugie quand tout va mal : les librairies et les cinemas. Dans les librairies, le monde qui soudain semblait se refermer sur moi s’ouvre en grand. Pour moi, les librairies sont des oasis ou l’on vient s’abreuver. Et puis, j’aime regarder les gens dans les librairies, leur facon de toucher les livres, de les entrouvrir comme on ouvre une boite magique, d’en prendre un comme s’il n’y avait qu’un seul exemplaire et qu’il etait pour eux. Je me retrouve un peu dans ces petits rituels. Les libraires sont de vrais passeurs. J’aime les echanges autour d’un livre, d’un auteur particulier, d’un livre que je vais trouver sur la table et que je ne connais pas. Chaque fois que j’ai change de quartier, j’ai toujours cherche en premier la librairie et l’indispensable cinema.

Michele Lesbre

  • La Radio des libraires : Clarisse Blanchard de la librairie LA MANOEUVRE a PARIS, France – 05/10/2007

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Clarisse Blanchard – 05/10/07

  • Le journal sonore des livres : Michele Lesbre – 12/12/2011

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Michele Lesbre – 04/09/2007

  • Le journal sonore des livres : Michele Lesbre – 12/12/2011

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Michele Lesbre – 04/09/2007

  • Les presentations des editeurs : 04/06/2007

LE CANAPE ROUGE. Parce qu’elle etait sans nouvelles de Gyl, qu’elle avait naguere aime, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsiberien qui la conduit a Irkoutsk, Anne s’interroge sur cet homme qui, plutot que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baikal un nouveau monde ideal.
A la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui defilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensees, qui la renvoient sans cesse a la vieille dame qu’elle a laissee a Paris. Clemence Barrot doit l’attendre sur son canape rouge, au fond de l’appartement d’ou elle ne sort plus guere. Elle brule sans doute de connaitre la suite des aventures d’Olympe de Gouges, auteur de la Declaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouet qui, a la tete de sa troupe de brigands, redistribuait aux misereux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenska qui avait traverse la Moldau a la nage pour ne pas laisser attendre son amant. Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie a l’ancienne modiste, une belle complicite s’est tissee, faite de confidences et de souvenirs partages. A mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivee a son village, Anne ne cherchera meme pas a le rencontrer…
Dans le miroir que lui tend de son canape rouge Clemence, l’eternelle amoureuse, elle a trouve ce qui l’a entrainee si loin : les raisons de continuer, malgre les amours perdues, les revolutions ratees et le temps qui a passe.
Le dixieme livre de Michele Lesbre est un roman lumineux sur le desir, un de ces textes dont les echos resonnent longtemps apres que la lecture en est achevee.

MICHELE LESBRE vit a Paris. Son precedent roman, La Petite Trotteuse (Sabine Wespieser editeur, 2005 et Folio, 2007) a consacre son talent d’ecrivain.

  • La revue de presse Denis Grozdanovitch – Le Nouvel Observateur du 3 janvier 2008

La protagoniste de ce roman est hantee par la melancolie de l’inaccompli, mais aussi par la nostalgie des utopies de jeunesse avec laquelle elle parait vouloir renouer une derniere fois en tentant de retrouver un ancien camarade de combat politique, un compagnon du temps des fols espoirs de justice sociale, de monde nouveau, de camaraderie universelle…
Ce roman d’apprentissage evoluant entre onirisme et realisme magique nous permet de soupconner que nos plus vieux et lancinants fantasmes n’ont peut-etre dans nos vies que le role de simples stimulants au taedium-vitae de l’existence.

  • La revue de presse Elisabeth Barille – Le Figaro du 13 septembre 2007

Dans La Petite Trotteuse, son precedent livre, Michele Lesbre decrivait le periple d’une femme partie sur les rives de la Loire visiter trente maisons, non pas pour en acheter une, mais pour devider, d’une atmosphere a l’autre, la bobine des souvenirs, denouer, fil a fil, l’echeveau confus de l’identite. Le Canape rouge creuse le theme pour montrer que l’identite, a la maniere d’un paysage defilant derriere des vitres, n’est jamais fixe, qu’elle se deploie au gre des emotions, des experiences. Le voyage comme quete interieure : un sillon creuse par les sages, ensemence par les ecrivains, de Hermann Hesse a Bruce Chatwin ou Nicolas Bouvier. Sillon fertile ou Michele Lesbre engage sa sensibilite exigeante, son style epure, precis. Va-t-on lui reprocher un recours un rien systematique aux phrases d’auteur ? Ou admettre qu’elles portent le recit et l’eclairent ? Ainsi l’exergue citant Anna Maria Ortese. La romanciere italienne n’a cesse d’opposer la dimension tragique du monde au surgissement salvateur du merveilleux, ou, pour reprendre un terme du philosophe Jankelevitch, de la causalite feerique : ces divines rencontres qui, sans qu’on les ait meme souhaitees, surgissent dans nos vies et les transforment.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 29 aout 2007

