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Le cercle des pierres noires

Auteur : Bruno Geneste

Date de saisie : 13/01/2008

Genre : Policiers

Editeur : les Chemins bleus-Hentou Glaz, Quimperle, France

Collection : Nuage noir polar

Prix : 9.50 / 62.32 F

ISBN : 978-2-916933-00-9

GENCOD : 9782916933009

Sorti le : 17/11/2007

  • Les presentations des editeurs : 14/01/2008

Originaire de Penmarc’h. Bruno Geneste est ne a Pont-l’Abbe en 1960. Poete, ecrivain et diseur, il vit aujourd ‘hui a Quimperle ou il a fonde avec sa compagne Isabelle Moign : le Festival de la Parole Poetique a Moelan-sur-Mer.

Tout commence par un ete caniculaire en Bretagne. L’editeur Eric Vigne disparait dans les parages de Port de Bouc a Kerity dans le Sud-Finistere. Un mysterieux complot se prepare et le detective Le Bars y sera entraine malgre lui. Des personnages etranges apparaissent alors, sous les sauvages lumieres du pays bigouden. Quel est donc ce cercle des pierres noires qui semble se dissimuler derriere cette sombre verite ?

a tribord, des rochers noirs emergeaient peu a peu des vapeurs. A travers les blancheurs, en flottaison sur l’espace de la mer, on pouvait apercevoir les bandes rouges du phare. A bord, la tension etait montee d’un cran. L ‘angoisse avait vrille nos nerfs

  • Les courts extraits de livres : 14/01/2008

14 juillet, 18 h 05

Une sorte de torpeur malsaine m’avait envahi l’esprit, le serpent de l’inquietude me serrait le cou. La chaleur etait devenue insupportable.

De ma fenetre qui donne sur le petit port de Saint-Pierre, tout pres de la rue des naufrages, je peux voir le monde, l’infini de la mer. Par la lucarne sous le toit, enfant, j’observais le ciel toujours changeant, les grands nuages. C’est la que j’ai commence a lire : Jack London, Conrad, Melville et Stevenson. Dehors, il y avait le vent d’ouest puis la langue des anciens avec leurs histoires de naufrages, leurs fortunes de mer. Ces livres ont nourri mon imaginaire. Le soir, j’eprouvais une sensation d’ailleurs lorsque je me retrouvais seul dans ma chambre comme au milieu d’une tempete. Je me souvenais aussi des nuits sismiques parcourues par de longs souffles d’est, le bruit sourd des vagues, contre les digues, le cri fou des mouettes. Toute l’histoire de mon grand-pere, Edouard Le Bars, etait ici. Il fut porte disparu a bord du canot de sauvetage lors de cette terrible tempete de 1925 qui fit vingt-sept veuves et presque autant d’orphelins.

Dans la salle d’attente de mon cabinet, tronait un etrange tonneau ayant appartenu a l’un de mes ancetres. Il etait frappe de trois lettres W.P.I 1882 et je supposais que jadis il avait contenu quelques dizaines de litres d’un excellent rhum.

J’avais quitte le pays bigouden pour Pans un jour d’automne. Tout me destinait a une brillante carriere d’avocat. Je voulais que mes parents soient fiers de moi. J’avais envie de defendre les faibles, ceux que la societe ecrasent, les marginaux, les sans-papiers, les manouches, les sans-grades.

J’avais obtenu une licence de droit a la Sorbonne. Puis, j’etais revenu en Bretagne ou, sans perdre de temps, je m’etais inscrit a la faculte des lettres de Rennes. Deux ans plus tard, en 1982, je creais mon agence de detective prive. Tous ceux ou celles qui avaient franchi le seuil de mon cabinet disaient qu’il gommait tous les cliches du genre. Ici pas de flingue bien en vue sur la table a cote de la machine a ecrire. Aucun diplome en arts martiaux n’etait affiche. La piece ne possedait aucune porte blindee. Pas une seule bouteille de whisky a moitie vide ni de cendrier debordant de megots ne trainaient sur les tables. Mon bureau ressemblait plutot a une bibliotheque, un lieu dedie a l’art et a la litterature. Je possedais une arme, un Glock, dont je ne m’etais servi qu’une seule fois. Je l’avais range dans son baudrier puis enferme a double tour dans un tiroir.