Auteur : Alexandra Sokoloff
Traducteur : Blandine Longre
Date de saisie : 09/01/2008
Genre : Jeunesse à partir de 13 ans
Editeur : Hachette Jeunesse, Paris, France
Collection : Black moon
Prix : 18.00 €
ISBN : 978-2-01-201510-4
GENCOD : 9782012015104
Sorti le : 09/01/2008
- Le choix des libraires : Choix de Marilyn Anquetil de la librairie L’OEIL ECOUTE à PARIS, France (visiter son site) – 22/02/2008
Tout commence par un jeu innocent et se poursuit par un cauchemar que va vivre Roxane, Lisa, Caïn, Martin et Patrick. C’est à peine s’ils se connaissent, ne s’étant que croisé dans les couloirs de l’université, et pourtant le week-end de Thanksgiving va les rapprocher. Amour, méfiance, menace… comment garder l’esprit clair lorsqu’un démon apparaît dans leur vie et les traque ?
A ne mettre qu’entre les mains des amateurs de frissons…
- Le journal sonore des livres : Cécile Térouanne – 12/03/2008
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Cécile Térouanne – 12/03/2008
- Les présentations des éditeurs : 22/02/2008
Vacances de Thanksgiving. Le campus est déserté. Roxane est restée seule à Mendenhall. Ame solitaire, noyée dans ses idées noires, la jeune femme a décidé d’en finir avec la vie. Mais dans la salle commune où elle a trouvé refuge, d’autres étudiants sont également présents. Finalement, la découverte d’une vieille planche de Oui-ja promet une soirée excitante ! Bientôt, dans la pénombre du salon, l’esprit de Zachary, un ancien élève, semble vouloir jouer avec eux. Les corps s’enfièvrent et les questions se succèdent tandis que des lettres se dessinent sur la planche…
Mais qui est vraiment Zachary ? Et dans quel tourbillon les entraînent-ils ?
- Les courts extraits de livres : 10/03/2008
On aurait dit qu’il pleuvait depuis que le monde est monde.
Dans les derniers gradins du vaste amphithéâtre de psychologie, Roxane Stone n’écoutait plus le cours depuis déjà un bon moment. Recroquevillée sur son banc, l’air absent, elle regardait la pluie tomber à verse derrière les hautes fenêtres cintrées, sans pourtant prêter attention aux bourrasques de vent qui ébranlaient le bâtiment à intervalles réguliers et faisaient vibrer les carreaux des fenêtres.
Quand le temps se montrait clément, il n’y avait pas d’endroit plus champêtre que l’université de Baird. Des sentiers boisés serpentant entre des édifices de pierre tapissés de lierre, des collines herbeuses, parsemées d’arbres, s’étendant à perte de vue… Mais ce jour-là, les nuages noirs déversaient une pluie glacée sur la cour déserte, où le vent fouettait les grands chênes. L’éclat de l’orage et les assauts de l’averse amplifiaient la sensation d’isolement sur le campus, qui semblait se replier sur lui-même, telle une cité médiévale assiégée.
Le froid avait pénétré Roxane jusqu’aux os et le vent bourdonnait à ses oreilles. Depuis la lointaine estrade de bois, le léger accent germanique du Professeur Lister, qui citait Freud, était soporifique, presque hypnotique :
«”L’état de sommeil nous fait nous détourner du monde extérieur réel et ainsi est donnée la condition qui convient au déploiement d’une psychose. L’inoffensive psychose du rêve est la conséquence d’un retrait consciemment voulu et seulement temporaire du monde extérieur…”»
Dans la vitre, Roxane fixait son reflet vaporeux : des yeux sombres, un rien fuyants, des traits délicats, un visage maussade et livide qu’encadrait une cascade de cheveux tirant vers le brun. Elle aurait sans doute été jolie si elle n’avait eu l’air aussi réservée, sur ses gardes.
Elle s’arracha à sa contemplation et posa un regard étonné sur les gradins, où la multitude d’étudiants étaient amarrés à leurs bureaux de bois. Ils remuaient, s’agitaient sur leurs bancs, lançaient des coups d’oeil à l’horloge accrochée au-dessus du tableau noir. On était mercredi, un peu avant trois heures. La veille de Thanksgi-ving. Tous attendaient avec impatience de s’évader pour les vacances. Tous, à l’exception de Roxane, qui voyait se profiler à l’horizon le long week-end de quatre jours.
Thanksgiving… l’action de grâce… Rendre grâce ? À quoi ?
Au moins, elle n’aurait plus à partager sa chambre avec Waverly. À cette idée, une petite étincelle la parcourut ; ce n’était pas du plaisir qu’elle éprouvait, rien d’aussi tranché, mais l’étau de béton qui lui comprimait la poitrine depuis quelque temps se desserra légèrement.
Ne plus entendre ses bavardages insipides et mesquins. Ne plus voir le bleu vif de ses yeux réprobateurs. Et ne voir personne d’autre non plus, songea-t-elle. Vraiment personne. Sans trop savoir pourquoi, elle frissonna d’inquiétude. Quatre jours dans la résidence universitaire de Mendenhall… Cette vieille bâtisse lui faisait un peu froid dans le dos. Toute seule…
La voix apaisante du professeur murmurait à l’arrière-plan.