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Le cimetiere des poupees

Auteur : Mazarine Pingeot

Date de saisie : 24/08/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Points

Collection : Points

Prix : 6.00 / 39.36 F

ISBN : 978-2-7578-0839-9

GENCOD : 9782757808399

Sorti le : 21/08/2008

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Comment elle, la mere devouee, l’epouse aimante, pilier d’un couple admire de tous, est-elle devenue cette meurtriere ? Par quel subterfuge est-elle parvenue a dissimuler sa grossesse aux yeux de tous, sans que personne ne s’en apercoive, durant neuf mois ? Quand la folie et le mensonge ont-ils commence ? En prison, dans une lettre a son mari, une femme raconte comment elle a tue son enfant.

Cet acte-la, qui vous horrifie tous, n’est que la consequence de ma culpabilite.

Mazarine Pingeot est normalienne et agregee de philosophie. Elle est journaliste pour la presse et la television. La parution de ce roman, a l’automne 2007, a provoque une vive controverse, car son sujet est proche d’un fait divers reel.

Un tour de force litteraire. L’auteur se glisse dans la tete d’une mere infanticide avec une telle justesse qu’on finit par comprendre l’incomprehensible et meme par avoir de la compassion pour cette Medee d’aujourd’hui.
Elle

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Batiment des femmes. Le 15 avril 1999

J’avais mis des bottes, j’etais sure d’avoir du succes, elles etaient si cheres. Je ne t’ai pas parle de la depense, tu m’aurais fait des reproches, c’est sur. Mais je pensais que, vu le prix, on les remarquerait. Il y avait une femme, avec un chapeau, un chapeau, comment dire, ni rond ni carre, un chapeau de detective, le meme, presque le meme que ma mere gardait en souvenir de mon pere. C’est tout ce qu’il lui a laisse, j’aurais pu dire nous n’est-ce pas, mais le nous que nous formions, ma mere et moi, n’etait que de circonstance. Dire qu’il lui a laisse est aussi excessif, il l’a abandonne, dans une piece quelconque, il l’a oublie la, avant de claquer la porte une bonne fois pour toutes, devant ce ventre infame que je deformais. Elle l’aurait voulu vide, ce ventre, et plein ce chapeau.
Tout le monde n’avait d’yeux que pour elle, parce qu’elle etait belle je crois, mais je ne pouvais m’empecher de penser que c’etait a cause du chapeau. Alors mes bottes, bien sur. D’une certaine maniere, ca aurait pu me rassurer, tu ne les as pas remarquees toi non plus, ces bottes hors de prix, peut-etre les aurais-tu trouvees jolies, sans poser de questions, parce que apres tout elles ressemblent a des bottes, celles que je portais il y a dix ans deja, depuis c’est revenu a la mode, mais est-ce que tu te soucies des modes, est-ce que tu te soucies de la maniere dont je m’habille, est-ce que tu regardes jamais mes pieds ? Son chapeau, oui, parce qu’elle l’a sur la tete et que, quoi qu’on en dise, c’est toujours le visage qu’on regarde en premier.
J’avais encore rate mon entree dans cette salle, mais comment deviner que ce serait notre derniere soiree ?