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Le chaman qui telephonait aux esprits : une ethnologue en Amazonie

Auteur : Marie-Laure Schick

Date de saisie : 16/04/2008

Genre : Religion, Spiritualite

Editeur : Imago, Paris, France

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-84952-062-8

GENCOD : 9782849520628

Sorti le : 25/04/2008

  • Les presentations des editeurs : 08/05/2008

Marie-Laure Schick, jeune ethnologue, raconte son voyage en Amazonie ou elle se rend pour etudier le chamanisme local au contact de la modernite. Sur le terrain – au coeur de la grande foret, aux confins du Perou, de la Colombie et du Bresil – la voici seule, exposee a toutes sortes de mesaventures. De facon tres vivante, elle relate ses impressions, ses rencontres, ses tatonnements, ses peurs et ses decouragements et, en depit des obstacles, son desir de penetrer un monde si lointain et si secret.

Au-dela des nombreuses peripeties qui animent l’enquete, Marie-Laure Schick revele qui sont aujourd’hui les chamans. Comment vivent-ils ? Quels sont leurs croyances et leurs rituels, notamment leur usage des plantes hallucinogenes ? Comment reagissent-ils face a la curiosite occidentale en mal d’exotisme et de spiritualite ? Elle nous permet aussi, souvent avec humour, de mieux comprendre les pratiques et les motivations de l’ethnologue – son attrait pour l’inconnu, son constant va-et-vient entre idealisation et desillusion – et la difficulte a rencontrer l’autre…

Marie-Laure Schick est ethnologue. Elle a vecu deux ans en Amazonie aupres des populations indigenes.

  • Les courts extraits de livres : 08/05/2008

Extrait du prologue :

ENTRE REVE ET REALITE

Les Occidentaux ont une tendance inherente a se servir du reste du monde pour reflechir a leurs propres problemes.
Nigel Barley.

La pluie tombe avec une telle violence qu’on ne voit plus rien devant soi. Elle finit par devenir fine, puis enfin cesse. Le jour cede rapidement sa place a la nuit. La foret, grouillante de vie, semble s’eveiller. Alors que je marche sur un sentier etroit et de plus en plus sombre, j’entends une foule de bruits, des craquements de bois, des chants d’oiseaux, des coassements de grenouilles, et toutes sortes de sons dont je ne connais pas la provenance. J’essaie de suivre ces bruits du regard. Mais il m’est impossible de deceler quoi que ce soit.
Dans sa longue tunique blanche ornee de dessins aux couleurs vives, le chaman marche a une allure qui ne donne pas le temps de se laisser distraire par la vie que recele la foret amazonienne. Je tente de rester proche de lui, de peur de m’egarer. D’autres Blancs, ou gringos comme les locaux nous appellent, me suivent de pres.
Nous nous approchons d’une maison de ceremonie chamanique, simple toit de feuilles sechees sous lequel sont disposes des bancs et une table. Nous sommes entoures par une multitude d’arbres dont nous n’apercevons que les silhouettes, qui se decoupent dans la nuit grace a la lueur tamisee de la lune.
Le chaman nous demande de prendre place. Il se rend pres d’une table ou il allume une bougie. La lueur chancelante de la flamme eclaire soudain tout un attirail : des pierres, des bouteilles contenant du parfum ou encore une decoction de plantes hallucinogenes, l’ayahuasca, un instrument de feuilles sechees, la shacapa, d’enormes cigares appeles les mapachos, et d’autres objets que je n’arrive pas a identifier.
Il n’y a que le silence, les pas du chaman, sa respiration, et les bruits de la foret. Nous sommes immobiles, dans l’attente. C’est alors que le chaman se met a siffler, doucement, puis allume un mapacho. Il souffle sur tous les objets qu’il va utiliser, y compris dans la bouteille d’ayahuasca. Il s’approche de chacun d’entre nous et souffle de la fumee de mapacho sur notre corps.
Tour a tour, les gringos, sauf moi, sont invites a boire la decoction de plantes. Comme c’est la premiere ceremonie a laquelle j’assiste, je prefere observer. Je vis tout de meme l’anxiete des gringos, comme si j’etais a leur place. Une quantite minime d’ayahuasca suffit a induire des visions pendant plusieurs heures si l’on est receptif a la plante, disent les chamans. Je me demande dans combien de temps ils seront partis dans l’autre monde. Mystere. Le chaman souffle sur la bougie, il fait nuit noire.
Le silence est remplace par les chants melodieux du chaman. Il chante, et chante encore en secouant sa shacapa. Les gringos ne donnent aucun signe de vie. Soudain, j’entends un mouvement brusque, puis un autre : l’ayahuasca fait son premier effet. Les gringos se purifient en regurgitant. Puis les chants reprennent le dessus, accompagnes de quelques gemissements de la part des neophytes qui voyagent deja dans l’autre monde. Quant a moi, je savoure l’air chante par le chaman et les sons de la foret. J’apercois des etres imaginaires en scrutant les effets de lumiere crees par la lueur de la lune. Je me sens parfaitement bien.
Le chaman s’approche de moi en chantant. Je ne vois que son ombre. Il me frole avec sa shacapa, puis me tient la tete d’une main. Soudain, je sens des gouttes glisser sur mon corps et mon visage : il crache un liquide fait de plantes qu’il a concocte lui-meme. Je me laisse faire sans comprendre. Puis il s’assied aupres de moi et arrete de chanter :
Laura ?
– Oui ?
– Tu dois prendre de l’ayahuasca. Tu as une tres bonne lumiere autour de toi. J’ai d’excellentes visions a ton sujet. Mais tu dois le faire au bon endroit et avec la bonne personne. Tu me comprends ?

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