Avec ce roman chahuteur puis apaise, Michele Lesbre continue de jouer avec les souvenirs de la vie ordinaire, evoquant le desir et l’evaporation de la passion. Son livre est une incitation a la decouverte d’autres oeuvres, de Dostoievski a Milena Jesenska. On sent que tout la nourrit : l’experience et les rencontres, la reverie et les lectures. Son ecriture est devenue gourmande, perdant de son anxiete, comme si ce periple russe lui donnait une ampleur plus devergondee, ou simplement lumineuse, comme un ciel violet se refletant sur le lac Baikal.

  • La revue de presse Xavier Houssin – Le Monde du 24 aout 2007

Le roman nous entraine, a la premiere personne, dans le voyage qu’entreprend Anne en Russie a bord du Transsiberien pour retrouver Gyl, un ancien amour. Au long du periple, d’envahissantes reminiscences se croisent, se nouent et s’unissent au present. Memoires litteraires, fragments brulants d’utopie, confrontations et coincidences. A Paris est restee une tres vieille dame, Clemence, la voisine du dessous avec qui Anne partage une complicite rare faite de phrases chuchotees et d’experiences fragiles. D’ici et de la-bas, les temps doucement se rassemblent. Tapisserie serree ou les fils se confondent. Pas un point n’est visible. C’est eblouissant de simplicite. Secret des labyrinthes. “Je viens d’emmener Marie, ma petite fille de onze ans a Venise, raconte Michele Lesbre. Je lui ai propose : “On essaye de se perdre.” Le jeu lui a bien plu. On y est arrivees.” Si c’etait ca ecrire, apprendre a s’egarer en sachant le chemin ?

  • Les courts extraits de livres : 04/06/2007

Sur un chemin de terre, un homme roulait une cigarette, debout, pres d’un side-car vert, scarabee geant, compagnon de solitude. L’homme et sa machine, ensemble. De loin je reconnaissais tous les gestes, Gyl aussi roulait ses cigarettes. Il retenait la pincee de tabac au creux de la main, l’effritait du bout des doigts, la repartissait dans la pliure de la feuille, enfermait le tout apres un leger coup de langue sur le bord du papier gomme. L’odeur de miel et de foin flottait, meme si j’etais derriere la vitre du compartiment et l’homme a une dizaine de metres. J’entendais presque le bruissement du tabac, j’imaginais les doigts agiles, le geste machinal, la tete ailleurs. Moment suspendu, rituel, intime. Il n’avait pas un regard pour le train qui reprenait de la vitesse et je pensais que c’etait ca aussi le voyage, me reveiller quelque part en Siberie, mais ou ? Voir un homme se rouler une cigarette, le perdre de vue tres vite, me souvenir de lui toujours.
Aujourd’hui encore, il m’arrive de penser a la breve apparition de cet inconnu surpris dans son intimite, a d’autres aussi qui de facon mysterieuse se sont installes dans ma memoire, comme des temoins silencieux de mes errances.
C’etait un moment de ma vie ou la presence obsedante du monde, l’impuissance de tous les discours et celle de theories usees tourmentaient mes jours et mes nuits. Il me semblait n’avoir prise sur rien, le temps voulait m’engloutir, il m’engloutissait, du moins avais-je cette impression d’une lente et inexorable fin de tous nos espoirs. Je n’etais pas seule a percevoir cette insidieuse erosion des certitudes qui avaient emballe notre jeunesse, mais ce qui m’effrayait c’etait le sentiment, que partageaient quelques-uns de mes amis, de ne rien pouvoir d’autre que de m’abimer dans ce constat. J’avais lu dans un roman a propos de la mort des theories, On se demande jusqu’a quel point on les avait prises au serieux. J’en voulais a l’auteur pour sa cruelle hypothese. Ce monde reve, cette belle utopie : etre soi, pleinement soi, mais aussi transformer la societe tout entiere, pouvaient-ils n’etre qu’enfantillages ? Nous consolaient-ils seulement d’etre les heritiers orphelins des derives commises a l’Est et ailleurs, que certains de nos aines avaient fait semblant d’ignorer ?